|
|
| Allergique aux livres, s'abstenir. | |
| Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 2 Déc - 14:07 | |
| . J'avais envie de poster un peu du livre que j'écris, pourquoi pas, vous pourriez me donner votre avis... Résumé: L’Amérique entière est occupée par les organisations terroristes et les gangs. Un en particulier, la ligue d'Eagle, est présente partout sur le continent; elle est composée de jeunes rebelles et surdoués refusant de s'intégrer dans la société. Extrêmement organisée, puissante, ambitieuse, cette ligue d'adolescents de quinze à dix-huit ans envoie une partie de ses membres, dont son chef, Eagle, en France, afin d'instaurer la politique des gangs en Europe. Par ailleurs, Annabelle, surdouée, vient juste de perdre ses parents, en voyage en France. Sous la garde des enquêteurs, elle est sur le point d'être placée dans une institution spéciale, lorsqu'elle entend parler de la ligue par le journal. En dernier recours, elle se sauve et intègre le gang qui traverse une période de crise et doit faire face à deux menaces majeures... Pour commencer, je poste le prologue et une partie du chapitre 1 (trop long pour être posté en entier ^^'). - Spoiler:
Prologue: Gang ou être le patron, c’est mieux, parce que c’est souvent les subordonnés qui morflent.
Red Phoenix aurait pu en sortir indemne, après tout. Mais la chance avait tourné. Il avait exécuté les ordres à la lettre, comme toujours. Avec Fast Eagle, c’était juste une question de survie, vu sa susceptibilité. Il devait apporter ce paquet à l’endroit convenu, et repartir. C’était aussi simple que ça. Mais avec ses ennemis, rien n’était jamais simple. Comment avait-il pu manquer ça ? C’était des débutants, bon sang ! Ils ne savaient même pas se fondre dans la foule ou communiquer avec une oreillette discrètement. Mais il était tellement obnubilé par sa mission de haute importance qu’il avait oublié les règles de prudence les plus élémentaires : s’assurer de ne pas être suivi. Et ça avait été son premier faux pas. Il s’était ensuite arrêté devant une vitrine pour observer des accessoires de geek devant une boutique informatique. Pure coïncidence : s’il avait remarqué qu’il était pris en filature, il l’aurait fait exprès, pour avoir l’air d’un simple adolescent en balade. Mais il commit une deuxième erreur : il porta la main à son oreille pour parler à Eagle qui était en ligne, et ses poursuivants, interpellés par ce geste, furent désormais convaincus que le jeune homme était bien celui qu’ils recherchaient : un membre de la ligue d’Eagle. De plus, l’étrange paquet qu’il avait sous le bras les intriguait fortement. Mais Phoenix n’avait toujours rien vu. Ce dernier entra dans la boutique et fila droit vers les cabines d’essayage. Il rentra dans celle située tout au fond. Là, il sortit la petite clé que son chef lui avait remise, et ouvrit la porte de service. Il s’y engouffra, descendit les escaliers, puis slaloma entre les piles de cartons contenant des vêtements. Un ado au look punk l’attendait et Phoenix reconnut un de ses camarades. - Mot de passe ? demanda ce dernier. - Key lime pie. - Donne le paquet. Phoenix le lui tendit, mais au moment où l’autre le prenait, il entendit un bruit de porte. Troisième et dernière erreur : avoir oublié de refermer la porte de service. Ses deux adversaires arrivaient. Pris de panique, Phoenix tenta d’aller se cacher, mais le destinataire du paquet le mit à terre d’un violent coup de poing à la tempe. Une taupe ? Son esprit était embrumé par le coup et il sentit qu’on le maintenait au sol par un genou sur son dos. A un contre trois, il n’avait aucune chance. La taupe retira son genou et Red Phoenix se releva, sonné. Les deux autres lui firent face. Il était piégé. Dans cette cave, il était seul, et le fait qu’il soit en sous-sol lui avait fait perdre la communication avec Eagle. Un des débutants l’empoigna par le col et lui souffla au visage : - Où est Fast Eagle ? Parle, connard ! Cette voix rappelait quelque chose à Phoenix, et en regardant plus attentivement son visage, il le reconnut. Une toute nouvelle recrue de… - Toi ! s’étrangla-t-il. Mais comment… Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que l’autre lui donna un coup de poing qui le fit plonger dans l’inconscience.
- Spoiler:
Chapitre 1 : Filature, ou mieux vaut éviter de se frotter à une adolescente surdouée, surtout si elle est extrêmement susceptible.
Elle avait bien vu que l’autre la suivait. Mais qu’est-ce qu’elle avait à la coller depuis deux jours ?! Elle était si intéressante que ça ? Elle avait eu recours à la même stratégie deux fois de suite et cela avait fonctionné à merveille dans les deux cas. Voyons si ça marcherait une troisième fois. Elle se fondit dans la foule et rentra dans la brasserie. Là, elle se choisit une table pas trop près de la fenêtre, mais suffisamment pour voir sa poursuivante, une collégienne de son âge. Cette dernière tourna la tête dans tous les sens, cherchant sa cible sans la trouver. Elle est vraiment conne à ce point ?! L’adolescente finit par se décourager et tourna les talons. Annabelle redressa son chapeau et eut un sourire triomphant. Se faire semer si facilement… Franchement, elle lui faisait pitié. Le barman s’approcha de la table où la jeune fille était assise. - Salut, ma belle. Qu’est-ce que je te sers ? - Comme d’hab’, un diabolo fraise. Elle connaissait bien l’homme au tablier et au menton mal rasé qui tenait la petite brasserie. C’était d’ailleurs son seul ami. Qui d’autre voudrait se lier avec une adolescente surdouée et malpolie dont le simple regard vous suffisait pour vous faire vous sentir profondément inférieur et inutile à la planète? Certainement pas une fille ou un garçon de son âge. L’ours, ainsi qu’elle l’appelait, s’en alla quelques minutes puis revint s’asseoir à sa table et le diabolo qu’Annabelle se mit à siroter. - Quoi de neuf, Bella ? (c’était le surnom qu’il donnait à Annabelle) - Ma voisine de classe m’a encore suivie, c’est à devenir dingue, je te jure. - Et tu l’as semée, je suppose ? - Toujours pareil. Minable, vraiment. - Mais tout le monde n’a pas deux cent vingt de Q.I., tu sais, s’esclaffa l’homme. - Des fois, ça me saoule. Ça me donnerait presque envie d’être débile, tiens. - D’ailleurs, les inspecteurs sont toujours sur ton dos ? - Ils ont failli m’envoyer dans une institution spéciale, mais disons que j’avais pas vraiment envie de me retrouver avec des grosses têtes qui se pavanent à longueur de journée parce qu’ils sont riches et intelligents. Ils percutent toujours pas que j’ai envie qu’ils me laissent tranquille. - Ca, tu peux pas y échapper, ma petite. T’as pas encore dix-huit ans. - Deux ans à attendre la paix, sérieux… Annabelle soupira. Elle aurait volontiers donné le peu de choses qu’il lui restait pour être majeure, mais ça n’aurait malheureusement servi à rien. Pfft. - Bon, va falloir que j’y aille, dit-elle à l’ours en se levant, sinon les inspecteurs vont encore gueuler. C’est pas que j’ai peur d’eux, mais ça m’empêche d’entendre la musique que j’essaie d’écouter. L’ours éclata de rire. - Combien je te dois ? demanda la jeune fille. - Laisse, c’est ma tournée. - Merci, vieux. L’adolescente se leva, replaça son chapeau de façon à cacher ses yeux des regards extérieurs, comme elle le faisait toujours, puis sortit dans la rue vide. Il n’y avait pas beaucoup de passants vu qu’on était en-dehors des heures de pointe, mais les quelques personnes qui croisaient Annabelle se retournaient, intrigués par cette fille aux cheveux caramel lisses et brillants, avec ces mèches blond clair qui tranchaient sur le reste, et ces vêtements si classes, un t-shirt blanc à manches très courtes, presque un débardeur, orné d’une paire de lunettes de soleil, un jean très serré et déchiré peu adapté au collège, de simples bensimon grises aux pieds et un sac en bandoulière. Mais malgré tout, une sorte d’aura de détresse émanait d’elle, génie incomprise au chapeau noir pour éviter que l’on ne voie ses yeux, qu’elle portait malgré le fait qu’il la gêne. Sa démarche rapide et assurée lui donnait un style particulier, si bien qu’il était impossible de l’oublier ou de la confondre avec quelqu’un d’autre. Elle était unique, et cela se voyait au premier coup d’œil. Mais revenons à nos moutons. Elle se dirigeait à grands pas vers l’hôtel le plus proche, son lieu de résidence. Quand vous avez tout perdu, c’est le seul endroit où des enquêteurs peuvent vous mettre si vous refusez catégoriquement d’aller dans un orphelinat où une institution, le temps de vous convaincre. Mais Annabelle n’était certainement pas le genre de personne à se laisser influencer. Elle se dirigeait donc vers l’hôtel à grand pas, scrutant les environs pour s’assurer que personne ne la suivait. Avec l’autre débile qui tenait visiblement absolument à savoir où elle habitait, elle avait appris à se méfier. Elle rentra dans le bâtiment en sachant pertinemment qu’elle allait encore se prendre un savon. Elle devait informer les enquêteurs de ses moindres déplacements (ce qu’elle trouvait ridicule vu qu’elle avait tout de même seize ans) et ne l’avait pas fait le matin en partant au lycée. Ni le matin d’avant. Ni celui d’encore avant… c’était sans fin. Elle connaissait par cœur leurs réprimandes et n’en avait absolument rien à faire. Ils n’avaient pas à lui dicter sa conduite, après tout, elle était assez grande pour se débrouiller toute seule ! Mais ils semblaient tellement fascinés par son génie qu’ils la couvaient comme si elle avait quatre ans. A son entrée dans le bâtiment, elle aperçut le policier qui surveillait la porte lui adresser un signe de la main auquel elle ne daigna même pas répondre. Depuis qu’elle s’était installée dans cet hôtel, il était limite mieux protégé que le Pentagone. Des flics tout le long du couloir jusqu’à sa chambre. Elle avait dû hurler pour qu’il n’y ait personne dans sa chambre, d’une part parce qu’elle voulait être tranquille et d’autre part parce qu’elle n’aurait pas supporté un regard sur elle tout le temps où elle était à l’hôtel. L’homme est le pire des monstres et elle le savait. Elle réclama sa clé au gérant de l’hôtel puis s’engagea dans le couloir avant de s’arrêter devant sa chambre, la n°024. L’inspecteur en chef s’approcha d’elle. - Ah, Annabelle, tu… - Laissez-moi, le coupa-t-elle. Elle rentra dans la chambre, lui fermant la porte au nez, et ferma le verrou pour être sûre d’être tranquille. [...]
|
| | | Ordre Funeste
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 2 Déc - 16:22 | |
| . Oh, une future écrivaine ! ♪ ( C'est là que je doute sur l'existence de mes mots et que je me sens très bête. )
J'ai lu ce que tu avais posté et franchement, pour le moment ça me paraît pas mal du tout. En plus ça parle de gang, je ne peux donc qu'aimer. /o/ J'aime bien ton style d'écriture, qui plus est je n'ai pas vu passer de fautes (tant qu'à faire) si ce n'est les accents/cédilles sur les majuscules ( Ç, À, ... ), mais c'est pratiquement facultatif, en fait. x) Il y a juste quelque chose qui me titille. Le début et la fin d'un dialogue ne devraient pas être encadrés de guillemets ?
Valà ~ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 2 Déc - 16:33 | |
| . Je crois que si tu mets juste les tirets, c'est facultatif. Je crois. x) Mais merci. Pour les cédilles et tout, c'est juste mon ordi qui les met pas. x) La suite alors? |
| | | Ordre Funeste
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 2 Déc - 16:35 | |
| . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 2 Déc - 16:38 | |
| . C'est parti! - Spoiler:
Le lit avait été fait par les femmes de ménage et ses vêtements rangés. Annabelle n’était pas ordonnée. Voire pas du tout. Mais c’était justement ce qui était pratique dans un hôtel. En soupirant, elle laissa tomber son sac et son chapeau et se déchaussa. Elle monta sur le fauteuil, mais au lieu de s’y asseoir, elle mit ses jambes au sommet et se laissa tomber en arrière, ce qui faisait qu’elle était maintenant la tête en bas. Elle avait conscience que ce n’était pas une position très normale, mais qui avait déjà vu Annabelle se comporter normalement, de toute façon ? Elle resta dans cette position quelques minutes, comme elle le faisait toujours, pour vider son esprit, puis lorsqu’elle sentit que le sang montait trop à la tête, elle mit ses mains à terre et revint debout en une souplesse arrière parfaitement exécutée. Elle se dirigea vers la chaîne hi-fi et l’alluma. Wati House se mit à résonner dans la petite chambre. Elle ouvrit ensuite l’armoire, dévoilant des affaires de classe et quelques vêtements, ainsi qu’’un carnet à la reliure dorée qu’elle prit. Elle s’assit en tailleur sur le lit et l’ouvrit. Avec ce simple geste, une foule de souvenirs l’assaillit, la faisant sursauter malgré le fait qu’elle accomplisse ce rituel tous les soirs. Mais où était donc passée cette petite fille gaie et enjouée qu’on surnommait Summer parce qu’elle incarnait la joie de vivre même ? Où était partie l’adorable petite gymnaste en herbe, avec ses petites mèches de soleil et ses yeux d’océan profond qui racontait si bien les histoires ? Où s’étaient envolés la maison devant la mer, les balades, les piques-niques sur la plage, les baignades d’été et les couchers de soleil magnifiques ? Comment avaient-ils pu détruire son cœur… ?
- Là, une grosse vague me mouille tout entier… - Haha ! Et moi aussi ? - Elle lèche presque les pieds du Cottage ! - Si grosse que ça ? - Oui… et ici, un bateau qui se fait bien agiter, tu peux me croire ! Mais ici, c’est plus calme, et plus profond aussi. - Il y a des dauphins ? - Toute une colonie ! - Ils sautent haut ? - Très haut !... Là, un bout de plage ! - T’es sûr ? - Certain ! Regarde, tout près de la pupille ! - Ah, oui ! Parce qu’Annabelle avait des yeux comme la mer, James se disait : pourquoi ne pas essayer de voir l’océan dedans ? Et c’était ce que les deux enfants avaient fait, tout l’après-midi : regarder ses yeux et essayer de voir le plus de choses possibles. Une touche plus foncée représentait un coin profond de la mer, une tache plus claire devenait un bateau, et un peu de jaune se transformait en bout de plage ou en île déserte. Annabelle grandissait dans le Cottage, une propriété privée en Floride devant la mer appartenant à ses parents. James, son « amoureux » comme elle l’appelait du haut de ses sept ans, vivait non loin et les deux enfants se voyaient tous les jours, sur la plage du Cottage en été et dans la grande maison en hiver, la petite fille tentait de lui apprendre la gymnastique et il ne se débrouillait pas trop mal, elle faisait des compétitions et lui allait avec elle dans le petit bateau à moteur pour voir les dauphins sauter, le soir, ils allaient voir le coucher de soleil sur la plage, et ils étaient heureux. Pour rien au monde ils n’auraient renoncé à ces moments de pur bonheur, au luxe dans lequel ils vivaient, à leur amour d’enfant. En grandissant, rien n’avait changé : ils étaient au contraire devenus de plus en plus proches, ils terminaient les phrases de l’autre, ils ressentaient les mêmes émotions, aimaient les mêmes choses, et surtout, ils s’aimaient plus fort encore. Au fil des années, leur amour se renforçait ; ils avaient l’impression dans une sorte de paradis permanent. Alors pourquoi avait-il fallu que ces hommes arrivent…
- Annabelle ! Le journal ! Elle fut brusquement interrompue dans ses pensées par un policier. D’habitude, elle n’était pas spécialement intéressée par l’actualité, mais la situation mondiale en ce moment était grave, et elle voulait s’informer un peu. En soupirant, elle rangea le carnet et ouvrit la porte. L’homme avait laissé le journal devant la porte, sachant qu’elle n’aurait pas apprécié de le voir attendre devant. Elle le prit et se rassit sur son lit. Les nouvelles n’étaient pas réjouissantes. « La situation s’est hautement dégradée dans le monde entier. L’Amérique entière est maintenant sous le contrôle des gangs et des organisations terroristes. Là-bas, quatre jeunes sur cinq font partie d’une organisation, dont deux mènent une double vie : celle d’une personne normale et d’un membre de gang. Le gang de jeunes tout-puissant aux Etats-Unis, la ligue d’Eagle, a clamé son arrivée en France il y a quelques jours, annonçant publiquement son intention d’instaurer la politique des gangs en Europe. Pour assurer leur popularité, ces rebelles dont personne ne connaît la véritable identité utilisent tous les moyens qu’ils peuvent : tags, alertes téléphoniques… Ces tags comportent un numéro de téléphone qu’ils diffusent dans tout le pays afin d’assurer le recrutement de nouveaux membres. Tous les membres utilisent un surnom, ce qui rend difficile leur dépistage, et malheureusement, la police ne parvient pas à trouver l’endroit d’où les appels sont émis, qui serait potentiellement leur base. Si vous pensez avoir un renseignement utile à l’enquête, appelez ce numéro… » La photo d’un tag de la ligue d’Eagle était affichée en-dessous, et en l’examinant attentivement, Annabelle remarqua en effet un numéro de téléphone, trop petit toutefois pour qu’elle puisse être sûre de voir les bons chiffres. Alors comme ça, ils recrutaient des membres… intéressant. Elle garda cette information dans un coin de sa tête. Elle rangeait le journal dans le placard lorsqu’elle entendit un officier devant sa porte. Ce dernier frappa. Elle alla lui ouvrir, suspicieuse. Il affichait un grand sourire qui ne la rassura pas beaucoup. - Ça y est, annonça-t-il joyeusement. - … de quoi ? demanda-t-elle. - Tu as été admise dans l’institution Delmart, pour les surdoués. Tu sais, celle dont nous t’avions parlé la dernière fois ! Allez, prépare ta valise, tu pars demain matin ! Et, sous le regard horrifié de la jeune fille, il sortit. Elle resta sans bouger pendant un instant, pétrifiée d’horreur. Elle ? Dans une institution où, à cause du Q.I. le plus haut jamais enregistré qu’elle possédait, allait devenir une véritable bête de foire ? C’était la pire chose qui pouvait lui arriver depuis la mort de ses parents. Elle se laissa tomber sur le lit, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire. Alors, une idée folle, dangereuse, incroyable lui vint à l’esprit. Elle aurait été incapable de dire pourquoi elle pensait à ça maintenant, probablement parce que ça lui semblait être la seule solution. Elle ouvrit le placard à la volée, sortit le journal et examina attentivement la photo. Les chiffres étaient trop estompés, mais le mur lui disait quelque chose, et dans le coin… Oui ! Elle le reconnaissait ! C’était à l’autre bout de la ville, mais elle pouvait y arriver. A toute vitesse, elle sortit le carnet, un stylo, prit le chapeau ; elle vida le sac et mit les trois objets à l’intérieur, ainsi que son téléphone portable, une bouteille d’eau et un peu d’argent. Tous les objets qui traînaient sur le sol furent jetés dans le placard, puis elle enfila ses Doc Martens et un blouson. En sortant de sa chambre, elle attrapa la clé et courut comme une dératée dans les escaliers. Les policiers la hélaient, lui demandaient pourquoi elle courait, où elle allait, mais elle passait son chemin. Une fois en bas, elle lança littéralement la clé sur le bureau du gérant et sortit en trombe. Un instant, elle eut peur que des policiers la suivent, ce qui aurait compromis ses plans, mais personne ne se lança à sa poursuite. Fallait croire qu’ils étaient habitués. Elle fit la moitié du trajet qu’elle avait prévu en courant, puis, essoufflée, elle prit le bus, en prenant soin de ne pas montrer son visage aux caméras ni aux gens en rabattant sa capuche. Après un bon quart d’heure de route, elle estima qu’elle était assez reposée et fonça dans les rues bondées. Le froid lui mordait les oreilles, mais elle s’en fichait. Elle arriva ensuite dans un coin de la ville plus reculé et délabré. Elle approchait de la périphérie de la ville. A bout de souffle, elle dût faire une seconde pause. En même temps, elle n’avait pas arrêté de courir. Elle leva la tête et se figea. En face d’elle, la banlieue. Elle était à la limite de la ville et n’avait rien trouvé. MERDE !! Elle jurait intérieurement. Elle n’avait pas pu se tromper, quand même ? Elle était venue plusieurs fois, pourtant… Elle se retourna brusquement, comme pour vérifier que sa vue ne l’avait pas bernée. Et là, elle le vit. Ou plutôt, elle les vit. Les tags étaient là, sur les murs des immeubles abandonnés. Elle ne les avait pas vus car ils étaient de l’autre côté du mur. Tous des aigles prenant leur envol, traçant leur chemin de la banlieue vers la ville, avec ce numéro de téléphone en-dessous. Fascinée par cette idée de chemin, elle suivit les tags jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, approchant des endroits plus habités. Elle sortit ensuite son portable et composa les chiffres en prenant soin d’activer le numéro masqué. Après quelques sonneries, elle entendit une voix modifiée lui adresser la parole à travers le combiné. - Ligue d’Eagle. Raison de votre appel ? - J’aimerais rejoindre le gang.
Fin du chapitre 1!!! |
| | | Ordre Funeste
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 2 Déc - 16:57 | |
| . Yeaah ! Des gang ! Des tags ! \o/ Je trouve plus rien à dire. Hâte de lire la suite. ♪ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 30 Déc - 14:14 | |
| . Allez, une partie du chapitre 2:- Spoiler:
Chapitre 2 : Recrutement Ou comme quoi, les employeurs ne sont pas toujours normaux. Même pas souvent d’ailleurs.
- Etes-vous sûr de votre choix ? demanda la voix. - Tout à fait. - Quelles raisons vous y poussent ? - C’est ma seule chance de m’en sortir. La voix se tut un moment, avant de reprendre : - Je vous attendrai demain matin à neuf heures, au tag modifié. Soyez à l’heure. Et l’individu raccrocha. Annabelle resta sur place pour réfléchir un moment. Ça voulait dire qu’ils acceptaient sa candidature ? Ils n’allaient tout de même pas l’intégrer sans lui faire passer quelques tests, tout de même ? Et qu’est-ce que l’appellation « tag modifié » pouvait bien signifier ? Elle avait toute la nuit pour y réfléchir. Elle examina le tag et mémorisa les couleurs de l’aigle. Le tour bleu, là, une touche du blanc, du brun, et les yeux rouges avec la pupille noire. Vraiment, très bien réalisé. Elle eut une idée. Un tag modifié ? Peut-être que l’un de ceux qu’elle avait vu était le bon. Restait à les examiner. Revenant sur ses pas, elle passa en revue chacun d’eux, à l’affût de la moindre petite erreur, et trouva très rapidement : l’un d’eux avait les yeux dorés, et non rouges. Elle sourit. Soit ils n’étaient pas très intelligents, soit d’autres tests l’attendaient, et elle penchait plutôt pour la deuxième option. Mais s’ils étaient aussi simples, ça allait être ennuyeux… En attendant, il allait falloir qu’elle trouve un endroit où dormir. Si elle prenait une chambre dans un hôtel, elle allait certainement être filmée par des caméras, et si elle retournait voir les policiers, elle allait se faire sérieusement engueuler… quelle était la meilleure option ? Il était déjà très tard, et le temps de faire le trajet du retour, la nuit serait déjà bien avancée. Autant éviter d’être en retard au rendez-vous. Elle mit son chapeau et chercha une chambre pas trop loin du tag, pour être sûre de pouvoir le retrouver. Elle passa une nuit agitée, dans un lit inconfortable, mais au moins, ce n’était pas très cher et elle ne dormait pas dans la rue. Après un petit-déjeuner et une toilette matinale rapide, elle fut devant le tag à huit heures et demie. Il n’y avait pas âme qui vive dans les parages. Elle percevait néanmoins des bruits de voitures au loin. Elle était nerveuse, mais ne le montrait pas. Autant faire bonne impression. Elle attendit. Attendit encore. Regarda sa montre. Patienta de nouveau. Neuf heures trente. Non mais ils plaisantaient ou quoi ? Ils lui posaient un lapin ? Avaient-ils menti en lui disant qu’elle pourrait rejoindre la ligue ? Voilà ce qu’elle pensait lorsqu’elle vit arriver deux policiers. Elle sursauta intérieurement puis, en voyant leur visage, sut qu’ils ne l’avaient jamais vue. A ce moment-là, le seul danger qu’elle pouvait courir était qu’ils la prennent pour un membre de gang, étant donné qu’elle se tenait juste en-dessous du tag. Elle sortit son portable et fit comme si elle était en train de lire un SMS, en se décalant légèrement du tag sans pour autant partir très loin. Les deux policiers lui firent un signe de la main en passant devant elle. - Alors, la jeunesse, ça va ? dit l’un d’eux. Elle répondit d’une voix douce, se faisant passer pour une adolescente bien aimable et agréable. Tout le contraire d’elle, quoi. - Oui, et vous ? - Ça va, mais tu as l’air bien seule. Tu attends peut-être quelqu’un ? Son cœur se serra d’angoisse, mais son expression joyeuse et polie n’en fut nullement affectée. - J’attends mon petit ami, leur assura-t-elle avec un sourire. - Ah, très bien, très bien. Mais dis-moi, tu te tiens près de ce tag, sais-tu ce qu’il signifie ? Elle prit un visage intrigué tandis qu’elle commençait à avoir un peu peur. - Non, qu’est-ce qu’il veut dire ? - Il a été peint par une organisation de jeunes nuisible pour la société. Tu ne le sais donc pas ? - Ah, si, ils en parlaient dans le journal, mais je ne savais pas que c’était si grave… Les deux policiers se regardèrent. Ils avaient un air étrange qui n’inspirait pas confiance à Annabelle. Comme si… ils la testaient. - Tu n’aurais pas remarqué un comportement bizarre chez un de tes amis ou chez une personne quelconque ? - Non, mais croyez bien que je préviendrai la police si jamais c’était le cas. Auriez-vous un numéro où je pourrais vous appeler ? A son tour de les tester. - Un numéro a été publié dans le journal, tu sais… Elle se frappa le front. - Que je suis bête ! Vous avez raison. - Eh bien, merci, jeune fille, dit le deuxième policier en s’éloignant. - Merci à vous, je ferai attention ! leur lança-t-elle avant qu’ils ne tournent dans la rue. Pendant quelques minutes, elle continua son petit jeu, et elle fit bien, car ils revinrent la voir. Elle leur demanda : - Tout va bien ? - Ah… euh… je pensais avoir oublié quelque chose, en fait, lui répondit le premier, mal assuré. Et tu pensais que j’allais gober ça ? Mais quel jeu pitoyable… Elle avait remarqué leur comportement anormal lorsqu’ils avaient commencé à lui parler du gang. Elle n’avait pas deux cent vingt de Q.I. pour rien, quand même. Et elle était prête à parier qu’ils étaient en fait des membres de la ligue. Les deux faux policiers s’éclipsèrent, pour de bon cette fois, puisqu’ils ne revinrent pas la voir. Deux tests en un. L’attente d’abord, pour voir si elle était déterminée, puis les policiers, pour voir sa réaction face au danger, et accessoirement savoir si elle était intelligente. Alors, ils auraient fait exprès d’être mal assurés pour voir si elle le remarquerait ? Pas si bête. Le poids d’un regard pesa subitement sur ses épaules. Elle tourna discrètement la tête et remarqua une jeune fille brune avec une frange qui l’observait depuis un restaurant voisin. Elle détourna ses yeux pour lui faire croire qu’elle n’avait rien remarqué, mais cela devait faire partie du test. Plongée dans ses pensées, le vibreur de son téléphone la fit sursauter. La fille du restaurant venait de reposer son propre portable sur la table devant laquelle elle était assise. La lecture du SMS ne fit que confirmer les pensées d’Annabelle. « Je t’ai observée. Tu as réussi les tests. Rejoins-moi dans la Twingo noire sur le parking tout proche, je t’y attendrai. »
Et puis un truc que j'ai écrit en écoutant Animal I Have Become de Three Days Grace (d'ailleurs, c'est de là d'où viennent les phrases en anglais):- Spoiler:
I can’t escape this hell Il se sent mal, tellement mal. Comme si une créature le rongeait de l’intérieur. Rien ne le soulage, ni les médicaments, ni l’amour, ni le sommeil. Au contraire, ce dernier empire tout, il décuple ses peurs, les rend plus réalistes, plus effrayantes, et il est encore plus difficile de s’en débarrasser. Dans sa petite chambre de bonne si sombre, il est seul, il a peur, l’armoire bouge, elle a des bras, elle est rejointe par la chaise, puis les autres meubles s’y mettent, et bientôt c’est toute la chambre qui l’encercle. So many times I’ve tried Il se lève brutalement, prend sa lampe de chevet et la lance violemment contre l’armoire. L’horrible créature résiste, alors il devient comme fou. Il prend la table de chevet et la lance, toujours aucun effet. Elle s’écrase à côté et appuie sur l’interrupteur. La lampe s’allume, le faisant sursauter. Tout est revenu à sa place, si ce n’est que sa lampe et sa table de chevet sont brisés, en face de lui. But I’m still caged inside Il est en nage. Il va se rincer le visage dans sa petite salle de bains et se regarde dans le miroir. Des cernes dues à la drogue et au manque de sommeil courent sous ses yeux ambrés. Ses cheveux châtain clair sont ébouriffés et il a une tête de zombie shooté. Ce qui n’est pas totalement faux. Soudain, son reflet change. Sa bouche prend un rictus maléfique, ses yeux virent lentement au rouge avant de devenir totalement blancs. Son tatouage en rayures de tigre sur son bras semble se répandre sur tout son corps et l’enserrer de ses tentacules maléfiques. Il hurle comme un dément et va chercher son arme dans le tiroir de la table brisée. Mais lorsqu’il revient en face du miroir, son reflet montre simplement un jeune homme au visage de drogué terrifié par une hallucination. Il enfile rapidement un jean et un t-shirt à manches courtes. Il glisse son arme dans sa poche, la cache avec son t-shirt et sort rapidement après avoir enfilé des chaussures et pris ses clés. L’air frais dans la rue ne parvient même pas à le soulager. Il bouscule les gens sur son passage, il voit son reflet dans une vitrine. Le « lui » maléfique est revenu. Il tourne la tête comme pour ne pas avoir à le regarder. Somebody get me through this nightmare Il est arrivé devant l’immeuble, il sonne. Il entend son amie lui demander d’une voix endormie ce qu’il veut. Il répond d’une voix tremblante qu’il a besoin d’elle, maintenant. Il attend, tremblant. La porte s’ouvre enfin, il soupire de soulagement. Son amie apparaît dans l’encadrure. Il lève les yeux vers elle. Les siens sont blancs, sa bouche est ouverte dans un rictus mauvais. Il hurle de peur, les gens se retournent. Il sort son arme et tire trois fois. Trois trous sanglants dans la créature en face de lui. Elle s’écroule et là, il voit son visage. Son vrai visage. Le visage frais d’une jeune fille tout juste sortie de l’adolescence, figé dans une expression d’incompréhension et de terreur mêlées. Celle qu’il aimait tant et qu’il venait de tuer. I can’t control myself Il contemple son œuvre, horrifié. Les gens crient, ils se couchent sur le sol en voyant que le jeune homme a tiré. Lui, il vient de comprendre que c’était encore une de ces maudites hallus, et il se met à courir. Il se retourne furtivement vers son reflet dans la vitrine pour voir ce second « lui » éclater d’un rire mauvais et les yeux blancs se plisser. So what if you can see The darkest side of me No one will ever change This animal I have become Il est arrivé chez lui. Il revient dans la salle de bains, son reflet maléfique est toujours là, bien en face de lui, dans le miroir. Il tire, le miroir se brise mais il le voit toujours, dans un des morceaux. Il a les yeux brouillés, il tombe, il voit le tatouage sur son bras. Il le voit s’emparer de son bras pour le rendre totalement noir. Il tire dessus, il a mal, mais le tatouage est toujours là, à le consumer. Help me believe It’s not the real me Someone help me tame This animal Il lève les yeux vers son reflet cassé. Ce dernier lève le bras pour porter quelque chose à sa tête, l’adolescent trouve que ça ressemble à une arme. Son reflet maléfique va mourir ! Il va enfin être libre ! Il entend le coup de feu, trop proche, à son oreille. Comme si ça avait été lui qui avait tiré. Puis le noir complet. This animal.
|
| | | Ordre Funeste
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 30 Déc - 14:48 | |
| . Ah là là, j'aime toujours autant tes textes. ~ Je ne trouve rien à redire. J'ai hâte de connaître la suite du chapitre 2, et le second texte est vraiment sympa. o/ (Je vais voir cette chanson de plus près... )
Bonne continuation. ♪ |
| | | Lumière du Jugement
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 30 Déc - 18:37 | |
| . O.O ..... C'est juste.... Trop...... Trop..... Argh ! /o/ -meurs-
Plus sérieusement, j'adore, déjà l'histoire des gangs, mais la, le délire du drogué, c'est juste.... trop bien écrit *.* |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 30 Déc - 20:41 | |
| . Roooooh, meci, vous êtes gentils. ♫ Et maintenant... l'histoire spéciale pour Ordre! \o/ Attention, contient du sang/meurtre/trucs qui donnent des cauchemars. - Spoiler:
Une petite pièce carrée, meublée d’un lit, d’une commode, d’une armoire et de plusieurs caisses de jouets. Au centre, sur le tapis, une figurine de plastique est à l’intérieur d’un bâtiment en kapla. L’objet sortit précipitamment de la fragile tour tandis qu’une main détruisait le bâtiment, faisant valser les plaques à travers la pièce. Cette même main saisit la figurine et la porta au-devant d’un immense visage de petit garçon. Une voix sortit de la bouche démesurée. - Je suis Ordre Funeste, le dieu de la destruction, et toi, simple mortel, tu me dois obéissance, à moins que tu ne tiennes à partager le sort de tes compagnons… Le dieu montra du doigt une malheureuse peluche éventrée aux ciseaux et recouverte de feutre rouge, ainsi que d’autres figurines à la tête mâchouillée. La petite figurine n’eut pas le temps de protester que le dieu le portait à sa bouche, brusquement interrompu par un cri. - Oscar, on va bientôt manger ! Le petit garçon reposa son jouet avant de protester. - Maman, je t’ai déjà dit que je m’appelais Ordre Funeste ! - Si tu veux, mon cœur. L’enfant était énervé par la constatation du fait que sa mère n’avait aucune intention de lui obéir. Il bouscula les derniers kapla restés à terre d’un coup de pied rageur avant de se saisir d’une paire de ciseaux et d’une peluche plus ou moins déjà coupée. Il ouvrit les ciseaux et entreprit de scier la peluche en deux lentement, comme pour lui faire le plus de mal possible. Un sourire carnassier se formait sur le visage de l’enfant au fur et à mesure que l’intérieur de la peluche se dévoilait. Lorsque les deux moitiés furent distinctes, mais qu’il ne restait plus qu’un infime fil qui les retenait, le petit garçon fouilla un tiroir de sa commode pour récupérer un tube de peinture rouge. Il l’ouvrit et, avec ses doigts d’abord puis avec ses deux mains ensuite, il en étala partout sur la peluche. Inutile de préciser l’état de sa chambre. Sa mère arriva brusquement et ouvrit la porte. A la vue du petit garçon sur son lit, couvert du même rouge que le tapis, la peluche et les murs, elle poussa un cri. L’enfant lui sourit de toutes ses dents. - Tu as vu maman, comme il saigne ! Ça lui apprendra à me désobéir ! - Oscar, tu as vu l’état de ta chambre ! Le petit garçon rougit de colère (enfin, pour autant qu’il puisse encore rougir avec toute cette peinture sur le visage) et son sourire disparut. La mère devina qu’il allait encore piquer une de ses crises de colère dont il avait le secret et réagit au quart de tour. - Ce n’est pas grave, je la rangerai. L’enfant sembla se calmer. - Comment oses-tu pénétrer dans le panthéon céleste ? clama-t-il. - On mange, répondit sa mère en souriant. Elle retourna dans la cuisine pour lui servir son assiette. Le petit garçon resta un instant immobile, avant de se retourner vers sa peluche. Il la prit par le bras, la portant avec lui jusqu’à la cuisine. Le petit fil tenait toujours les deux moitiés d’ours ensemble.
- Eh bien, mon petit dieu, tu n’aimes pas ça ? Son fils avait dévoré en un instant la viande rouge (saignante, comme il l’aimait) et manifestait maintenant son dégoût prononcé pour les légumes verts. - Je les mangerai, ce n’est pas grave. La porte s’ouvrit au moment où elle termina sa phrase. Un homme à l’air fatigué entra. La femme accourut pour lui enlever son manteau tandis que le petit garçon secouait son ours pour faire craquer le fil et faire tomber la deuxième moitié. - Alors, ont-ils trouvé quelque chose ? demanda la mère au nouvel arrivant (le père, de toute évidence). - L’arme du crime est bien un couteau, les analyses d’empreintes sont en cours. L’enfant, toujours en train de secouer son ours ensanglanté, s’approcha de son père. Ce dernier eut un frisson, en voyant son fils ainsi, couvert de peinture rouge et tenant un ours cruellement assassiné dans sa main. On aurait dit qu’il était couvert du sang de sa peluche. - Alors, papa, tu as trouvé qui a tué grand frère, dis ? demanda le petit garçon à son père. L’homme s’agenouilla et regarda son fils dans les yeux. - Non, Oscar, on n’a pas encore trouvé qui a tué Andrew. Nous faisons notre possible pour le découvrir. - Je m’appelle Ordre Funeste ! - Eh bien, ça n’empêche pas qu’il va falloir qu’on te donne un bon bain, avec toute cette peinture ! rétorqua sa mère. Le petit s’enfuit en courant. - Non ! Pas le bain ! Pas le bain ! Le père se releva en soupirant et dit à sa femme : - Ne le gronde pas trop, je crois qu’il ne saisit pas bien l’ampleur de la situation.
Le pseudo-dieu se retournait dans son lit, en proie à une crise de colère dans son sommeil. Il serrait fort la patte de sa moitié d’ours qu’il avait enfin réussi à couper en deux et murmurait des paroles indistinctes. - Méchante… plus peinture… couper… sang… Désormais à moitié éveillé, il se leva sans bruit, emportant avec lui les deux moitiés de son ours, et descendit à la cuisine. En remontant, ses pas réveillèrent sa mère qui le suivit jusqu’à sa chambre. Il s’était recouché lorsqu’elle entra dans sa chambre. - Ca va, Oscar ? - Je… m’appelle… Ordre Funeste… gromella le petit. - Tu as besoin de quelque chose ? lui demanda sa mère. - Reste… La mère resta donc assise sur le tapis, comme pour le veiller. Il se leva et avança vers elle. Elle écarta les bras et n’eut pas le temps de réagir en voyant que son fils avait récupéré un couteau de cuisine.
Au petit matin, lorsque le père s’éveilla, il ne vit pas sa femme à côté d’elle. Il pensa qu’elle était déjà à la cuisine avec son fils, comme d’habitude. Mais en entrant, il ne les vit pas. Seule, une moitié d’ours ensanglantée, la partie du bas, trônait au-dessus du tiroir à couteaux, ouvert et dérangé. Le père s’affola. Son fils avait-il pris un couteau ? En approchant, il fouilla et constata que le couteau à pain, le plus tranchant, manquait. A toute vitesse, il monta dans la chambre du petit et entrouvrit la porte. Le cadavre de sa femme gisait au sol, les bras en croix, la gorge tranchée, à côté de la deuxième moitié d’ours. Le lit de son fils était défait. Dans un sursaut d’horreur, l’homme vit son enfant roulé en boule dans un coin de la pièce, couvert de sang, serrant contre lui le couteau à pain, la lame tachée de liquide vital séché. Il murmurait dans son sommeil. - Ordre Funeste… tué… méchants.
|
| | | Ordre Funeste
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 30 Déc - 20:58 | |
| . Je me devais de commenter directement. Bon alors déjà, j'aime. ~ Beaucoup. Vraiment ! o/ Ça va plutôt bien à Ordre, surtout si à force il finit par tuer et détruire uniquement pour le plaisir. Oô ... et je ne vois pas quoi ajouter. Techniquement il pourrait être plus vieux, mais comme ça ça va aussi. ♪
Voilà voilà. |
| | | Lumière du Jugement
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Dim 30 Déc - 21:06 | |
| . C'est juste... Excellent... ...J'aime, notre petit Oscar colle tellement bien a la description d'Ordre xD
Sinon l'age est bien trouvé, ça lui va bien Uu |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Lun 31 Déc - 11:31 | |
| . Et bien moi... j’aime bien aussi ! J'ai hâte de voir ce que va devenir ta petite surdouée ^^ Le truc d'O0rdre il est fun xD Le coup du drogué aussi il est bien, mais perso, j'aurais aimé plus de détails, rentrer plus dans les sentiments et les sensations du drogué, ressentir comme lui sa détresse, ses sueurs froides et les palpitations de son coeur x) ! Continue comme ça ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Mar 2 Avr - 19:36 | |
| . La flemme de changer de compte mais on sait bien que c'est moi. Ça faisait un moment que j'avais rien mis, dooonc... petit one-shot sur Zach parce que j'aime ce personnage. EDIT : Version corrigée : http://textup.fr/54193R5
Dernière édition par Zacharias Sattler le Jeu 4 Avr - 18:05, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Jeu 4 Avr - 10:15 | |
| . Et ben tu sais quoi ? je trouve que c'est vachement mieux que les textes précédents !!! C'est plus fluide, on rentre plus dans l'histoire, plus de vocabulaire tout ça ^^ C'est trop bien ! |
| | | Lumière du Jugement
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. Sam 6 Avr - 8:52 | |
| . Chapeau, tu sais ce que je t'ai déjà dit sur ton style d'écriture... Tu as du talent, Zach ;; |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Allergique aux livres, s'abstenir. | |
| . |
| | | | Allergique aux livres, s'abstenir. | |
|
Page 1 sur 1 | | | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|