Mikki possède une longue chevelure blonde relevée en deux couettes hautes. Elle a de beaux yeux améthystes. Lorsqu'on se plonge dans son regard, on peut voir une certaine tristesse, sûrement due à son passé. Elle a une peau assez clair lorsqu'on sait d'où elle vient. Elle est mince, sa taille lui convient parfaitement : elle se trouve ni trop grande ni trop petite.
Elle porte essentiellement des robes ou des tuniques. Elle aime être à l'aise et élégante à la fois. Elle porte souvent des vêtement assez sobres même si elle met parfois des couleurs qui contrastent comme le blanc.
Elle a aussi une paire de chaussures à petits talons noires

Mikki semble être une personne joyeuse, on la voit sourire souvent, et on ne devine que sa gentillesse. Pourtant, la jeune fille a été très bouleversée dans son enfance et cache sa tristesse. Elle a vraiment le cœur sur la main et on peut toujours compter sur elle même si elle ne se prive pas de quelques mesquineries de temps en temps. Elle est naturellement très ouverte aux autres, contrairement à ce qu'on peut croire lorsqu'on connait son passé.
Elle est passionnée par la musique et la danse, c'est peut-être les seules chose qui lui ont permis de s'incruster dans la vie avant d'arriver sur le Plateau.
D'ailleurs, depuis son arrivée, elle essaye de s'attirer les faveurs de son clan pour éviter de rester seule. La tâche ne lui semble pas facile, mais son envie et sa détermination sont à toute épreuve.
Elle est assez têtue et ne fais que ce qu'elle veut.

"Je m'appelle Mikki Fujika. J'ai 15 ans et je ne saurais pas dire si je suis vivante où morte. Je me suis retrouvée dans un endroit hostile et j'ai encore un peu de mal à m'y habituer. Mais avant tout ça, j'ai une histoire. Et la voici..."


C'était un jour du mois de juin. Le magnifique soleil d'Argentine brillait et rayonnait comme toujours.
Et comme toujours, mes parents étaient au travail, et ne s'intéressaient pas à moi.
Ce jour-là, j'étais allée à l'école. C'était le dernier jour avant le week-end. Et avant que Matias ne vienne chez moi.
Matias, c'était la seule personne qui m'aie facilement acceptée malgré mes origines japonaises.
Nous nous connaissions depuis notre plus jeune âge et nous avions jurés de ne jamais nous quitter.
Mais ce jour-là, Matias me dis qu'il allait déménager.

- Alors je viendrais avec toi ! lui dis-je.
- Mais tu as ta famille, tu ne peux pas...
- Ma famille n'a pas l'air de se rendre compte de ma présence.
- Tu ne peux pas.
- Mais où est-ce que tu vas?
- A Buenos Aires.
- C'est loin...

Le dernier jour de la semaine fut pour moi l'un des plus horrible. Matias partait la semaine suivante.
Le samedi, il est donc venu chez moi. Nous avons beaucoup parlé, de tout et de rien.
Puis vint le moment où Matias du partir. Il rentra chez lui après m'avoir serré dans ses bras pour la dernière fois.
Dans moins d'un jour, j'allais perdre mon meilleur ami...

La nuit passa. Je réfléchissais à ce que j'allais pouvoir faire pour partir avec Matias. Je regardai dehors. Pour partir, il devait passer devant la maison.
Une idée me vint alors à l'esprit.
J'attendis toute la journée que le soleil se couche enfin. Je savais précisément quand Matias partait. Je n'avais donc qu'à le le suivre après leur départ. Je prendrais le bus et j'aurais emmené tout mon argent de poche. C'était parfait.

Je ne pus dormir de la nuit. J'étais impatiente.
Puis vint le moment du départ.
Je mis toutes mes affaires dans une valise et je sortis en silence de la maison.
Je pris le premier bus pour Buenos Aires mais comme je n'avais pas dormis de la nuit, je m'y endormis.
Le bus ne suivait plus la famille de Matias et je ne le savait pas.

Je descendis au terminus. Mais Matias n'était pas là.

- Non...

Les larmes me montèrent au yeux.

- Matias !

Mais personne. Matias n'étais pas là. Je l'avait perdu et j'avais l'air tellement stupide.
Pour passer le temps je me mis à chanter. Puis les gens qui passait commencèrent à me laisser quelques pièces, mais rien de suffisant pour tenir toute une année.

Alors un jour, j'ai décidé de tout abandonner. Allongée sur le sol, je fermai les yeux. Une seule pensée me vint en tête.

"Matias... Qu'est-ce que je dois faire?"