21 pts30 pts25 pts41 pts28 pts


Rumeurs
• Il parait qu'Ordre Funeste déteste les instruments de musique car son frère Lumière jouait du piano très fort à l'heure de sa sieste quand il était petit.
• On raconte que lorsque vient la pleine Lune, on peut voir des Dryades dans la Forêt...
On murmure que LA SAINTE LAME NOM DE DIEU C'EST PAS RIEN est caché dans le Sanatorium... Et que celui qui prendra cette épée pourra commander au vent et vaincre les dieux... Info ou Intox ?
• Il se dit dans les couloirs du panthéon que Flore Ravageuse userait de rambourage pour améliorer ses formes.
Autres Rumeurs.
Notifications
• Pluie et nuage sont annoncé, avec des orages fréquents. Pensez à rester couvert et à l'abri de l'humidité qui favorise [b]les maladies.[/b]
• La forêt et la Ville sont affecté par la Pluie : la forêt est renforcée, les plantes semblent plus dangereuses et plus agressive.
• En ville, les monstres ont tendances à se montrer moins fréquemment à cause de la pluie.
• Le Monstre de Sable a disparu.
• Votre personnage peut être atteint de la fièvre Néandertalienne à cause de l'humidité. Cela peut être de votre volonté... ou de celle du staff. Son prochain rp devra être écrit dans un état fébrile, nauséeux. Votre personnage aura du mal à se concentrer et à communiquer avec autrui. Cette fièvre peut durer une semaine... Et peut entraîner la mort. La maladie croit en puissance les trois premiers jours, puis sa puissance diminue avec le temps.
Les Liens du Sang
Innokentiy
Fils de Evangeline
Sharon Chilton
Soeur de Sylver Gelidus
Merry Shark
Soeur de Seth Shark
L'Ingénieur
Meilleur Ami d'Atsuki Sengo et As de Trèfle.
Drusilla Giovanni
Ennemie d'Alexandro Derrechi
Maria Selimont
Amie de Sullivan Gordon et ancienne As de Trèfle.
Ruby Holsey
Soeur de Amber Holsey
Johanna Saddler
Mère de Leet Saddler
Mai Sun
Petite amie de Liang Tsao
Chad Stoneford
Demi-frère de Yuki Icesoul
Vladimir Dragomirov
Ex du chef des rebelles



 
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Lorsque la route d'un pion et la route d'un dieu se croisent... [PV Ordre Funeste]

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MessageSujet: Lorsque la route d'un pion et la route d'un dieu se croisent... [PV Ordre Funeste] Lorsque la route d'un pion et la route d'un dieu se croisent... [PV Ordre Funeste] EmptyDim 23 Mar - 14:49

Carreaux, Trèfles... Depuis le début de cette étrange journée, Sullivan avait dores et déjà croisé différentes personnes, qui comme bien d'autres encore inconnues avaient tout perdu à cause du caprice des dieux. Mais pour l'instant, il n'avait eu aucun signe du clan "Piques", dont il était censé faire partie... Il ne pouvait s'empêcher de se demander qui pouvaient-ils être. Peut-être était-ce la faction de ceux qui avaient rejoint le monde de leur plein gré? Ou de ceux désirant mettre fin au Plateau? Au fond, c'était plus une espérance qu'une supposition.
Mais il était cependant difficile de concevoir que personne n'ait songé à, plus que quitter cet enfer, et revenir à une vie normale comme si le Jeu des Dieux n'était qu'un mauvais rêve, vouloir y mettre fin, sauver les âmes perdues à l'intérieur. Et protéger celles qui finiront par s'y perdre un jour. Ou était-il seul dans ce cas, car unique par son statut de volontairement piégé? C'était difficile à croire...


Mais plus que de réflexions multiples, en ce paisible début de soirée l'appel des besoins vitaux se faisait sentir. Éclairé par les seules étoiles d'un ciel sans nuages, l'homme au manteau bleu venait de pousser les portes d'un grand bâtiment partiellement délabré –mais qu'est ce qui ne l'était pas, ici?-, qu'il avait reconnu de loin comme étant un centre commercial. Malgré la cruauté divine, il pensait pouvoir encore espérer trouver de quoi calmer son ventre grondant parmi les rayons et les boutiques abandonnées depuis des lustres. Avaient-ils seulement été utilisés un jour?
Il progressait doucement, surveillant ses pas à chaque instant. Il se sentait observé, sans cesse... LA !
Ha non, un simple rat sortant d'un sac plastique en partie dévoré. Il rengaina son arme qu'il avait attrapée par pur réflexe, et continua son avancée  dans les couloirs sombres d'un lieu qu'il aurait bien aimé éviter. Parfois, il se servait de son téléphone comme lampe afin de scruter le contenu des nombreux commerces qu'il croisait, mais l'éteignait très vite. L'électricité devait être une denrée presque aussi rare que l'eau pure, en ces lieux.

Il finit par atteindre la fin de la veine qu'il traversait, et celle-ci se concluait par un ultime magasin, qui au premier coup d'œil lui sembla être une énième boutique de vêtements... Non ! Là, dans un coin : Un distributeur encore debout, affichant un unique paquet de chips épargné ! Il s'y précipita, et commença à mettre des coups de pieds afin de faire céder la vitre... Un coup, *Tong* Deux coups, *Tong*, et au troisième coup, un bruit de verre fêlé, une fissure se montrant timidement au centre de l'unique barrière qui le séparait de son dû. Il leva la jambe, s'apprêtant à y mettre le coup final... Lorsqu'il se figea. Malgré la faible luminosité des lieux, il venait d'apercevoir quelque chose dans le reflet de la vitre qu'il tentait de briser... Oui, ça avait une forme humaine.
Il se retourna alors vivement, poignard en main...
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MessageSujet: Re: Lorsque la route d'un pion et la route d'un dieu se croisent... [PV Ordre Funeste] Lorsque la route d'un pion et la route d'un dieu se croisent... [PV Ordre Funeste] EmptyMar 20 Mai - 17:39

HI, I'M A HRP HAHAHA.:




I'm not weak, I'm just a human now.

La douleur est trop forte...
Je plie un peu plus mes jambes contre moi, roulé en boule sur mon flan gauche. Ma tête collée contre le mur me fait encore mal et, les yeux fermés, je peux encore sentir un flux sanguin s'affoler à la plaie près de ma tempe droite, rougissant en partie mon front, ainsi que le béton froid et sale qui caractérise tant cet endroit. Ma respiration jusque là anormalement saccadée commence à se calmer, pour laisser place à un soupir étouffé. Je fais glisser ma main à l'aveugle le long de l'épaisse paroi, et à tâtons, repère le bord du lit sous lequel je me trouve ; me permettant de faire passer mes doigts sous le drap déchiré et en tirer l'oreiller d'un coup sec. Je colle le coussin déformé contre mon visage, essuyant un peu le sang, mais aussi et surtout, après une profonde inspiration, j'y pousse un énième cri gonflé par la rage qui vient se perdre dans le tissu irrégulièrement rembourré par un vieux coton émietté.
Après tout, les souffrances les plus amères ne sont pas physique. J'ai toujours su que j'en avais, d'ailleurs, mais ça m'empêchait pas de pourrir des vies humaines en appuyant sur ce qui leur fait mal, à l'instar de Lumière sur mes propres tourments.

C'est même à cause de cette enflure que je me retrouve là. On a tous vu ce qu'il avait fait, au Panthéon. On a tous vu ce qu'il cachait depuis tout ce temps. Ses intentions ont explosées au grand jour, et c'est bien fait pour sa gueule. Mais y a eu cette voix, là. Inconnue. Et on s'est tous fait bazardés dans un Jeu au sein même de notre propre Jeu. D'un côté, ça m'arrange, ce sera plus facile de défoncer la tronche de mes aînés maintenant. Mais pour un souci d'égalité, la voix, elle a... elle m'a...
… ouais, redonné ma taille normale. Celle d'un adulte de dix-huit ans et ça, putain c'est bon ! Sur le coup, après que le monoclard nous ait balancé une menace à la con, j'ai bugué. Et puis, je sais pas pourquoi mais je me suis jeté dans ma chambre, pour accéder au Jeu de la voix, et j'ai atterri ici. Avec mon apparence de gosse.

Après ça, sans que je ne le comprenne réellement, je me suis tout pris dans la gueule. Tout.
Mes faiblesses, mes peurs, les sources de ma rage permanente, ma jalousie, mes nombreuses frustrations, mon sentiment d'impuissance, mon innommable tristesse ; Père, notre relation, celle avec mes frères et sœurs, Lui, moi, et les autres... La totalité de mes maux, autrement dit ce avec quoi j'ai été créé, le moindre de mes fragments d'énergies sous toutes leurs formes étant composés de douleurs pures et diverses, tous étaient ressortis avec violence au sein de ma poitrine tant et si bien que mon corps humain ne l'a pas supporté. Mon nouvel estomac, vide, a craché tout ce qu'il pu, et mon crâne m'a offert une formidable migraine qui m'a directement envoyé sur mon lit.

Par la suite, j'ai été incapable de sortir, et je me suis contenté de errer dans mon bunker sans compter les jours. Ma souffrance mentale m'a, pour ainsi dire, fait péter les plombs. Sans jamais verser la moindre larme ─ en ai-je déjà versé ? ─, j'ai mis mon corps à l'épreuve : pas un seul centimètre de mes bras n'a pas été mordu, pas une de mes articulation n'a pas été tordue, pas les moindre de mes os et muscles n'ont pas été frappé contre les murs. Mes blessures, multiples, sont légères, même si j'avoue y être allé un peu fort par moment ; pour preuve ma cicatrice toute fraîche au coin de mon front.
Et j'en suis là.

Je roule sur le côté pour finir sur le dos, sorti d'en-dessous mon lit, lâchant dans ce même mouvement l'oreiller qui vole contre la porte. Ma vision, troublée entre autre par la perte de sang, se stabilise peu à peu, et je commence à me lever en me hissant maladroitement sur mon mince matelas.
Ça ne peut plus durer, n'est-ce pas ?
Comme émergeant d'un très long sommeil, je passe ma manche sur mes yeux et m'étire de sorte à faire claquer la moindre de mes articulations, rouillées par ma basse activité durant ces... jours ? Semaines ? Dans la pénombre, je me penche pour tâtonner le sol jusqu'à ce que mes doigts fassent tinter une anse métallique que j'empoigne fermement et, tout en me redressant, soulève l'objet sur lequel je tourne un bouton.

La lumière jaillit à l'intérieur du globe de la lampe à gaz, éclairant faiblement la pièce et  accessoirement, m'éblouissant brièvement. En cherchant un peu, je peux retrouver ma batte de baseball dans un coin et dans un autre, une gourde en ferraille enveloppée de tissu ─ vous savez, comme dans l'armée ─ dont je suspend la corde longue à mon épaule. Puis tout en sortant d'un pas chancelant de la pièce, une réflexion me vient. Combien de temps s'est écoulé depuis que j'ai été envoyé ici ? Non seulement je n'ai jamais eu la moindre notion du temps mais en plus, en ce lieu, il n'y a aucune fenêtres laissant passer le soleil ─ me forçant à m'éclairer avec cette putain de lampe ─, ni même une horloge quelconque ou calendrier.

Je traverse les nombreux petits couloirs et escaliers, et malgré le fait que je les ai traversé à maintes reprises, mon Réveil me les fait découvrir d'un œil nouveau.
Tout est gris, ici. Littéralement. Quand ce n'est pas les murs et le sol qui sont en béton, se sont les portes et le réseau de tuyaux couvrant le plafond qui sont en fer. Idem pour le peu de meubles qu'il y a, si ce n'est mon lit fait d'une toile serrée. Noire. Les seules couleurs ici sont le rouge de mon sang, laissé çà et là dans les coins. À quoi ressemblent les habitats de ces déchets que j'appelle mes frères et sœurs ? Sont-ils eux aussi, quelque part reclus dans une grande construction vide et étouffante, sombre et sans saveurs, si ce n'est celles des larmes gardées pour soi ? Quand ils y sont entrés, leurs murs étaient-ils eux aussi perclus de traces de coups et de fissures ? Leur seuil se résumaient-il déjà à un étroit passage barré de métal, uniquement accessible par une dangereuse échelle déformée ? Leur repas se présentaient-ils dès le début comme un amas de rations de survie et d'eaux tièdes et ternes, et sans même parler de l'hygiène ?
Oh, non, ce ne sont pas là des plaintes. Après tout, j'ai toujours été destiné à bouffer de la merde, dans tous le sens du terme, hein ? Ce n'est pas aujourd'hui que mes conditions deviendront subitement meilleures que mes connards de semblables.

Je pousse une dernière porte, et m'arrête. Dans la petite salle sombre devant moi se dessine à la lueur de ma lumière une grande cuve circulaire, ouverte sur le dessus. En m'en approchant, je distingue un peu mieux l'eau qui y repose, légèrement foncée peut-être. Je lâche mon arme et dépose ma lampe, hisse mon buste sur le rebord épais, relève ma manche et plonge ma gourde. Non, en fait, après un instant de réflexion, c'est toute ma tête passe dans le liquide. J'y reste le plus longtemps possible avant d'en ressortir vivement, inspirant bruyamment, toussant même un peu. Au moins, là, je suis bien réveillé.
Sans plus attendre, je reprends mes affaires et me dirige d'un pas nouvellement énergique vers les escaliers, retraçant globalement mon trajet à l'envers. Peu de temps après, parcourant quelques couloirs supplémentaires, j'arrive devant cette fameuse échelle, qui mène droit à l'unique sortie. Je pends la lampe à ma bouche et maladroitement, commence une pénible ascension. Les barres sont nombreuses, tordues et surtout, fragiles, plusieurs se brisant sous mon poids. Inutile de s'attarder là-dessus, je galère à mort pour pas faire tomber ma batte, d'autant que je prends tout le gaz de ma lumière dans le nez.

Je manque de tomber plusieurs fois mais, étrangement, plus je grimpe vers le haut, plus l'état de échelle semble s'améliorer, autant sur le plan sécurité que sur une sorte d'esthétisme ; idem pour le mur derrière et le sol bétonné qui m'attend... comme une invitation à descendre pour tout ceux qui la découvriraient.
Je monte enfin sur l'ultime rebord, très étroit, qui me sépare de la sortie. Un dernier effort, un grand tour de vanne servant de verrou, un, deux, trois coups de pieds, et je réalise que les lourdes portes blindées devant moi s'ouvrent bizarrement non pas vers l'extérieur ou même les côtés, mais vers l'intérieur, ce qui me forcerait à me casser la gueule en bas si je le faisais franchement. Connerie. Je prends mes précautions, alors, et commence à la tirer vers moi, ce qui se montre plus difficile que prévu. Mon corps est faible, bordel...
C'est une poignée de minutes plus tard qu'enfin, après quelques accrobaties et une chute manquée de peu que je peux poser le pied sur du... sable. Du putain de sable... je donne un coup de pied dedans. C'est la première fois que je vois le désert que s'étend devant moi sous cet angle : au Panthéon, je m'y intéressait peu, car il n'y avait pas assez d'humains à mon goût. Sur cette pensée, je commence à marcher après avoir éteint ma lampe ─ dont j'avais récemment changé la recharge de gaz, au cas où vous vous poseriez la question. Je sais où je vais, même d'ici, je connais le Plateau comme ma poche.

Vous vous y attendiez : avançant à pas lourd dans cette océan de sable, la chaleur commence déjà à me faire bouillir le crâne, et c'est dans ces moments-là que je peux pleinement subir les inconvénients de mon corps trop jeune. Je peux déjà sentir de la sueur coller à mes cheveux, et ma langue s'est asséchée plus vite que je ne l'aurais pensé. Je rabats fébrilement ma capuche sur ma tête en cherchant à limiter les dégâts du soleil sur l'humain que je suis devenu, et avale une première petite gorgée d'eau.
Ce qui est peut-être moins visible pour vous, c'est que chaque mètre que je franchis dans ce désert entretient ma haine, avec calme mais certitude. Autant que je vous l'explique, après tout, nous avons le temps, ma destination n'est pas la porte à côté. Sachez donc que, comme le veut une sorte de tradition divine, rien n'est laissé au hasard.

Si je suis là plutôt qu'ailleurs, c'est que cette étendue brûlante et mortelle, où tout ceux qui n'y sont pas nés y meurent, où tout semble être écrasé pour être réduit en poussière, où la mise à l'épreuve est permanente et douloureuse ; cet ensemble, c'est en d'une certaine manière « moi ». Tellement prévisible... mais vrai. Il en est de même pour le bunker, vous l'aurez deviné ; lui comme ce désert reflète ce que je suis, ce que je représente et peut-être même ce que je serai. Cette saloperie de voix avait probablement tout préparé. Finalement, si je suis là maintenant, à crever sur place après avoir moisi dans l'ombre, c'est de la faute des autres Dieux... n'est-ce pas ? Pff, si ça se trouve vous ne pouvez même pas comprendre ce que je vous raconte.

Je ne sais pas combien de temps ça m'aura pris, mais toujours est-il que je peux enfin sentir le sable disparaître à chacun de mes pas, laissant peu à peu place au béton de la ville, tandis que devant moi se dresse les premiers bâtiments bordant le quartier sud. J'empoigne ma gourde et vide les dernières gouttes sur ma langue sèche, tout en constatant que le soir a commencé a tomber. Merde... au moins j'ai tenu jusque là. D'un geste presque calculé, je jette ma batte sur mon épaule ─ … aaaïe ─ pour éviter qu'elle ne fasse trop de bruit sur la pierre et attire d'éventuels ennemis... je ne sais même pas si je suis encore en état de me défendre, putain.

Sans plus réfléchir, je prends la direction du centre commercial, à quelques rues d'ici à peine. Il me faudra quand même le temps pour y aller : vidé par mon trajet précédent, je manque même de tomber sous les effets persistant des violents rayons du soleil, comme ayant liquéfié mon cerveau qui aurait quitté ma boîte crânienne par les oreilles. Quand bien même l'astre avait commencé à disparaître, d'ailleurs. Mais j'avance malgré tout, et plus rapidement que je ne l'aurais pensé, je passe l'entrée de l'immense bâtisse et atterri dans le hall. Ma marche est un peu bancale mais relativement silencieuse, et je m'efforce de mettre de côté ma soif et ma faim toute nouvelle pour me concentrer sur ce qui m'entoure.
Et je vois presque que dalle.

J'hésite à utiliser ma lampe, après tout, je connais les lieux, mais qui sait ce qui pourrait se trouver dans l'ombre ? Mais je dois bien avouer que la fraîcheur de la nuit naissante et ses ténèbres apaisaient mes yeux et mes muscles. Je laisse tomber ma capuche. Puis je m'arrête.
Là, devant moi, un homme. Vivant, oui. Il vient d'éteindre son portable après l'avoir utilisé pour scruter une vitrine, et un rictus se peint sur mon visage, ce qui suffira pour créer de petites plaies sur  mes lèvres dues à leur sécheresse. Ouais... c'est ce qu'il me fallait.
Je le suis en silence et bien vite, je le vois se précipiter vers un distributeur pour un pauvre paquet de chips... dans ce qui semble être un cul-de-sac. Ayant effacé toute trace de sourire, je m'avance dans sa direction alors qu'il s'acharne sur la machine, et m'arrête en même temps que lui.
Il m'a vu et se retourne, poignard en main.

Enfin, nous y sommes... je fais glisser ma batte sans la lâcher, déposant son extrémité sur le sol en veillant à ne pas faire de geste trop brusque. L'espace de quelques instants, je reste là à fixer l'homme de mes yeux alourdis de cernes. Mon corps entier ayant adopté une apparence se voulant humaine, il n'y a plus aucun reflets rouge dans mes cheveux ou mes iris : tous on pris un brun noirâtre, je me laisse alors penser qu'il ne pourra pas deviner qui je suis. Il baisse un peu son arme. Oui, après tout, je ne suis qu'un gosse sali de transpiration, de poussière et surtout de sable. Une fatigue évidente a profondément marquée mon visage, sans parler des quelques blessures qui se montrent sur mon front et ma bouche. Mes jambes tremblotent légèrement, comme si... comme si j'étais prêt à tomber à n'importe quel moment.
Fébrilement, j'attrape ma gourde par sa corde et la tend devant moi, sans quitter l'humain du regard.

« Je... »

Mon dieu. Ma voix est terriblement faible et étouffée par l'aridité de ma gorge. Je m'efforce d'être audible malgré tout :

« … je n'ai plus d'eau... »

Quelle grossière méthode, mais je dois avouer ne plus avoir grand-chose en réserve. Et puis, s'il devient agressif, il goûtera à ma batte... même un peu, il aura mal.

© By AnarchyOrderless ©

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MessageSujet: Re: Lorsque la route d'un pion et la route d'un dieu se croisent... [PV Ordre Funeste] Lorsque la route d'un pion et la route d'un dieu se croisent... [PV Ordre Funeste] EmptyLun 14 Juil - 9:45

Pssssht ! Par ici !:

Un silence mortel pesait sur la petite boutique.
Si bien que le moindre bruit de pas, la moindre respiration, semblait s'entendre dans tout le bâtiment. Mais Sullivan, lui, ne percevait que le bruit du sang qui cognait contre ses tempes, propulsé par un cœur qui battait de plus belle. Enfin, ces battements étaient peut-être une des rares choses qu'il ne fallait pas sevrer en ce monde, alors aucune raison de s'en plaindre -Quoique ?-.

Le fait est que l'explorateur était sous tension. La faim dévorait son estomac, le froid brûlait la moindre parcelle de sa peau, et l'obscurité oppressante ne faisait que l'éclairer sur les dangers qui s'y guettaient. Maria lui avait dit de se méfier de tout ce qui bouge, et de garder un œil sur tout ce qui est immobile. Alors, cette personne, qui semblait être un enfant, devait-il la voir comme une menace ? Il semblait porter quelque chose. *Tong* Une arme ? Peut-être. Mais ça ne ressemblait pas à un pistolet ou à un fusil, non… Une lame ? Trop épais. Cela ne pouvait pas être un marteau non plus, l'extrémité était en harmonie avec le reste. Non, dans le noir, Sullivan ne pouvait le dire en détail… C'était peut-être un bâton, une batte... un gourdin ? Possible aussi.
Toujours est-il qu'aucun mouvement agressif ne fût perçu, ainsi il se décida à baisser un peu sa garde. Il avait déjà croisé une jeune personne au Port, et il était prêt à parier qu'il y avait d'autres enfants pris dans ce maudit jeu, orchestré par ces maudits dieux.

Cependant, ce n'est pas cet objet qui se pointa vers lui, mais une gourde. L'accompagnant, la voix faible d'un gamin assoiffé. C'était peut-être un piège, ainsi bien que l'humain baissa ses bras, il garda son arme en main… On pouvait très bien imaginer qu'il y avait quelqu'un d'autre, là, caché dans l'ombre et prêt à se jeter sur Sulli' dès que l'occasion se présentera. C'est pour cette raison que, par prudence, il se servit à nouveau de son téléphone pour éclairer brièvement les lieux derrière le gamin. Personne, si ce n'est quelques rats. Il en profita donc pour s'attarder sur cette personne en question.
Comme il s'en doutait, c'était un enfant. Un enfant fatigué, recouvert de crasse, qui donnait l'air tout sauf menaçant. Difficile de croire à un piège dans ses conditions. Sans un mot, il fit glisser son sac de ses épaules, le déposa au sol, et fit zipper la fermeture éclair. Par chance, il avait encore une bouteille d'eau de 50cl… dont il en restait à peine la moitié. Il se mordit la langue. C'était tout ce qui lui restait, et il n'était absolument pas sûr d'en retrouver ici, même s'il n'avait pas encore tout fouillé.
Cependant, l'altruiste pouvait-il refuser d'aider un enfant ? La réponse est dans la question.

Il fit rouler la précieuse ressource vers le brun, en ajoutant ces mots, prononcés d'une voix qui se voulait celle d'un homme essayant de rassurer un animal apeuré :

« Prend-là, j'en trouverais d'autres. Tu as faim aussi ? »

Aussitôt dit, il retourna vers le distributeur, prit un peu d'élan, et donna un coup final qui se conclut en un bruit de verre éclaté. Il tendit sa main vers le précieux sachet de nourriture à grignoter… Pas de la vraie nourriture dira-t-on , mais était-ce le moment de jouer le difficile ? En l'extirpant de son conteneur, il put alors remarquer que quelque chose n'allait pas… Pas de craquement si typique de ce genre de malbouffe, la texture ne s'y prêtait pas non plus,  mais c'était surtout... Le poids. C'était bien trop lourd ! Enfin, il pouvait toujours le prendre d'une main, mais les chips sont quand mêmes des choses très légères.
La colère et la frustration montèrent en lui. Lui avait-on fait une mauvaise blague ? Il s'attendait à voir une pierre avec un message gravé : « On t'a bien eu ! Haha. Signé : Le Panthéon », mais sa découverte fût tout autre, et provoqua… De l’hébétement ? Il regardait son dû avec de gros yeux ronds.

Ce qu'il y avait à l'intérieur, ce n'était rien d'autre… qu'un pot de miel. Le sachet tomba à terre, tandis que les deux mains avides de la tête d'algues entouraient son du. Un pot de miel dans un paquet de chips... «Nieh ?» ne put s'empêcher de prononcer Sullivan. Mais peu importe ! Le miel était plus nourissant de toute façon, et se conservait plus longtemps. Il pouvait même espérer un goût potable… L'espoir remontait en lui. Ça, c'était une bonne nouvelle !  Sans attendre, il retira le couvercle, et n'ayant pas de cuillère utilisa deux doigts crasseux à la place, les amenant ensuite à sa bouche. Il avala, et s'apprêtait à en reprendre une bouchée quand… Tiens ? Il n'avait plus faim ? D'accord, le miel est un met lourd, mais quand même… Il haussa les épaules. Tant mieux ? Maria lui avait dit qu'il pourrait parfois trouver des objets aux propriétés surnaturelles, probablement venait-il de tomber sur l'un d'eux. Un pot de miel ultra-nourrissant !

Pardon, j'étais obligé.:

Ayant failli oublier qu'il n'était pas tout seul, il s'empressa de se retourner et de montrer le précieux artefact à l'enfant, ajoutant d'une voix excitée, probablement encore plus infantile que celle de son interlocuteur :

« Regarde ! J'ai trouvé du miel qui peut calmer n'importe quel faim d'une seule bouchée. Tu en veux un peu ? »
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