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Rumeurs
• Il parait qu'Ordre Funeste déteste les instruments de musique car son frère Lumière jouait du piano très fort à l'heure de sa sieste quand il était petit.
• On raconte que lorsque vient la pleine Lune, on peut voir des Dryades dans la Forêt...
On murmure que LA SAINTE LAME NOM DE DIEU C'EST PAS RIEN est caché dans le Sanatorium... Et que celui qui prendra cette épée pourra commander au vent et vaincre les dieux... Info ou Intox ?
• Il se dit dans les couloirs du panthéon que Flore Ravageuse userait de rambourage pour améliorer ses formes.
Autres Rumeurs.
Notifications
• Pluie et nuage sont annoncé, avec des orages fréquents. Pensez à rester couvert et à l'abri de l'humidité qui favorise [b]les maladies.[/b]
• La forêt et la Ville sont affecté par la Pluie : la forêt est renforcée, les plantes semblent plus dangereuses et plus agressive.
• En ville, les monstres ont tendances à se montrer moins fréquemment à cause de la pluie.
• Le Monstre de Sable a disparu.
• Votre personnage peut être atteint de la fièvre Néandertalienne à cause de l'humidité. Cela peut être de votre volonté... ou de celle du staff. Son prochain rp devra être écrit dans un état fébrile, nauséeux. Votre personnage aura du mal à se concentrer et à communiquer avec autrui. Cette fièvre peut durer une semaine... Et peut entraîner la mort. La maladie croit en puissance les trois premiers jours, puis sa puissance diminue avec le temps.
Les Liens du Sang
Innokentiy
Fils de Evangeline
Sharon Chilton
Soeur de Sylver Gelidus
Merry Shark
Soeur de Seth Shark
L'Ingénieur
Meilleur Ami d'Atsuki Sengo et As de Trèfle.
Drusilla Giovanni
Ennemie d'Alexandro Derrechi
Maria Selimont
Amie de Sullivan Gordon et ancienne As de Trèfle.
Ruby Holsey
Soeur de Amber Holsey
Johanna Saddler
Mère de Leet Saddler
Mai Sun
Petite amie de Liang Tsao
Chad Stoneford
Demi-frère de Yuki Icesoul
Vladimir Dragomirov
Ex du chef des rebelles



 
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« Il n'écoute pas. Il n'écoute jamais. Il agit. » || Dietger Fehrembach

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« Il n'écoute pas. Il n'écoute jamais. Il agit. » || Dietger Fehrembach Empty
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MessageSujet: « Il n'écoute pas. Il n'écoute jamais. Il agit. » || Dietger Fehrembach « Il n'écoute pas. Il n'écoute jamais. Il agit. » || Dietger Fehrembach EmptyDim 24 Nov - 21:35

Dietger Fehrembach
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
ID card
Nom : Fehrembach
Prénom : Dietger
Âge : 20 ans
Taille : 1m89
Poids : 77 kg
Sexe :
Origine : Danemark
Clan :
Loisirs : Basketball, tir à l'arc

Époque d'origine : Actuelle
Centre d'intérêt : Tenir un journal, vaquer à ses activités mafieuses, veiller sur ses sœurs.
Aime : Sa condition sociale, ses sœurs, sa mère, surpasser son grand frère, embêter ses petits frères, relire son journal pour se rappeler de la totalité de sa vie, prendre des photos, jouer au basket et faire du tir à l'arc.
Déteste : Les signes extérieurs de pauvreté, ceux qui réfléchissent trop avant d'agir, qu'on lui dicte sa conduite de quelque manière que ce soit.

« Avec mes airs de caïd légèrement psychopathe, comme dit Kilian, ils osent pas trop se frotter à moi. »


[►Musique de thème (pour se mettre dans l’ambiance !) : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]◄]

La porte grince lorsqu'elle pénètre dans la chambre. Ses yeux sont rouges, elle a pleuré. Son regard balaie la pièce, et s'arrête sur le journal, posé au sol. Ou plutôt, ce qu'il en reste. Quelques pages écrites en minuscules d'imprimerie désordonnées, décorées de photos.
S'essuyant les yeux — ce qui a pour effet d'étaler le maquillage dessus —, elle marche jusqu'aux feuilles, et s'agenouille, sa robe faisant un bruit de tissu froissé. Elle a un peu peur. En temps normal, il ne l'aurait jamais, mais JAMAIS laissée toucher à son journal. Mais elle se dit que ça ne va pas faire de mal, à cet instant. Alors elle prend les feuilles d'une main tremblante pour les lire.


« 14 juin
Aujourd'hui j'ai mis les belles baskets toutes neuves que m'a acheté Papa, et je suis allé au square. J'ai joué au foot avec Kilian même s'il avait un peu de mal, et aussi avec Krussel et d'autres garçons de mon quartier, et même qu'on a gagné contre ceux qui voulaient nous embêter. Mais après je suis allé faire du basket et j'ai mis six paniers, ou deux, je sais plus. »

Elle rit doucement, un petit rire semblable à un sanglot, en lisant le banal paragraphe écrit de la main d'un jeune enfant, au vu des taches d'encre et des grandes boucles des lettres qui ne ressemblent pas au reste des feuilles. Elle caresse la page jaunie du bout des doigts alors qu'elle observe la photo collée en-dessous. On y voit Kilian et Dietger, côte à côte, tirant la langue à l'objectif. Elle en a les larmes aux yeux, à les voir ainsi, si proches et si différents à la fois, si jeunes, si… vivants. Elle ne peut s'empêcher de les revoir dans sa tête tels qu'elle les a vus récemment, surtout Dietger et sa tignasse blonde, celui qui prenait tant d'importance dans sa vie. Sur la photo, il est clairement petit à cause de son âge, mais tel qu'elle se rappelle de lui, il est très grand, une vraie carrure de basketteur, avec ses yeux brun clair qui font passer tant d'émotions à la fois qu'il est impossible de toutes les capter, son piercing à l’oreille gauche qui lui donne un côté ‘racaille’, ses vêtements de marque qui sentent le propre, son appareil photo dans sa poche. Mais aussi sa voix grave et masculine, un peu rauque parce qu'il fume, sa démarche assurée, mais pas au point d'être hautaine, qui a la désagréable capacité de mettre tout le monde mal à l'aise, lorsqu'il la combine à son regard où brille une lueur étrange. Tous ces détails lui donnent envie de se remettre à pleurer mais elle se retient. Et elle continue à lire.

Il a une image à entretenir. Celle d'un mec à qui il ne faut surtout pas chercher des noises.


« 23 avril
Kilian est enfin revenu à la maison avec maman, le docteur a dit qu'il avait des problèmes respiratoires. J'arrêtais pas de lui dire que c'est trop stylé mais lui il pleurait, allez comprendre… Il est bête. Du coup ça stressait Luisa, mais heureusement j'étais là pour la réconforter et lui dire que c'est pas grave. Je pensais pas que je la supporterais aussi bien, le jour où on est allés la chercher à l'orphelinat. »

Elle a un sourire sincère en lisant ces mots. Alors son frère l'aimait vraiment. Bon à savoir. Ils avaient beau être adoptés tous les trois, ils s'étaient toujours appréciés, Kilian était le garde-fou de Dietger qui lui, était le 'protecteur' de Luisa. Cependant, les premiers mots de son frère lui ont donné un sentiment de mal-être. Du calme, se dit-elle. C'était un enfant lorsqu'il a écrit ça. Il ne pouvait pas saisir l'ampleur de la situation de Kilian. Pas vrai ?
Songeant qu'elle aimerait en savoir plus sur la personnalité réelle de Dietger, elle reprend la lecture du même jour.


« Apparemment il va encore y avoir un nouveau bébé à la maison, maman dit qu'elle veut dépenser son argent pour une bonne cause. C'est vrai qu'on en a beaucoup depuis qu'on est venus au Danemark, c'est grâce à Papa je crois. Moi je trouve ça trop bien, d'avoir tout ce que je veux quand je veux, en plus je peux faire du basket ou du tir à l'arc dans la nouvelle salle de sport. Kilian me dit toujours que je dois faire attention à pas devenir un pourri gâté, mais de toute façon c'est lui qui sait pas apprécier.
« Quand il dit ça ou même d'autres choses, j'ai toujours envie de le frapper, je sais pas pourquoi. Dès que quelqu'un m'énerve, en fait. Je le fais pas avec Kilian pour pas que maman le sache, mais à l'école, j'ai déjà frappé plein de gens. Ils me renvoient pas quand même, je suis sûr que c'est grâce à tout l'argent de papa. Je profite. Dans longtemps, quand je serai grand et que je pourrai faire ce que je veux, j'aurai tellement d'argent que je pourrai frapper tout le monde sans me faire renvoyer du travail. »

Elle se fige. Son frère avait déjà des pulsions violentes à cet âge, avant même l'adoption de Theo, et elle ne s'en était pas aperçue ? Elle maudit intérieurement son sens de l'observation peu fiable et décida de prendre une des dernières pages au lieu de les lire dans l'ordre.

« 14 septembre
Je vais finir par le tuer. Il est juste là, avachi derrière sa table, avec ses bouteilles. Et il boit. C'est tout. J'ai envie de le prendre par les épaules, de le secouer, de le claquer, de lui hurler de se bouger le cul et de reprendre sa vie en main. À quoi bon lui dire ça en lui PARLANT DOUCEMENT ? Il m'écouterait pas. Les gens comprennent rien si on fait pas rentrer les choses de force dans leur tête, c'est comme ça. Kilian me retient, comme d'habitude, mais ça me met en rogne. Il continue à se mêler de mes affaires, comme si j'étais pas assez grand pour me démerder. Il a pas dû capter que je suis majeur depuis plusieurs années et que si je ne le frappe pas lui aussi, c'est juste à cause de ses problèmes. Il persiste à se croire plus fort que moi, à penser qu'il peut me dominer. Mais il apprendra, lui aussi, un jour. Que je fais ce qu'il me plaît. Que je frappe qui je veux, quand je veux. Que je ne l'aime pas. Je n'aime personne. À part mes sœurs, parce que j'ai tout de même quelques faiblesses. Celui qui s'en prend à elles aura mon visage en colère gravé dans ses yeux pour l'éternité. Non, je n'hésite pas à tuer. Faut bien, dans le métier. Le mieux, c'est de voir tous les autres avoir peur de moi à cause de ma taille ou de mes yeux, c'est délicieux, c'est jouissif, de les voir prendre conscience de leur faiblesse. Je n'accepte de côtoyer que des gens forts. Les autres, s'ils me collent d'un peu trop près, je les bute. C'est tout.
« Quel beau descriptif de ma personnalité je viens de faire, n'est-ce pas ? Ainsi, je peux la comparer à celle que j'avais en étant petit. Il me suffit de relire le début de ce journal. J'étais con, à l'époque. Mais c'est normal. Quand on est petit, on a toujours l'espoir que la vie nous tende les bras, que les autres soient beaux, grands et forts, que l'on vive heureux. On ne sait pas encore que ce ne sont que des illusions que les adultes nous mettent en tête. C'est pour ça que je n'en veux pas à Dirk ou à Liudmila d'être, pour lui, méfiant vis-à-vis de moi, et pour elle, de me trouver parfois méchant même si elle m'aime réellement. Ils ne peuvent pas encore comprendre, ils n'ont pas assez d'expérience de la vie. Theo, lui, vient à peine d'en prendre conscience, alors je suis patient. Ils finiront bien par le voir eux-mêmes, de toute manière. Rien que notre naissance est le fruit de la cruauté humaine. À quoi bon mettre au monde des enfants pour les abandonner ensuite dans d'austères orphelinats, en attendant que des familles s'en occupent elles-mêmes ? Enfin, nous six, on aurait pu tomber sur pire, c'est vrai. Du moins au début. Mais tout de même. »

Elle a écarquillé les yeux sous le coup de la surprise. Sa bouche est entrouverte. Et très vite, elle éclate en sanglots et laisse tomber les feuilles, jaunies, neuves ou cornées, sur le sol, n'ayant pas le courage d'aller plus loin après avoir pris conscience de la folie de son frère. Elle se lève brusquement et quitte l'ancienne chambre de Dietger d'un pas rapide, laquelle se retrouve à nouveau plongée dans un silence lourd.

Il dit que tout va bien, qu'il s'est juste disputé avec Kilian mais que ça va mieux, et que maintenant il faut retourner te coucher ma chérie.


Le vent fait onduler les rideaux usés en passant par la fenêtre mal fermée, et les pages volent, dévoilant la suite du texte que Luisa n'a pas terminé.

« Bref, ils comprendront. Kilian ne pourra pas les influencer de toute façon, il n'a aucune valeur à leurs yeux. C'est juste le "premier adopté", qui est presque toujours cloué au lit par ses problèmes. Alors que moi, je suis présent dans leurs vies, c'est mon caractère de mâle alpha envers les plus jeunes. Je suis comme un deuxième père pour eux, je veille sur eux, je tabasse ceux qui osent lever la voix ou la main sur eux, en attendant qu'ils puissent se défendre seuls. Luisa a beau savoir embobiner les hommes avec ses atouts, elle a besoin que je surveille un peu parfois. Theo apprend vite, il a déjà saigné à blanc un des mecs de la bande ennemie. Dirk est trop jeune, mais il sait déjà faire des affaires quand il deale, on voit qu'il a l'esprit mathématique et ça lui sera extrêmement utile. Et Liudmila, elle… ben, c'est toujours une petite fille, normal. Je pouvais pas la laisser seule chez maman alors qu'elle se drogue. Je l'ai prise sous mon aile, elle est comme ma propre fille. Ça fait du bien d'être un papa, je trouve. J'ai l'impression de compter pour quelqu'un. »



——— FLASHBACK ———

Extraits de pages du journal de Dietger.

Une partie de la toute première page, accompagnée d'une photo de deux jeunes garçons, Dietger et un autre. Les feuilles précédentes sont tombées avec l'usure du temps. « Aujourd'hui, on doit quitter Berlin parce que Papa va faire son entreprise dans un autre pays, le Danemark. C'est là-bas qu'on va. Et maman a dit qu'on allait avoir une petite sœur qu'elle va adopter dans ce pays. J'espère qu'elle sera gentille et sage, sinon je laisserai Kilian s'occuper d'elle.
Je suis triste parce qu'on va devoir laisser Krussel et les copains ici, mais de toute façon ils ne vont plus se souvenir de moi après, alors ça change pas beaucoup. Ça m'a fait pleurer de penser ça. J'ai quand même gardé une photo de Krussel et moi, pour pas que moi, je l'oublie. »

Une autre des premières pages, jaunie, gribouillée de l'écriture enfantine de Dietger jeune. « On est arrivés dans la maison au Danemark ! Elle est très grande, c'est super ! On a tout exploré avec Kilian. C'est moi qui ai eu la plus grande chambre parce que je cours plus vite que lui et que j'y suis arrivé avant lui. Il était tout épuisé, ça a inquiété maman alors elle l'a amené chez le docteur. Pendant ce temps, j'ai décoré la chambre du nouveau bébé avec papa. Pour une fois qu'il était à la maison, j'étais content de faire quelque chose avec lui. J'espère que ça arrivera encore plein de fois. »

Quelques pages plus loin, datées d'environ un mois plus tard. « À l'école, j'ai frappé un garçon parce qu'il a tiré les cheveux de Luisa, à la maternelle. Il était petit alors il a rien pu faire. Y'a son grand frère qui a voulu le venger ensuite mais je m'en suis occupé tout seul, j'ai juste eu la lèvre qui saigne. Personne osera plus jamais nous embêter, dommage que j'aie pas pu prendre leurs têtes en photo ! J'ai eu quelques ennuis avec le directeur mais maman a parlé avec lui donc tout va bien. Kilian a pas été content quand je suis venu le voir dans sa chambre pour lui raconter, mais je me fiche de son avis. Il veut jamais me laisser taper les autres de toute façon. »

Des dizaines de pages après, datées de beaucoup d'années plus tard. « On est ruinés. C'était pas prévu, je sais pas ce qui s'est passé exactement mais l'entreprise familiale a coulé. D'un seul coup. Pouf, plus de Fehrembach. Papa est revenu à la maison, pour la première fois depuis… quoi, quatre mois ? Et encore, la dernière fois, il est resté deux jours. En revenant, aujourd'hui, je me suis aperçu qu'il ne se souvenait ni de la tête de Dirk, ni de celle de Liudmila. Je comprends même pas comment il peut oser prétendre qu'il s'est occupé de nous toutes ces années. Son argent s'est occupé de nous, maman s'est occupée de nous. Lui, il était pas là. D'ailleurs, on s'est engueulés à ce sujet. Kilian est arrivé juste avant que je commence vraiment à devenir violent. »

Dernière page du journal, juste après le paragraphe précédent, et accompagnée d'une photo de Dietger faisant un V avec ses doigts, souriant presque sadiquement à la caméra. « J’ai fait une découverte pas possible : mes frères et sœurs ont viré comme moi ! Dans la branche mafieuse russe qui s’est installée au Danemark ! Je pensais pas qu’ils prendraient l’initiative, faut croire que je les ai bien élevés.
« Je vais rédiger tout ça pour m’en souvenir. Ma mission cette fois-ci était de rencontrer un dealer assez haut gradé, mais moins que moi, appartenant à la seconde bande russe au Danemark implantée dans la ville voisine, afin de lui donner des informations pour que nos deux groupes s’allient. La photo, je l'ai prise sur le chemin. Donc, j’y vais incognito, normal, et là-bas, surprise, c’était… Theo ! Je m'y attendais tellement pas ! On a mis un peu de temps à capter qui était en face de chacun, mais ça a fini par bien nous faire rire. Du coup on a discuté avant l’échange professionnel. Ça fait en gros depuis la même durée que moi qu’il a rejoint sa bande, avec Dirk qui a insisté pour aller avec lui. Luisa, elle, use de ses atouts féminins propres à pouvoir dominer ou manipuler les hommes, de la façon la plus intelligente qui soit : elle vend son corps. Bordel, ce que je suis fier d’eux, quand même… Être capables, d’eux-mêmes, de trouver un moyen intelligent d’user de leurs talents pour se débrouiller seuls alors que papa se bourre la gueule et que maman se pique. Qu'attendre de mieux d'eux ? Il n'y a que Kilian qui est en-dehors de tout ça, si j'ai bien compris, même s'il est bien davantage en forme physique qu'avant. Mais lui, il est toujours à part, de toute façon…
« Donc, après avoir chaleureusement félicité Theo, on a fait l'échange, et finalement je suis même 'passé voir' la bande (si on peut dire ça comme ça), qui m'a assez bien accueilli. Faut dire qu'avec mes airs de caïd légèrement psychopathe, comme dit Kilian, ils osent pas trop se frotter à moi. Sacré avantage. Là, ça veut donc dire que nos deux bandes sont associées, comme me l'a dit mon supérieur lorsque je lui ai ramené les infos. Rien ne pourrait être plus parfait. »


-------------

En-dehors du journal : extrait d'une vie de mafieux qui tourne mal.

— T'avises pas de déraper ou de blesser ma sœur, ça pourrait être la dernière action de ta misérable vie.
— T'inquiètes pas, vieux. Je te l'ai jamais cassée, ta sœur. Elle a un trop beau petit cul.

Luisa rit comme une idiote, pour que ce soit ainsi que l'autre la croie. Et ça marche. Souriant, le mafieux (plutôt séduisant, tant mieux pour la jeune fille) suit Luisa dans la partie plus privée de la planque, l'appel de sa libido se faisant entendre. Pendant ce temps, Dietger les observe partir de son regard inquiétant, et seulement lorsqu'ils sont sortis de son champ de vision, il revient dans la grande salle où sont regroupés tous les membres du groupe. Comme un vrai papa avec ses enfants, il va vers la petite Liudmila, que personne n'a jamais osé toucher grâce à lui, pour lui enfiler une doudoune et des moufles, et il lance un "Ramène Dirk avec toi tout à l'heure" à Theo. Tout le monde sait que Dietger part toujours avant minuit, pour la petite, alors ils le saluent soit craintivement, soit familièrement, et ils se désintéressent de lui pour reprendre ce qu'ils faisaient.
Il sort en rangers dans la neige, la petite serrant sa main, et marche lentement pour qu'elle puisse suivre le rythme de ses grandes jambes vêtues d'un jean noir. Elle lève brièvement les yeux pour le regarder. En guise de haut, il n'a, pour accompagner la plaque militaire autour de son cou offerte par un de ses amis russes, qu'un t-shirt blanc et un gilet noir pour se protéger du froid de l'hiver. Et pourtant, à travers sa moufle, elle ne sent pas qu'il ait froid. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il a une image à entretenir. Celle d'un mec à qui il ne faut surtout pas chercher des noises. Il ne se rend pas compte que son regard est déjà bien assez. Il n'y a que Liudmila qui ne le voit pas en VRAI méchant. Elle sait juste qu'il s'occupe très bien d'elle et qu'elle est contente qu'il soit là pour la protéger. Parce qu'elle est encore petite et naïve.

Ils ont pris la voiture pour rejoindre la maison, à l'abandon depuis la faillite de Fehrembach. Après que Dietger ait garé la voiture, fournie par la mafia, à l'intérieur du jardin maintenant envahi par les mauvaises pousses et les hautes herbes, il prend sa sœur dans ses bras parce qu'elle s'est endormie pendant le trajet, et il entre dans la maison où des lumières sont encore allumées malgré l'heure tardive.

Il déshabille la petite et lui met son pyjama, la glisse dans son lit, lui fait un bisou, et ferme la porte de sa chambre en sortant. Comme un vrai papa. Celui qui prétend être son père, il ne fait pas tout ça. Il est dans sa cuisine, au même endroit depuis trois ans. Lorsque le blond entre dans cette… pièce, ce sont comme toujours des relents d'alcool et de sueur qui assaillent ses narines. Fehrembach père boit. Beaucoup. Il ne fait presque que ça. Il mange aussi, bien sûr, pour survivre. Mais il ne bouge presque pas d'ici. Alors il a grossi, beaucoup grossi. C'était un bel homme il y a trois ans, maintenant il ressemble à un tas de graisse au teint rouge de poivrot. Il n'a plus de force physique, plus de volonté. Dietger a son air mécontent. C'est mauvais, très mauvais pour le père Fehrembach. Mais ce dernier ne s'en rend pas compte. Il ronfle. Il décuve de l'alcool qu'il a acheté avec les maigres restes d'argent qui subsistent pendant que ses enfants ont pris leur vie en main et se sont trouvé une activité qui leur permet de survivre.
Dietger renverse le tabouret de son père au sol avec un grand coup de pied, appréciant sadiquement de le voir se réveiller en sursaut. D'une seule main, grâce à sa force développée, il relève le tas de graisse par le col, puis met sa paume libre sur le visage de l'autre. Et il lui fracasse l'arrière du crâne contre le rebord de l'évier. Il n'y a pas Kilian pour l'arrêter. Alors il le fait encore une fois. Et une dernière fois. Du sang a giclé tout autour, mais il s'en fiche, l'important c'est qu'il n'y en ait pas sur son t-shirt.

Lorsqu'il s'écarte de Fehrembach, le lâchant purement et simplement, le corps gras glisse au sol et contre le meuble de l'évier, y laissant une trace sanguinolente. Mais Dietger sourit. Il était faible, il avait refusé de se refaire, il avait plongé la famille dans la misère et l'avait déshonorée. Alors voilà le prix à payer. Mais la voix de Kilian se fait bientôt entendre derrière lui. Il lui hurle dessus. Le blond penche la tête sur le côté, en arrière, pour le regarder, narquois et visiblement insensible au meurtre qu'il vient de commettre. Son frère vient se placer devant lui et tandis que Dietger le regarde, du haut de son mètre quatre-vingt-dix, Kilian, plus haut de quelques centimètres, lui assène une violente claque, l'espérant ainsi plus efficace que des mots qu'il ne retient jamais.

Dietger se tient la joue, l'air stupéfait. Il regarde Kilian avec des yeux ronds, tandis que celui-ci, croyant avoir son attention, commence à l'assommer de remontrances, horrifié par ce que le blond vient de faire. Mais Dietger n'écoute pas. Il n'écoute jamais. Il agit, impulsif. Il bande son bras, il serre le poing et lance le bras vers Kilian. Pour la première fois, il l'a frappé. Et rien qu'à voir le visage de son frère adoptif, il en est déjà fier. L'autre est tombé sur le corps de son père, il se relève vivement parce qu'il est dégoûté par le sang, et Dietger rit. Il ne rit pas les yeux fermés, la tête révulsée, non. Il a les yeux entrouverts pour observer son frère, les muscles de son visage sont crispés, ses yeux sont fous. C'est la première fois que Kilian a réellement peur de lui. Il ne savait pas que son frère serait plus fort que lui, qui avait totalement récupéré de sa maladie pour le moment. Il ne savait pas qu'il tuerait son père. Il ne savait pas qu'il serait fou. Fou.

C'est ce mot qui résonne dans sa tête alors que de petits bruits de pas sur le carrelage se font entendre. Liudmila entre. Dietger s'est mis devant le corps, histoire que la petite ne le voie pas. Quand on a trois ans, ce genre de chose risque de choquer, ça, il le sait. Il s'approche d'elle et du nounours qu'elle serre dans ses bras, il s'accroupit, il pose sa grande main sur sa petite épaule et il met ses yeux qui l'apaisent dans les siens, inquiets. Elle demande ce qui se passe, elle a entendu des bruits. Il dit que tout va bien, qu'il s'est juste disputé avec Kilian mais que ça va mieux, et que maintenant il faut retourner te coucher ma chérie. Il lui prend la main, elle ne se retourne pas parce qu'elle est bien rassurée.

Pendant que Dietger est parti avec elle, Kilian jette un regard apeuré vers le cadavre. Il est perdu. Il ne sait pas quoi faire. Il va commencer par cacher le corps pour réfléchir. Il le met sur son épaule, arrivant facilement à le porter grâce à ses muscles, et part lentement (pour ne pas avoir trop de problèmes de respiration) vers la vieille cave délabrée, au fond de laquelle il abandonne le cadavre de son père. Que faire de plus, de toute façon ? Il est essoufflé. Il reste alors devant l'entrée pour reprendre un souffle normal. Il pense. Il ne peut pas dénoncer Dietger car cela signifierait que la garde des enfants lui reviendrait, à lui, Kilian, sachant que la mère est à l'étage de la maison dans un très mauvais état, et s'il faisait une rechute, il ne pourrait tout simplement pas les gérer. Mais son frère est fou. Il faut faire quelque chose. Il rentre.

Dietger revient dans le salon, trouvant son frère de retour, assis sur le canapé, la tête entre les mains. Kilian dit qu'il va le dénoncer. Dietger dit qu'il sait bien que c'est impossible. Kilian dit qu'il s'en fout, qu'il veut juste que Dietger soit coffré. Alors Dietger le saisit par le dos de son t-shirt pour le relever. Oui, le blond d'un mètre quatre-vingt-dix a relevé le gros nounours d'un mètre quatre-vingt-quinze d'une seule main. Kilian laisse la peur se montrer sur son visage. Erreur. Erreur fatale. Le sang de Dietger ne fait qu'un tour. Il est encore dans sa phase de violence et son frère manifeste des signes de faiblesse. Il le lâche pour lui envoyer un coup de pied dans l'estomac, puis un poing au visage. L'autre s'écrase au mur, le nez en sang, et tombe inconscient. Dietger se laisse tomber assis au sol, tête entre les mains. Il en a assez. Ils vont tous lui attirer des problèmes, dans cette maison. Il ne pourra plus s'occuper de ses petits frères et sœurs. Ils n'auront plus personne pour veiller à leur santé. Surtout pour Liudmila. Que se passerait-il pour elle ? Et Luisa, si un homme peu précautionneux la faisait tomber enceinte ? Et Theo, si une bataille entre des dealers éclatait et qu'il se retrouvait au milieu d'eux ? Et Dirk, si les grands de la Mafia décidaient qu'il était finalement trop jeune et qu'ils le butaient ?

Il pleure, maintenant. Des larmes de rage. Contre ce monde pourri. Contre les hommes pourris. Contre ses parents pourris. Contre sa vie pourrie. Il part prendre son journal dans sa chambre, s'assoit par terre, et le relit en essuyant rageusement ses larmes. Une fois ceci fait, il se relève, laissant tomber quelques pages, et attrape une besace imperméable, où il fourre le journal, un stylo, son appareil photo, une bouteille d'eau, de l'argent gagné avec la Mafia et une couverture. Puis il sort en trombe, faisant claquer la porte de la maison, ce qui réveille Liudmila. Il saute dans sa voiture, démarre en trombe sans même prendre la peine de retirer le sac de son épaule, et fonce droit vers l'autoroute. Il veut partir pour cette nuit, penser à autre chose. Échapper à la réalité.

Et voilà qu'à travers ses yeux embués de larmes et la tempête de neige, il ne voit pas à temps le virage et est précipité dans la pente. Silence assourdissant alors qu'il sort de la route, puis affreux bruit de métal lorsque le véhicule s'écrase et commence à dévaler la pente. La voiture roule sur elle-même dans la neige pendant longtemps. Assez longtemps pour blesser Dietger dans à peu près tous les endroits possibles. Lorsque ça s'arrête, le froid et la douleur l'engourdissent. Lentement. Il se dit que c'est con de mourir comme ça. Il avait un avenir si brillant dans la Mafia. Il n'a pas eu le temps de vivre pleinement. Pas eu le temps de voir Liudmila grandir, s'embellir. Pas eu le temps de voir les autres s'épanouir. Il n'arrive pas à lutter contre la mort qui lui tend les bras. Mais il parvient, dans son esprit, à formuler un dernier souhait.
Que ça change. Par pitié.

Alors lorsque Luisa entre dans la chambre, vers quatre heures du matin, Kilian est en sang, au sol, mais seul. Liudmila pleure dans son lit, et il n'y a personne pour la calmer. Theo et Dirk cherchent vainement leur frère dans toute la maison. La mère gueule à cause du bruit et il n'y a personne pour lui hurler de la fermer. Plus de père Fehrembach. Mais surtout, plus de Dietger.

Titre IRL
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Et vous, donc, qui êtes-vous ?
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Votre âge : Petite.
Expérience RP : Plus d'un an. Are you happy ?
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Comment tu nous a connus ? I'm Dissidence Astrale, dude. Uu
Un commentaire ? Blaah.
Parrain : Blaaah.
Origine de l'avatar : Kise Ryouta de Kuroko no Basket.
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Fiche codée par Aetyhs, aussi appelé Lumière du Jugement. Reproduction interdite en dehors de Né-Andarta

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MessageSujet: Re: « Il n'écoute pas. Il n'écoute jamais. Il agit. » || Dietger Fehrembach « Il n'écoute pas. Il n'écoute jamais. Il agit. » || Dietger Fehrembach EmptyDim 24 Nov - 22:03

Bon bah pour une fois que j'accueille des gens ! \o/
Permet moi deja de te re-felicitervpour ta fiche, et te dire a quel point j'adore l'histoire de Diet', meme si il est fou~
Un futur Carreau, isn't he ?
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Désolé de l'attente. Uu'
Il me semblait avoir vu un truc qui me titillait, mais... ne m'en rappelant plus je suppose que ce n'était pas important, alors, je te valide donc et te passe chez les Carreaux.

Voalà.
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