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| Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] | |
| Auteur | Message |
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Ophélie Tempel
| Sujet: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Dim 19 Jan - 10:24 | |
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Papa, maman. Si je vous écris cette lettre, c’est pour vous dire que je ne suis pas morte. En fait, je ne sais pas encore vraiment où je suis, mais ce que je sais c’est que je ne suis pas morte. Tout ça est assez dur à expliquer directement, alors je vais juste tout vous raconter depuis le début.
Je me rappelle bien de la dernière chose que j’ai vue dans la voiture avec papy et mamy. Je venais d’apercevoir un arc en ciel, et je leur expliquais comment ils se formaient. Tu te souviens papa ? C’est toi qui me l’avais expliqué ! Quand il pleut, la lumière du soleil traverse les gouttes d’eau, et les divise en plusieurs couleurs. C’est le spectre de la lumière blanche ! Donc je leur expliquais ça, avec beaucoup plus de détails bien sûr, puis j’ai juste entendu un gros bruit de pneu, je me suis sentie basculer vers l’avant et ça a été tout noir. Je n’ai pas eu mal du tout. Ça s’est passé tellement vite que je ne me suis même pas rendu compte qu’on avait un accident. En fait j’ai cru que mamy avait juste freiné plus fort que d’habitude.
Par contre quand j’ai ré-ouvert les yeux, je n’étais plus dans la voiture. Le sol en dessous de moi était tout dur, en fait c’était du béton. J’avais le soleil dans les yeux, alors je me suis relevé et j’ai regardé autour de moi. Et devinez où je me trouvais. Allez-y, devinez ! Vous ne savez pas, hein ? Et bien j’étais dans un aéroport. Ne me demandez pas comment je suis arrivée là, moi-même je ne le sais. Ce qui est sûr, c’est que j’étais au pied d’un gros avion hors service, et qu’en fait tous les avions autour de moi étaient hors service. Donc je me suis relevée, j’ai époussetée ma robe, qui en fait n’avait pas de poussière, et j’ai cligné des yeux sans comprendre. Et puis je me suis posée plein de questions. Et lorsque je me suis souvenue de papy et mamy dans la voiture, et que j’ai compris qu’on avait eu un accident, là j’ai commencé à avoir très peur. Je me suis dit que c’était sans doute là qu’on arrivait quand on mourrait, mais je ne voyais personne autour de moi. Et c’était peut-être ça qui me faisait paniquer encore plus. J’étais toute seule, sur une piste d’avion, et je ne comprenais rien.
Alors j’ai appelé pour voir s’il y avait du monde. En hésitant, j’ai fait le tour des avions mais tout ce que j’ai entendu, c’était des cris bizarres au loin. J’avais l’impression que mon cerveau était pétrifié, que je ne pouvais plus penser comme d’habitude. Ce n’est pas toi maman qui m’avait dit un jour que, quand on paniquait, c’était à cause d’une réaction moléculaire dans notre cerveau, à l’intérieur des neurones, ce qui provoquait une peur incontrôlable ? Et bien c’est ce qui s’est passé pour moi. J’essayais de ne pas pleurer, mais honnêtement je n’y arrivais pas beaucoup. J’avais les larmes aux yeux et je n’arrêtais pas de les essuyer pour ne pas qu’elles coulent. Au bout d’un moment, j’ai vu qu’il n’y avait vraiment personne. Alors du coup je suis entrée dans une carcasse d’avion. C’était un tout petit avion, il lui manquait l’aile droite donc j’ai réussi à grimper et à me glisser par le trou. A l’intérieur, il ne restait qu’un seul siège tout déchiré. Je me suis assise dessus, j’ai ramené mes jambes contre moi et j’ai attendu. Il commençait à faire froid dehors, j’ai posé ma tête sur mes genoux et j’ai réfléchi. J’essayais de trouver une solution, décider comment agir, mais j’avais vraiment trop peur pour être rationnel. © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. ©
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Dim 19 Jan - 12:52 | |
| . Ça fait combien de temps que je suis ici ? Que je tourne en rond, sans but ? Deux jours, trois semaines, un mois ? Ou plus ? Non, oui, peut-être ? Quoi ? J'en sais rien. Je erre depuis bien longtemps, sans trouver le moindre signe de vie. Excepté celle de bestioles bizarres, et totalement inhumaines et pour le moins ... effrayantes ? Heureusement pour moi, j'ai réussi à me fabriquer une arme de fortune, une sorte de longue pierre taillée avec une autre. Ouais. Comme dans la Préhistoire. Sans ça, je me serai sûrement fais déchiqueter très rapidement.
Toujours est-il que je suis seul. Et que je ne comprends toujours pas. La dernière scène avant d'avoir atterris ici repasse en boucle dans ma tête, je cherche le moindre détail qui aurait pu m'échapper, et m'indiquer le pourquoi de ma présence dans ce lieu inconnu, en vain. Des mecs, qui m’agressent. Ça, je m'en souviens. Moi qui me jette sur l'un d'eux et le massacre à mains nues. Je m'en souviens, aussi, non sans ressentir un frisson de dégoût. L'autre type qui pointe une arme sur moi. Et qui tire. Et … et … la balle qui se … fige ? Oui, c'est bien ça. À quelques centimètres de mon visage. Figée. Comme ça. Pouf ! Sans raison !
Au départ, je me suis dis que je pouvais faire de la télékinésie, ou un truc dans ce genre. Mais bien sur, ce n'est pas très possible. Enfin, je commence à avoir des doutes. Ça se trouve, j'ai le pouvoir de me téléporter, comme dans le film « Jumper ». Mais ça serait étonnant aussi. Ou alors, je ne maîtrise pas encore ce pouvoir, c'est pour ça qu'il m'est impossible de retourner de là où je viens. Ou bien. Peut-être suis-je simplement mort. Ce serait le plus plausible. Qui sait ce qu'il se passe, au moment de mourir ? Peut-être que l'on croit que l'on est toujours vivant. J'en sais rien. Ça me fais chier.
Les sens toujours en alerte, je grimpe par-dessus un grillage déjà défoncé, et avance sur la piste de lancement. Un aéroport. De loin, j'étais persuadé qu'il y aurait quelqu'un. Mais maintenant que j'y suis, que je vois tout ces avions dans un état lamentable, j'hésite. Qui sait quelles genres de bestioles il peut y avoir par ici ? Je m'arrête, caché par un immense engare, jetant un coup d'oeil sur la piste. Tout paraît désert, mais je me méfie. Les endroits vides, comme ça, sont souvent le lieux de prédilections de toutes ces créatures, et ils attendant que tu ne t'attendent pas à les voir pour surgir. Je mets mes mains en porte-voix et crie :
- Eh ! Sales bestioles de mes deux ! Vous avez faim ? Regardez, une bonne pièce de viande fraîche ! Pas propre, certes, mais quelle importance ? Vous en voulez un peu ?
Puis, je me tais. Seul l'écho de ma voix me répond. En général, cela suffit à les faire réagir. Je prend tout de même mon poignard, et ramasse un gros morceau de brique, juste au cas où. On est jamais trop prudent. En fait, je n'ai aucune idée de pourquoi je m'avance sur cette piste. Peut-être un hélicoptère va tout naturellement se poser à côté de moi, m'embarquer et me faire retourner chez moi. Ah ouais, ça serait top, ça. Ou alors, j'imagine trouver un avion en état de marche. Je sais pas piloter. Merde. Donc, ça ne sert à rien. Quoique, au pire, j'apprendrais en même temps. Mais quelque chose me pousse à m'avancer tout de même. Un espoir, sans doute. Sans avoir d'espoir, je pense que je me serai suicidé dès le premier jour. Mais je ne sais pas … il y a quelque chose qui me retient. J'ai la désagréable impression de devoir faire un truc, de devoir me rendre quelque part, par tout les moyens. Mais je ne sais pas quoi, ni où, et c'est bien ça le problème.
Je passe à côté de plusieurs engins imposants, dont l'un ne possédant même plus son aile droite. Sûrement y'a-t-il un de ces monstres à l'intérieur, qui m'observe à cet instant précis. Ai-je envie de me battre, une nouvelle fois ? Non. Mais je meurs de faim. Depuis que je suis là, je n'ai presque pas mangé, ou seulement de l'écorce, quelques fruits trouvé ici et là. Et deux fois de ces créatures. Pas mauvais, mais immondes à vider et longs à faire cuire. Enfin, ce qui est long, s'est de parvenir à créer le feu. Dans tout les cas, j'ai des vertiges depuis quelques jours et ma vision a parfois tendance à me jouer des tours. Réactions normales à l'absence de nourriture dans le ventre. Je me plaque contre la carcasse de l'avion, les armes en mains, et une nouvelle fois, tente un appel :
- Y'a quelqu'un ? Humain, créatures, fantômes ou je ne sais quoi, n'importe quoi ?
Une pointe de désespoir se discerne dans ma voix, mélangée à cette sorte d'accent d'hystérie et de … folie. Apparue au fur et à mesure de mon aventure en solitaire. Physiquement, je dois bien refléter l'intonation dérangée de ma voix. Sale, vêtements partiellement déchirés, sang et boue séchée, je dois être pitoyable. Ou carrément effrayant, au choix. |
| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Dim 19 Jan - 15:44 | |
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[…] J’essayais de trouver une solution, décider comment agir, mais j’avais vraiment trop peur pour être rationnel. Soudain, j’entends des cris plus loin. Mais pas des cris comme avant, là on aurait plus dit un humain qui parlait. Mais ce n’était pas très proche, alors j’ai préféré encore plus me rouler en boule et fermer fort les yeux. Je me disais que c’était peut être quelqu’un qui venait spécialement pour me tuer… Mais ensuite je me suis dit que j’étais déjà sensé être morte, alors j’ai juste attendu pour voir si la voix se rapprochait ou si elle allait disparaitre. Et pour me rassurer, je me suis mise à fredonner les paroles de ‘You are not alone’, de Michael Jackson. Oh, tout doucement bien sûr, pour ne pas qu’on m’entende. Je cherchais surtout à me parler à moi-même. « Another day is gone, I feel all alone. How could this be, that you’re not here with me ? […] You are not alone, I am here with you… », je crois que c’est ces paroles qui m’on le plus calmé. Mais quand j’ai entendu des bruit de pas non loin, j’ai arrêté de chanter et j’ai caché mon visage entre mes genoux.
Mais alors que je reste comme ça, j’entends que quelqu’un s’adosse à l’avion. Là, j’ai vraiment très envie de crier. Mon cœur bat très très fort dans ma poitrine, je retiens ma respiration pour ne pas faire de bruit. Mais le pire c’est quand une voix s’élève, grave et terrifiante, et appelle pour voir si il y a des gens. Moi, j’hésite à dire que je suis là. En fait non, je n’hésite pas. Je me contente de rester là sans rien dire, j’attends. Je compte les secondes, qui se transforment peu à peu en minutes. J’aurais tellement aimé que vous soyez là en ce moment précis. Vous auriez sût quoi faire, j’en suis sûr.
Au bout de plusieurs minutes, pourtant, je décide d’aller jeter un rapide coup d’œil hors de l’avion pour voir si c’était vraiment un humain qui parlait. Je descends lentement du siège, et je m’approche le plus silencieusement possible du trou causé par l’aile manquante. Au début, je n’ose pas regarder dehors. Je reste debout et j’attends. Puis je ferme les poings et je prends mon courage à demain. Tooout doucement, je sors un bout de ma tête, et je regarde des deux côté. Quand je la tourne à gauche, je vois une silhouette, et je me recule immédiatement pour qu’elle ne me voie pas. J’attends encore quelques instants, puis je recommence. Cette fois j’essaie de plus détailler l’ombre, mais la seule chose que je vois c’est une silhouette masculine, et humaine, adossé à l’avion, l’air pas bien du tout. Là, je me suis senti contente de ne plus être seule, mais quand j’ai vu les armes qu’il tenait, j’ai beaucoup moins fait la fière. Ensuite, j’ai voulue me pencher vers l’avant pour pouvoir mieux le voir, et surtout pour mieux détailler son visage, mais j’ai perdu l’équilibre et je suis tombé.
Oui, là vous pouvez dire que je ne suis pas douée. Heureusement que l’avion n’était pas trop grand, parce que sinon j’aurais vraiment pu me faire mal. Mais même si mes genoux avaient pris un gros coup, je me suis tout de suite relevée. Je n’ai pas du tout fait attention à la douleur, en fait j’étais complétement concentrée sur le monsieur à côté, que je ne connaissais pas et qui allait surement m’attaquer. Alors là j’ai vraiment paniqué. Je me suis tourné vers lui et je me suis exclamée en fermant les yeux et en bégayant
- S…S’il vous plait ! Ne m…me tapez pas ! Je suis gentille, je… Je… Je voulais pas tomber !
J’avais tellement peur que je me suis presque mise à sangloter. © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. ©
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Dim 19 Jan - 16:57 | |
| . Un cri s'élève derrière moi, tout proche, suivit d'un bruit de chute. Mon cœur manque un coup, je fais un bond sur le côté, manquant de m'étaler de tout mon long et brandis le poignard devant moi, à gauche, à droite, en haut, en bas, traçant des cercles ridicules, prêt à me jeter sur n'importe quoi qui s'approcherait trop prêt de moi. Finalement, mon regard s'accroche sur une sorte de masse colorée roulée en boule, par terre. Des plaintes me viennent d'elle, et je fais un pas en avant, méfiant, l'arme toujours pointée devant moi. Je cligne plusieurs fois des yeux pour mettre de l'ordre dans ma tête et rendre ma vision de meilleure qualité. À première vue, j'aurai dis une sorte de petit animal sans défense. Mais à y voir de plus prêt, il s'agit d'une gamine sans défense. Une gamine ! Ici ? Ou alors, c'est un piège, et en fait, lorsqu'elle va relever la tête, elle ouvrira la bouche pour me menacer avec des crocs longs comme mes doigts, se propulser sur moi et m'arracher la tête. Amadouer pour mieux attaquer. Elle redresse son visage, et je fais un pas en arrière, prêt à riposter à une quelconque attaque. Ne te laisse pas attendrir par ses grands yeux candides ! Ne baisse pas ta garde ! Je la défis un instant du regard, décelant la moindre émotion qui prouverait que sa peur n'est qu'une façade. Mais non. De la peur, c'est tout. Cette gamine semble totalement terrorisée. Elle doit avoir, quoi ? Huit ans, à peine ? Qu'est-ce qu'elle fout dans un endroit pareil ? Y'a-t-il d'autres personnes ? Ici ? Je fais un tour sur moi-même, fouillant l'aéroport du regard. Vide. La petite blonde est toujours par terre, tremblante. Je me mords les lèvres. Une voix dans ma tête me hurle de la tuer, tout de suite, sans réfléchir. Elle est un danger, probablement l'un de ces monstres qui recherchent du sang et de la chaire. Je n'ai vu personne d'autre, ici. Alors, pourquoi est-ce qu'elle serait normale ? Je m'accroupis doucement prêt d'elle, en pleins combat contre moi-même. C'est une gamine innocente. Elle ne te fera rien. Si, elle peut. Ce serait si simple. Je baisse la garde, et elle me saute dessus. Non, non. Je secoue la tête. Fais-toi un peu confiance, Raven. Si elle avait voulu t'attaquer, elle l'aurait fait bien plus tôt. Je baisse petit à petit mon poignard et pose la brique sur le bitume, sans la quitter des yeux. En fait, je crois que j'ai toujours eu peur des petites filles mignonnes-choupinettes. À cause des films d'horreurs. Il faut vraiment que j'arrête de regarder la télé. Elle fait un mouvement brusque, et aussitôt je redresse l'arme et le plaque contre sa gorge. Je suis probablement aussi effrayé qu'elle, à la différence, c'est que lorsque je me sens menacé, j'attaque. - Tu vas faire quoi ? Lui intimai-je d'une voix dure. Tu crois vraiment que tu vas m'avoir avec tes supplications ? Tu es qui, quoi, au juste, hein ? Ne joues pas au plus malin avec moi. Si tu es ce que tu es, dis-le moi, car si tu es ce que je pense que tu es, mais que tu ne l'es pas, je risque de le regretter toute ma vie, et toi aussi, par la même occasion. Elle lève ses yeux verts vers moi. Je la secoue par l'épaule : - Réponds-moi bordel ! |
| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Lun 20 Jan - 17:14 | |
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[…] J’avais tellement peur que je me suis presque mise à sangloter. Le monsieur s’est approché de moi, l’air pas content du tout. Moi, je le regardais avec terreur, et je me demandais ce qu’il allait me faire. Je me suis dit qu’il allait me planter son poignard dans le ventre. Puis qu’il allait me manger. Oui, c’est un peu bête comme pensée, mais comme je vous l’ai dit, je n’arrivais plus à réfléchir normalement. Et puis, ça existe les cannibales, qu’est ce qui me prouvait qu’il n’en était pas un ? D’un côté, je pense que je me serais laissé manger s’il en avait vraiment été un. Au moins j’aurais pu servir à quelque chose… Mais non, au lieu de me taper, il me met son arme sous la gorge.
Ohlala, qu’est-ce que j’ai eu peur. J’ai tout de suite arrêté mes supplications et je l’ai regardé droit dans les yeux pendant qu’il me criait dessus. Il avait des yeux bleus magnifiques. On aurait dit un ciel d’azur sans nuage, c’était vraiment incroyable. J’étais tellement terrorisé que je me suis tût, et me suis concentré sur quelque chose qui pourrait me calmer… En l’occurrence ses yeux. C’est bizarre nan ? Il allait sans doute me poignarder, mais moi je restais là à observer ses pupilles, en réfléchissant à pleins de trucs étranges. Je me suis demandé qui lui avait transmis une telle couleur d’iris. Etait-ce son père, sa mère, les deux ? Je me suis demandé si la couleur des yeux influait sur la qualité de la vue, si ceux qui avaient les yeux bleus devaient mettre des lunettes de soleil plus souvent que ceux qui ont les yeux marron… Oui, que des questions de ce genre.
Pendant que je réfléchissais, j’étais devenu beaucoup plus calme. Mais comme je ne lui répondais pas, le monsieur m’a secoué très fort en m’ordonnant de lui répondre. Je me suis rappelé que j’avais un couteau sous la gorge, la peur est revenue, et la panique aussi. J’avais vaguement compris qu’il voulait savoir qui j’étais, mais il me brusquait tellement que je trouvais plus mes mots. Alors là je n’ai plus essayé de me retenir de pleurer, et j’ai juste répondu
- Je… Je… Je sais paaaas ! Pardon de vous avoir fais peuuur. Je voulais paaaas !
Et j’ai tout simplement fondu en larme. J’étais sûr de mourir une seconde fois. J’attendais qu’il me frappe à mort, et qu’il me balance au loin comme une poupée de chiffon. J’ai pleuré très très fort. Je ne bougeais plus du tout. Je restais là, sans rien faire, à pleurer ma peur. © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. ©
Dernière édition par Ophélie Tempel le Mar 18 Fév - 15:15, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Lun 20 Jan - 18:58 | |
| . Elle continue de me fixer, semblant complètement perdue, à deux doigts de la crise de panique. Sur le coup, je n'ai pas relâcher ma prise, persuadé qu'elle tentait de m'ensorceler avec son regard adorable, ou un truc comme ça. Qui sait, avec toutes les bestioles sur quoi je suis tombée, ça ne m'étonnerait même pas qu'elle soit une sorcière. Lorsqu'elle s'est mise à fondre en larme, par contre, je me suis trouvé bien con. Beaucoup moins sûr de mes idées, d'un seul coup. Désemparé, j'ai cherché du regard quelque chose sur cette gamine qui me prouverait que je ne me trompe pas, qu'il s'agit bien d'un monstre et non d'une petite fille terrorisée. Mais rien. Maintenant, je me sens bête, mais bête ! Le fait qu'elle n'arrive même plus à se souvenir de qui elle est me plonge dans une forme de colère contre moi-même que je ne ressens que très rarement. C'est sur une gamine sans défense que je viens de hurler, et que je viens de menacer à mort. Une gamine, bordel ! - Mais … Mais non, pleure pas ... Je porte ma main à ma bouche et me ronge les ongles. Faire pleurer une gosse, ça, je ne l'avais jamais fais. J'ai toujours pris un malin plaisir à rendre les gens mal à l'aise, mais j'apprécie les enfants, bien qu'ils aient très souvent peur de moi à cause de mes réactions bizarres. Alors, en faire pleurer une, comme ça, alors qu'elle est aussi paumée que moi, si ce n'est plus, ça me fait comme un malaise. Oui, un malaise, c'est le mot. Mes joues chauffent. Je recule un peu d'elle, et me rend compte que mon poignard est toujours pointé sur elle. Je le range rapidement entre ma ceinture et mon jeans. La petite blonde continue de pleurer, secouée de sanglots qui me font mal au coeur. Super ! Je fais quoi, maintenant ? Je m'en vais, comme ça, en sifflotant ? Ou alors, je la prend dans mes bras, comme dans les films ? Non, non. Si ça se trouve, il s'agit vraiment d'un monstre, je préfère me méfier quand même. - Eh ? tentai-je d'une voix que j'espère radoucie. Je me penche sur elle, en essayant de ne pas faire de mouvement brusque. Tâche difficile lorsque l'on vit sur le qui-vive depuis longtemps déjà. Lorsque j'ose toucher ses cheveux dorés, elle se crispe, et je fais vivement un pas en arrière, manquant de m'étouffer avec ma propre salive. Une quinte de toux me prend la gorge. D'accord, Raven. Maintenant, tu vas te ressaisir, c'est elle la petite fille, pas toi. On dirait que tu es à côté d'un lion affamé. Je n'ai jamais été très à l'aise avec les enfants. Surtout quand ils pleurent. Et surtout lorsqu'on se trouve dans un endroit qu'on ne connaît même pas. Je prend une grande inspiration, comme si j'allais me jeter dans une piscine d'eau glacée, et m'accroupis de nouveau à côté d'elle, posant doucement mes mains sur ses épaules pour la forcer à me regarder dans les yeux. Je ne peux pas m'empêcher de rechercher une once de férocité dans les siens. Mais il n'y a rien d'autre que des larmes de terreur. - C'est moi qui ne voulais pas te faire peur … Je suis un peu sur les nerfs, en ce moment. Un petit rire ridicule m'échappe. Sur les nerfs. Le mot est faible. Je me passe une main sur le visage. Malgré mes craintes et ma méfiance envers elle, je suis soulagé de rencontrer quelqu'un qui semble … normal. Encore quelques jours seul, et je serai devenu timbré. - Je … Je ne sais pas où on est, et y'a des trucs pas réglo, ici, dis-je encore. Je t'ai pris pour un … pour une … enfin, tu vois, un truc, là. Une bestiole, bizarre. Mais non, tu n'es pas bizarre, ça va, y'a pire. Je suis désolé, vraiment. Je tente un sourire, mais mes lèvres n'arrivent pas à s'étirer. Je n'ai jamais vraiment souris, ce n'est pas aujourd'hui, dans ce contexte, que j'y parviendrais. Pourtant, j'aurai aimé la rassurer, au moins pour me donner bonne conscience. Peut-être réussira-t-elle à déceler de la gentillesse dans mon regard. Car c'est tout ce que je peux lui offrir. |
| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Lun 20 Jan - 20:02 | |
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[…] Je restais là, sans rien faire, à pleurer ma peur. Et alors il s’est passé un truc incroyable. Au lieu de me taper. Le monsieur m’a relâché. Et oui. Sauf que sur le coup moi je ne m’en suis pas rendu compte. Pas du tout en fait. J’étais tellement sûr que j’allais mourir que je restais là à sangloter, sans bouger, entendant vaguement un ‘pleure pas’, mais sans y prêter vraiment attention. En fait, je pensais que c’était dans ma tête que j’entendais ça… J’ai sentie qu’on me touchait la tête, alors j’ai eu un violent sursaut, je me suis dis ‘ça y est, c’est la fin’…Je repense à toute ma vie, je vous dis au revoir silencieusement, mais finalement il ne se passe rien du tout. Peu à peu je me calme, et puis je sens que des mains se posent sur mes épaules. Là, je ferme encore plus fort les yeux et j’attends de me prendre un coup mais j’entends seulement une voix qui me parle et qui me semble très lointaine. ‘C'est moi qui ne voulais pas te faire peur … Je suis un peu sur les nerfs, en ce moment.’ Je n’ose pas encore ouvrir les yeux, mais déjà, je recommence à réfléchir. Là, je me demande qui vient de parler. Etait-ce le monsieur qui voulait me faire mal ? Mais alors pourquoi devenait-il si gentil d’un coup ? C’était à n’y rien comprendre vous ne trouvez pas ? Alors peu à peu, mes sanglots cessent, et j’ose timidement ouvrir les paupières.
Et devinez ce que je vois. Les yeux bleus de tout à l’heure. Et oui, c’est bien le monsieur au poignard qui est en train de me parler. Il s’est agenouillé pour être à ma taille, c’est gentil ça vous ne trouvez pas ?, et maintenant il s’excuse. Autant dire que je n’en revenais pas. Alors j’ai cligné des yeux, toute surprise, et encore une fois, je me perds dans ses yeux bleus. Rhalala, je les trouve vraiment trop beaux. Je sais pas pourquoi, mais ils me calment… Mais bref, on s’éloigne du sujet. Alors que je le regarde, le monsieur rigole un peu. C’était un peu comique parce qu’on voyait bien qu’il n’était pas à son aise. Mais moi ça m’a un peu rassuré de l’entendre rire. Et puis il continue de me parler et je l’écoute, un peu perdu, et je n’ose pas encore faire de geste ou dire un mot. J’ai trop peur de me faire taper. Du coup, j’en profite pour mieux l’observer. Il a les cheveux très très court et brun. Il fait un peu bad boy, et je trouve pas ça rassurant. Mais il est pas moche du tout. Il ressemble à ces héros mal aimé dans les films d’action. Il a un joli collier, mais pas un collier de fille, un collier pour garçon. C’est pour faire… Comment on appelle ça déjà ? Ah oui, viril ! Donc je continue à le regarder et à l’écouter. Il me dit qu’il m’avait pris pour une ‘bestiole’. Apparemment il doit y avoir des créatures pas gentilles du tout dans cet endroit. Mais quand j’ai compris pourquoi il avait réagi comme ça, je me suis senti beaucoup mieux. Quand il a fini de parler, j’ai pris quelques instants pour analyser toutes ses paroles, et puis j’ai dit d’une petite voix rapide et bredouillante
- Donc ça veut dire que vous n’allez pas me taper ? Je… J’ai pas voulu tomber, j’ai pas voulu pleurer. C’est juste que je sais pas où je suis. Je me rappelle de mon accident, mais du coup je sais pas si je suis morte ou pas… Désolée, je veux pas vous embêter avec mes histoires… Mais j’ai tellement peur… Je… Je peux avoir un câlin ? Je vous ferais pas de mal, promis. C'est juste pour faire la paix.
Si si, j’ai vraiment dit ça ! Qu’est-ce que je me suis sentie bête après. Je suis devenue rouge pivoine après, et j’ai baissé la tête. Je sais que ça se fait pas de demander ça à quelqu’un qu’on vient juste de rencontrer, mais j’avais juste pas pu m’empêcher de demander. Vous me connaissez bien. Vous savez que quand j’ai peur, je demande souvent un câlin après. Oui, je sais, ce n’est pas une raison pour demander ça à un inconnu, mais là c’était vraiment mon cœur qui parlait, vous comprenez ? © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. ©
Dernière édition par Ophélie Tempel le Mar 18 Fév - 15:17, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Lun 20 Jan - 22:16 | |
| . Elle ouvre de grands yeux étonnés. Yeux bien trop grands, bien trop purs pour être sincères. Mais elle semble se calmer, enfin, elle ne pleure plus, et ça, c'est déjà une victoire dont je suis fier. Son regard détaille minutieusement mon visage, et ça me gène, surtout lorsque je vois dans quel état je suis. Espérons qu'elle ne prenne pas peur en voyant le sang sur mes vêtements. Déjà que je passe pour un sauvage, maintenant que j'ai trouvé quelqu'un comme moi, je n'ai pas envie de la laisser partir. Si vous saviez comme c'est dur de vivre seul, devoir survivre sans repère, sans indication, ni rien. Alors, même avec une gamine qui risque très certainement de me ralentir, je me sens mieux. Voyant qu'elle ne réagit pas, j'allais continuer dans mes excuses lorsqu'elle me coupa dans mon élan, pleine d'espoire : - Donc ça veut dire que vous n'allez pas me taper ? Je .. J'ai pas voulu tomber, j'ai pas voulu pleurer. C'est juste que je sais pas où je suis. Je me rappelle de mon accident, mais du coup je sais pas si je suis morte ou pas … Je me mords la lèvre. Ça ressemble trait pour trait avec ce que j'ai vécu aussi. Mort, vivant, qu'est-ce que l'on est, au juste ? Qui peut nous le dire ? - Désolée, je ne veux pas vous embêter avec mes histoires … Mais j'ai tellement peur … Je … Je peux avoir un câlin ? Je vous ferais pas de mal, promis. C'est juste pour faire la paix. Un ange passe. J'écarquille les yeux, pas sûr d'avoir bien entendu. Un … câlin ? Elle semble se rendre compte de ses paroles car elle devient toute gênée, comme si elle avait dit une bêtise. Je ne suis pas sur que ce soit réellement une bêtise, mais c'est réellement angoissant. Une petite fille qui tombe du ciel, dans un monde peuplé de créatures immondes, et qui vous demande un câlin pour … pour faire la paix ? Alors que je ne sais pas s'il s'agit d'une vraie fillette ? Et que je lui ai dis ? Soit elle est un monstre, soit elle est naïve. Ou les deux. Je fronce les sourcils. Je fais quoi, moi, maintenant ? Je ne vais pas rester les bras ballants, à la regarder toute la journée tout de même ! Un câlin ! - Euh … Et bien, un câlin, c'est peut-être … trop ? Réussi-je à articuler en toussotant. Tu n'as pas peur que je soit moi-même l'une de ces bestioles ? Tu devrais apprendre à plus te méfier, jeune fille. C'est pleins de dangers, ici. Tu ne sais pas sur quoi tomber. Elle fait la moue. Vraiment, son visage est adorablement effrayant. Je me fais l'inventaire de tout les films d'horreurs dont le tueur est une petite fille. Et il y en a un paquet. Instinctivement, je recule légèrement, mais à voir son visage de poupée quémandant son câlin, je finis par flancher. - Tiens, si tu veux, je te sers la main, c'est déjà un bon début. Évite de vouloir faire des câlins aux gens que tu ne connais pas, ça peut se retourner contre toi. Je lui tend ma main en la regardant dans les yeux. - Je m'appelle Raven. Enchanté. |
| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Mar 21 Jan - 19:41 | |
| . | |
[…] Oui, je sais, ce n’est pas une raison pour demander ça à un inconnu, mais là c’était vraiment mon cœur qui parlait, vous comprenez ? Mais bon, de toute façon le monsieur n’a pas voulu. Je m’y attendais tellement que je n’ai pas trop été déçu. Bon un peu quand même, mais j’essayais de ne pas le montrer. Du coup, je l’ai écouté me dire que je ne fais pas assez attention, et que c’est dangereux de ne pas se méfier des gens. Même si d’un côté je le savais déjà, je l’ai écouté sans l’interrompre. Je n’osais plus le regarder dans les yeux. Ca me rendait un peu triste de voir qu’il n’était toujours pas rassuré face à moi. Car oui, même si il ne me l’avait pas dit directement, je savais bien qu’il pensait toujours que j’étais une de ces ‘bestioles’. Mais alors, le monsieur me dit que, finalement, il veut bien faire un effort et au moins me serrer la main. Alors là je suis toute contente, mais je n’ose pas le montrer. J’ai compris que si je fais un mouvement trop brusque, il va encore croire que je vais le tuer. Il me tend sa main. Elle est toute sale, avec du sang séché sous les ongles. C’est le détail qui tue, comme tu dirais maman ! Je reste quelque seconde à fixer cette main, et puis je me rappelle que je suis sensé la serrer, alors j’ai un tout petit sursaut et je glisse ma main dans la sienne en le regardant toujours aussi timidement dans les yeux. Sa main est toute rugueuse, et beaucoup plus grande que la mienne, mais je n’y fais pas vraiment attention. Il me dit qu’il s’appelle Raven. Oui, Raven comme le corbeau je crois. C’est un peu étrange comme nom. Je me demande à quoi ses parents pouvaient bien faire référence en l’appelant comme ça. Peut-être que la couleur de ses cheveux leurs rappelait le plumage du corbeau… Comme c’est à mon tour, je me présente aussi.
- En… Enchanté monsieur Raven… Je… Je m’appelle Ophélie…
Mais au lieu de me taire, cette fois j’ai continué à parler. En fait, j’avais décidé, d’un coup, de prouver à Raven que je n’étais pas un monstre. Je ne voulais plus qu’il doute, alors j’ai commencé à déballer des tas de parole, mais sans m’en rendre compte. Vous voyez de quoi je parle, ça m’arrive assez souvent. Donc voilà. D’un coup, j’étais partie.
- Mais… Vous savez, moi je suis sûr que vous n’êtes pas un monstre. Les monstres, ça n’a pas d’arme. Ca a des grosses griffes, des dents très longue, et si ils ont des armes, ils s’en servent pour attaquer. Enfin, je veux dire… Quand je suis tombé, vous m’avez menacé, mais pas tapé. Moi je suis sûr qu’un monstre aurait tapé sans hésiter. Il aurait même pas chercher à savoir qui j’étais, il m’aurait juste mangé toute crue. Les monstres c’est fait pour tuer, non ? Ils vont pas s’amuser à plus connaitre leur proie… C’est pour ça que moi je suis presque à 100% certaine que vous n’êtes pas un monstre… Mais après, je comprends que vous vous me preniez pour une créature bizarre. Je veux dire, je suis petite, j’attaque pas, mais vous pensez peut être que je suis comme les sirènes avec Ulysse. Vous pensez que je fais ça exprès pour tuer les gens ensuite… J’aimerais bien trouver une preuve pour vous montrer que je suis pas méchante. Peut-être en vous récitant mes tables de multiplication ? Je les connais par cœur jusqu’à 13 vous savez… Ou alors je peux vous donner des solutions à des jeux videos… Je connais Ocarina of Time sur N64 pratiquement par cœur… Ou alors je peux vous donner le nom du président américain… C’est Barack Obama ! Celui de la France, c’est François Hollande je crois… Je me rappelle de son nom parce que il y a un pays qui s’appelle comme ça…
Et puis, tout à coup je m’arrête pour reprendre mon souffle, et je me rend compte que je viens de déballer tout ça d’un coup. Alors je me remets à rougir, je baisse les yeux et je murmure
- Pardon, j’ai trop parlé… © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. ©
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Mar 21 Jan - 21:43 | |
| . Ma main reste un instant en suspend avant qu'elle ne daigne ne la serrer. Pendant un millième de seconde, j'ai carrément cru qu'elle allait me l'attraper et la dévorer. Il faut vraiment que je me calme, ça devient grave, là. Mais finalement, elle glisse sa petite main dans la mienne. Image étrange de nos deux mains liées, l'une semblant finement dessinée dans du marbre, blanche et douce, et l'autre taillée dans de la pierre. Son regard me prouve à cet instant que j'ai tort sur toute la ligne. Non, il ne s'agit pas d'un monstre. Il faut que je me rende à l'évidence : je ne suis pas seul dans ce merdier. - En … Enchanté monsieur Raven … Je … Je m'appelle Ophélie. Je la détaille. Ophélie, doux prénom qui correspond totalement à son physique. Un pédophile aurait fondu en détaillant son visage de poupon et ses cheveux dorés. J'allais lui proposer que l'on fasse un bout de chemin ensemble, du moins jusqu'à ce que l'un de nous comprenne la raison de notre présence ici. Car, malgré tout, j'ai la désagréable impression que je ne devrai pas être avec elle. Toujours ce pressentiment d'un lieu que je dois rejoindre, sans jamais saisir le moindre détail du décor qui pourrait me renseigner. Sentiment de frustration intense qui ne fait que dédoubler ma nervosité. Avant que je n'ouvre la bouche, elle se lance dans une tirade que j'ai grand mal à suivre, même avec toute la concentration du monde : - Mais … Vous savez, moi je suis sûr que vous n'êtes pas un monstre. Les monstres, ça n'a pas d'arme. Ça a des grosses griffes, des dents très longues, et s'ils ont des armes, ils s'en servent pour attaquer. Non, il y a des monstres ici qui ne correspondent pas à cette description, elles sont bien plus terrifiantes. Mais je préfère garder cela pour moi. - Enfin, je veux dire … Quand je suis tombé, vous m'avez menacé, mais pas tapé. Moi je suis sur qu'un monstre aurait tapé sans hésiter. Il aurait même pas chercher à savoir qui j'étais, il m'aurait juste mangé toute crue. Les monstres, c'est fait pour tuer, non ? Ils vont pas s'amuser à plus connaître leur proie... C'est pour ça que moi, je suis presque à 100% certaine que vous n'êtes pas un monstre … mais après, je comprends que vous, vous me preniez pour une créature bizarre ... Elle continue de papoter, toute seule, car mon attention est passée loin derrière elle. Une ombre remue étrangement derrière un avion défoncé de partout, et de là où je suis, je parviens à entendre des grognements rauques qui ne me disent rien qui vaillent. À savoir si Ophélie est un monstre ou pas, maintenant, ça m'est bien égale, car le truc qui s'approche de nous, cacher par les machines, s'en est un, et pas besoin de le voir entièrement pour pouvoir l'affirmer. À quelques mètres, la créature se détache finalement de sa cachette. Pas spécialement grande, elle demeure néanmoins terrorisante. Elle pourrait ressembler à une sorte de … de … Non, elle ne ressemble à rien. Sa face éclatée, dont la peau violâtre rebique de partout, ne correspond à rien. Son corps, lui dénué de peau, n'est qu'un amas de muscles fins, dont un liquide rose et gluante coule, laissant une longue traînée derrière lui. Je reste un instant figé devant cette chose, le visage dénué d'expression. Mais la petite voix d'Ophélie me tire subitement de ma contemplation végétative et je plante mon regard dans le sien pendant qu'elle s'excuse d'avoir trop parlé, avant de jeter de nouveau un coup d'oeil à la bestiole, qui a subitement accéléré la cadence. Je dégaine mon poignard d'un geste vif, attrape la fillette par l'épaule et la pousse derrière moi pour l'éloigner de la créature, qui, d'un bond, se retrouve en face de moi. Si proche que je peux sentir son odeur fétide, si forte que j'en retiens un haut le cœur. Elle pousse un grognement féroce, et, avant qu'elle n'ait le temps de réagir, je plante d'un geste vif mon arme au centre de son visage. La lame s'enfonce comme dans de la mousse, produisant un bruit de suçon immonde qui me retourne l'estomac. Je tire pour la retirer, mais elle reste solidement accrochée. Me servant de mon pied comme levier, je parviens finalement à récupérer mon bien, et recule précipitamment pour éviter la chute du monstre flasque. Ses grognements bestiaux se transforment en cris inhumains, me vrillant les tympans. Je soulève Ophélie sans ménagement, la calant entre mon bras gauche et mon buste : - Je pense que tu ne vois aucune objection à ce que l'on dégage d'ici, m'enquis-je en m'éloignant de la bestiole. J'espère pour la fillette qu'elle n'a pas vu la scène, juste pour l'horreur du monstre. J'en ai fais moi-même des cauchemars, et chaque jour, il y a de nouvelles espèces plus hideuses encore que la précédente. L'Enfer, peut-être. Ne pas savoir où l'on est, ni pourquoi, fuir un ennemi dont on ne connaît rien, et être persuadé d'avoir un but, c'est peut-être cela. |
| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Mer 22 Jan - 15:37 | |
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[…] Soudain, j’ai entendu un bruit derrière moi. Je ne n’ai pas le temps de me retourner car Raven me pousse derrière lui. Un peu hébété, j’ai cligné des yeux et puis je vois un truc bizarre devant Raven. On dirait une bête informe, violette et vraiment pas belle. C’était un monstre. Je n’arrivais pas à y croire, il faut dire que je n’avais jamais vu ce genre de créature avant. Mais je n'ai pas le temps de plus l’observer car Raven s’élance vers elle pour lui donner un coup de couteau. Alors du coup je ferme fort les yeux et je me bouche les oreilles pour ne rien voir ni rien entendre. Je m’accroupis et j’attends, sans gêner personne, et puis je sens qu’on me soulève. J’ouvre les yeux et je me rends compte que c’est Raven qui m’a soulevé. Un peu comme un tas de linge sale. Sur le coup je n’ai pas du tout compris ce qui se passait, puis quand j’ai vu le monstre qui nous poursuivait, j’ai compris que Raven s’était battu contre lui, et que maintenant on essayait de s’échapper. Je trouve ça gentil que Raven m’ai prise avec lui, pas vous ? Je veux dire, il était pas obligé du tout…
Pendant qu’il courrait, moi je regardais la créature qui nous pourchassait, et je me suis dit que j’aurais bien aimé la dessiner, ou au moins l’étudier plus en détail. C’est pas tous les jours qu’on rencontre une espèce inconnue ! Pendant la course, je me rends compte que je sers pas à grand-chose, et que je suis plus un fardeau qu’autre chose. Donc je me mets à regarder autour de moi, et j’essaie de trouver un endroit pour se réfugier. Il y a le grand bâtiment de l’aéroport, pas loin, mais je n’avais pas réussi à ouvrir les portes. Mais peut être que Raven pourrait arriver à les ouvrir, je me dis. Il est bien plus fort que moi… Petit à petit, je vois que la bête commence à reprendre du terrain. Soit s’était-elle qui allait de plus en plus vite, soit s’était Raven qui ralentissait. Moi je me suis dit que je devais être trop lourde pour lui. Alors je gesticule un peu pour lui demander de me faire descendre.
- Attendez, je crois qu’on peut entrer dans le bâtiment là-bas !
Je prends sa main et je le guide jusqu’à une petite entrée du fameux bâtiment. Vous savez, c’est là où va pour embarquer, passer la douane, tout ce genre de choses ! En fait, quand j’avais fait le tour, j’avais remarqué que toutes les portes étaient verrouillées sauf une, mais que je n’étais pas arrivé à ouvrir. Du coup, je me suis dit que si on arrivait à entrer, on serait un peu plus en sécurité. Après, je ne savais pas si il avait des monstres ou non à l’intérieur, mais j’ai pensé que c’était la meilleure solution… © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. ©
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| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Mer 22 Jan - 17:38 | |
| . Je fatigue à vu d'oeil. Le manque de nourriture et de sommeil m'affaiblissent énormément. La bête nous poursuit, comme je m'en doutais grandement, et à cette allure, je lui donne à peine quelques minutes pour qu'elle nous rattrape. Ophélie se débat subitement dans mes bras, et j'hésite à l'assommer pour qu'elle reste calme. Pensée que je balaie aussitôt. J'ai des idées de sauvage, parfois. Je la pose finalement, jetant un regard inquiet derrière moi. La créature semble avoir ralentit, mais pas assez pour que l'on reprennent notre souffle. Et apparemment, ce n'est pas de l'avis de la fillette, qui me tire par la main. - Attendez, je crois qu'on peut entrer dans le bâtiment, là-bas ! Je la suis en gardant un œil sur la bestiole, et nous atteignons vite notre unique moyen de survie. Je pourrai la tuer, la créature, mais j'avoue ne pas me sentir en état de me battre. D'autant plus que du liquide rosâtre m'avait brûlé le bras. C'est peut-être une sorte de monstre à essence, ou un truc comme ça. Dans d'autres circonstances, ça aurait pu être drôle. Ophélie s'arrête devant la porte à double battants, et je me jette dessus comme une furie, me servant de mon épaule pour l'enfoncer. Deux fois, et une douleur terrible pour que je me rende compte qu'il faut en réalité tirer. Et alors que le monstre n'est qu'à quelques mètres de nous, je referme la porte derrière nous, la bloquant avec ce que je trouve de l'autre côté, soit un balai donc il ne reste que la manche. Je m'écarte un peu, m'attendant à ce que la créature tente de défoncer la porte, mais non, apparemment, elle s'est éloignée. Je m'appuie donc à celle-ci, les mains sur les genoux pour reprendre mon souffle. - Est-ce que ça va ? M'enquis-je à Ophélie. Je relève la tête, et détaille un instant les lieux. L'endroit semble incroyablement bien conservé par rapport à l'extérieur. Bien sur, des murs sont en ruines ici et là, et il règne un désordre indescriptible, mais ici me paraît être une bonne cachette, bien qu'il soit clair que nous ne pourrons pas rester éternellement. Quelque chose me dit que je ne devrai pas être ici, mais encore une fois, impossible de savoir pourquoi. Mon bras me fait légèrement souffrir. En regardant de plus prêt, j'y discerne quelques plaques de brûlures. Heureusement que je n'ai pas entrepris de ma battre réellement, sinon j'aurai pris feu, ou un truc du genre. Après un long soupire d'épuisement, je me redresse et me passe négligemment une main dans les cheveux. - Faut vraiment qu'on se casse d'ici. Ou du moins, que l'on sache ce que l'on foute dans ce lieu pourri. Ce sentiment de ne rien comprendre me frustre énormément, et ça occupe toute la place dans mon esprit, m'empêchant de réfléchir convenablement. J'ai la désagréable impression de n'être qu'une marionnette que l'on manipulerait simplement, en tirant une ficelle. Hop, à gauche, à droite, maintenant, tues cette gamine, oh non, finalement, laisse la en vie. Tu ne sais pas, hein ? Tu ne sais rien. Tu dois répondre à une question, et deviner la question, par la même occasion. Aha, c'est amusant, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'on se marre. En attendant, maintenant j'ai la responsabilité d'Ophélie à prendre en compte. Ça aurait pu me déranger, d'ailleurs, les premiers jours, je n'aurai jamais accepté de faire la nounou, mais maintenant, c'est comme si c'était évident. Malgré le pressentiment qui me hurle que je n'ai rien à faire avec elle, je ne peux pas me décider à la laisser. J'ai besoin d'une présence, et la sienne m'apaise. C'est peut-être un monstre, après tout. Mais quitte à me faire bouffer, autant prendre le risque. Car il est clair que c'est endroit, je ne suis pas prêt d'en sortir. |
| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Jeu 23 Jan - 17:25 | |
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[…] Après, je ne savais pas si il y avait des monstres ou non à l’intérieur, mais j’ai pensé que c’était la meilleure solution… Raven tente de défoncer la porte, avant de comprendre qu’il faut tirer, et là la porte s’ouvre. Je vais à l’intérieur, et j’entends que la porte claque derrière moi. Je me retourne d’un bond parce que je pense que c’est le monstre qui est entré, mais non. Raven verrouille la porte avec un manche à balai et il n’y a plus aucun bruit. Je fixe la porte, un peu perdue, et je respire fort. Vous comprenez, pour reprendre mon souffle. Je crois que je reste assez longtemps à fixer un point devant moi, figée comme… Comme un bloc de glace ! Et puis je suis parcourue d’un frisson donc je croise mes bras sur ma poitrine, d’un geste un peu mécanique. Je me rappelle plus très bien ce qui me passait par la tête à ce moment-là, en fait je crois que je pensais pas du tout. Peut-être que j’étais. Comment on appelle ça déjà… Ah oui, en état de choc !
Quand Raven me demande si je vais bien, je réponds seulement ‘Euh… Oui, oui’, et je commence à marcher à l’aveugle à travers le bâtiment. Je ne vais pas loin du tout. En fait, j’arrive dans une grande salle avec pleins de chaise. Des chaises en plastique toutes bleues. Elles sont toutes poussiéreuse, et certaines sont un peu cassées. Le sol, c’est de la moquette verte, toute râpeuse et surtout très moche. A droite il y a une sorte de grande baie vitrée où on peut voir les avions qui partent et qui arrivent. Il y a des coups d’impact sur cette vitre, mais elle n’est pas brisée, donc ça veut dire qu’elle est solide… Moi, je m’assois sur une chaise, et je sors mon cahier et mon bic. Je dois avoir le regard tout vide, car en fait je crois que je ne me contrôlais plus vraiment… Et là, je me mets à écrire des informations importantes que j’ai remarquées sur le monstre. Je liste tout ce dont je me rappelle, puis ensuite sur une autre page je vais un dessin de la bête. Puis je déchire la page, et je regarde mon croquis. Je le regarde trèèès longtemps, jusqu’à ce que mon cœur batte moins vite, et que je puisse me ressaisir. Ensuite, quand je me sens beaucoup plus d’attaque, je gribouille le dessin, le déchire tout calmement, et le roule en boule. Puis je me lève et je lance la boule le plus loin possible à travers la pièce. C’est bizarre, oui je sais. Me demandez pas pourquoi j’ai fait ça, je ne pourrais pas vous répondre…
Enfin, ensuite je me suis sentie beaucoup mieux, et je suis retournée vers Raven qui me dit ‘Faut vraiment qu'on se casse d'ici. Ou du moins, que l'on sache ce que l'on foute dans ce lieu pourri’. A ce moment, je trouve qu’il va un peu vite. Quand on a un problème, mieux vaut s’assoir et réfléchir au lieu de vouloir tout de suite passer à l’action, non ? Mais bon, chacun son point de vue. En plus, comme Raven est plus grand que moi, c’est sans doute lui qui a raison… Alors je dis d’une petite voix
– Moi je me rappelle juste de mon accident de voiture… Ensuite ça a été tout noir et je suis arrivée ici… Mais, vous vous êtes fait mal !?
En fait, je viens de voir des brulures sur son bras. Il est tout rouge ! Oh lala le pauvre, ça devait faire trop mal ! Moi quand je me brûle, je mets tout de suite de l’eau froide, mais je pense pas qu’il y en a ici… Ça doit être le monstre qui lui a fait ça… Mais alors ça veut dire qu’il faut désinfecter ! Sinon ça veut dire que les méchants microbes vont venir dans son corps et le rendre malade ! Est-ce qu’il y a de l’alcool par ici ? Toutes ces pensées passent en une seconde dans ma tête, et je regarde la blessure d’un air épouvanté. J’ai le réflexe de me jeter en avant pour saisir le bras dans ma main et l’observer, mais je me rappelle que Raven a peur que je sois un monstre, alors je suspends brusquement mon geste et je me recule d’un coup. Je baisse les yeux, je mets mes mains derrière le dos et je réfléchie. Pas d’eau, pas d’alcool. Ça m’énerve un peu en fait de ne pas pouvoir aider. Du savon peut-être alors ? Il faudrait chercher dans le bâtiment, qui est tout en fouillis, pour voir si il y en a. © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. ©
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| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Jeu 23 Jan - 19:57 | |
| . Accident de voiture. Le trou noir. En ce qui me concerne, s'était une balle, figée devant mes yeux, puis le trou noir. Ce n'est pas très éloigné, à vrai dire, c'est même étroitement lié. Nous sommes ici parce que nous sommes morts, ou que du moins, parce que nous avons faillis mourir. Donc, nous nous trouvons soit en Enfer, soit au Paradis. Franchement, j'hésite. Ou alors, l'entre-deux monde, l'espèce de transition dégueulasse qui est là pour savoir si nous sommes apte à aller plus loin, ou à retourner sur terre, genre la réincarnation, tout ce genre de connerie. - Mais … vous vous êtes fait mal ? Je suis son regard horrifié vers mon bras. Pas beau à voir, comparé à tout à l'heure. On dirait que le truc rose de la bestiole me consume la peau petit à petit, me chauffant tellement fort que j'ai l'impression que l'on m'enfonce des milliers de minuscules couteaux dans la chaire. Mais c'est encore supportable. Ophélie s'avance vers moi, mais recule aussitôt. Intrigué, je la dévisage un instant. Elle baisse les yeux. Mais finalement, je la comprends. C'est peut-être contagieux. Je n'ai aucune idée de ce que ça peut faire à long terme, j'en ai un peu peur, mais je n'ai pas spécialement envie d'y réfléchir. Je hausse finalement les épaules avec désinvolture : - Oh, je ne pense pas que se soit grave, suffit de nettoyer un peu. J'avise un morceau de tissu qui traînait là et m'essuie le bras. À peine l'ai-je posé sur la plaie que je le retire en serrant les dents. Okay. Donc, c'est douloureux. Je retente tout de même, têtu comme je suis, mais décidément, ça ne fait rien du tout. - Et si avant de sortir on explorait un peu les environs ? Suggérai-je. Il y a peut-être des choses intéressantes, qui sait. On a rien à perdre. Et si l'on trouve quoique ce soit pour apaiser la douleur, je suis preneur, sois dit en passant. Nous nous mettons en marche. Un distributeur de confiserie m'attire l'oeil, et je n'ai aucun mal à extirper quelques barres chocolatées. Néanmoins, je m'assure quelles soient comestibles avant d'en donner à Ophélie. Le goût sucré me donne un frisson et parviens même à détendre les traits crispés de mon visage. Du chocolat. Autant avant, je n'ai jamais réellement aimé ça, autant, maintenant, j'ai l'impression que c'est la chose la plus délicieuse qui soit. J'en tend une à la fillette. - Tu as des idées ? À ton avis, que pouvons-nous, ou que devons-nous faire ? Perso, je sèche. Étrange que je demande cela à une petite fille comme elle, mais depuis quelques jours j'ai du mal à réfléchir, et puis elle me paraît intelligente. Je ne sais pas qui elle est vraiment, mais elle m'intrigue. Elle n'a pas réellement manifesté de la peur en voyant la créature, et pour une gamine de son âge, c'est plutôt admirable. |
| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Sam 25 Jan - 8:15 | |
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[…] Il faudrait chercher dans le bâtiment, qui est tout en fouillis, pour voir si il y en a. Mais Raven, on dirait qu’il s’en moque, de sa blessure. Il dit que s’est pas grave, qu’il faut juste nettoyer un peu. Il prend un tissue tout sale, et essuie sa plaie avec. Je le regarde et je suis horrifiée. C’est comme si il voulait encore plus se rendre malade. C’est… Horrible, juste horrible. Je deviens toute pâle, la bouche entr’ouverte, mais je ne fais aucun commentaire, parce que j’ai peur qu’il s’énerve contre moi. Et puis il me propose d’aller faire le tour du bâtiment, et je trouve que c’est une bonne idée. On se met à marcher et à visiter les pièces. Après à peu près une heure de recherche, Raven trouve un distributeur et reviens avec du chocolat ! Il me tend une barre que je prends doucement avec des étoiles dans les yeux. Et non, je n’ai pas oublié de dire ‘merci’. Je garde le Mars dans ma main et je l’observe pendant plusieurs minutes, en continuant de marcher. J’hésite à le manger. Mais à ce moment, mon estomac commence à gargouiller et je me rends compte que j’ai très faim. Mais d’un autre côté, je me dis que si je le mange, je vais avoir soif, et que comme on a pas trouvé d’eau, ça va pas être très pratique. Je me dis aussi que c’est peut-être mieux de le garder pour plus tard, au cas où, mais finalement, mon ventre est tellement bruyant que je le mange. Pendant ce temps, Raven me demande si j’ai des idées sur ce qu’il faut faire, alors je le regarde et je réfléchis.
- Mon papa me disait souvent que les humains ont des réflexes de survie et des instincts, comme les animaux. Moi je pense qu’il faut se concentrer et faire ce que nous dit notre corps.
Alors je ferme les yeux et je respire lentement. Je fais attention à ce que je ressens, et je me rends compte que j’ai mal aux jambes, que j’ai faim, et que j’ai envie de dormir. C’est bizarre parce que avant je n’y avait pas du tout fais attention… Il y a aussi une autre sensation étrange. En fait, j’ai l’impression d’être attachée à une ficelle invisible, qui me tire vers quelque part. J’avance, conduite par cette corde, et me retrouve dans une autre grande salle d’attente avec plein de chaises et une autre baie vitrée. Au loin, on aperçoit une grande roue, et sans savoir pourquoi, j’ai envie d’y aller. Je me tourne vers Raven et je dis
- Moi mon instinct me dit qu’il faut que j’aille là. Mais mes jambes me disent qu’elles sont fatiguées, mon ventre me dit qu’il a faim et mes yeux veulent se fermer tout seul. Moi, je suis sûr que votre bras vous dit qu’il a mal. Alors je pense qu’il faut rester ici pour se reposer, et quand notre corps nous dira qu’on est près, alors on pourra décider où aller.
Du coup, on est resté quelques jours à l’aéroport. On a trouvé des bouteilles d’eau et un peu à manger dans les distributeurs. On a essayé de voir si les radios qu’on trouvait recevaient un signal mais ça n’a rien donné. Le bâtiment était tellement grand qu’on a mis longtemps à tout visiter. A un moment, on est arrivée dans l’infirmerie du bâtiment et par miracle, on a trouvé une vieille trousse de premier secours. Quelques produits n’étaient plus inutilisables, mais il restait des bandages, une ou deux crèmes et un flacon avec au fond un peu de savon désinfectant. C’était pas grand-chose, mais au moins Raven avait quelque chose d’à peu près propre pour son bandage. Pour dormir, Raven est ressortit du bâtiment et a pu trouver dans les avions des couvertures qu’on nous donne pendant les voyages. Elles étaient toutes sales, et pas très chaudes honnêtement, mais c’était mieux que rien. On se serait un peu crut dans Koh Lanta… Moi j’en ai profité pour prendre plein de notes sur ce que je voyais, et j’ai aussi écris les questions que je me posais. Par exemple… «Est ce qu'il y a un point particulier où frapper pour faire tomber un objet d’un distributeur ? Et si oui, pourquoi ce point précisément ? », « Est-ce que la couleur des chaises dans les salles d’attente influe sur l’humeur des passagers ?», « Pourquoi y a-t-il de la moquettes à certains endroit du bâtiment, et du carrelage à d’autres ?». Tout ça, j’aimerais bien le savoir. Alors je mets tout par écris pour ne pas oublier tout ce qui me passe par la tête. © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. © |
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| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Dim 9 Mar - 16:25 | |
| . ALONE Son rôle était simple, protéger les membres de son clan. Daryl avait accepté cette tâche d’Atsuki avec plaisir, en plus de son titre de valet. C’est pour cela que le chevalier se rendait souvent sur les routes du plateau, à la recherche d’un trèfle ou des vivres à ramener.
Ainsi, ses pas le menèrent jusqu’à l’aéroport de Né-Andarta, et dieu sait que le trèfle avait en horreur ces monstres ailés, aussi effrayant que les dragons des contes. Daryl ne s’attendait pas à trouver âme qui vive en cette journée grisâtre, alors quant il passa les portes du bâtiment, il se tenait prêt à couper une tête ou deux de monstre.
Tout était semblable, les panneaux annonçant les vols partant et ceux arrivant étaient complètement défoncé, les bancs recouvert de sang ou d’os mais le pire d’après le valet devait être les quelques corps embrochés dans ses poutres de métal ou les restes de verres des vitres éclatées.
Sans s’y attendre, des bruits de pas et de murmures à priori humains se firent entendre aux oreilles du chevalier. La prudence est d’or pour Daryl qui préféra sortir sa lame de son fourreau et se mit en garde. De là, il s’avança prudemment vers la source du bruit.
Surprise, devant lui ne se tenait pas un horrible monstre mais deux êtres humains bien en vie, une enfant et un homme adulte. Se redressant, le valet se racla la gorge en se mettant à la lumière et prévenir ainsi de sa présence.
- Messire, jeune demoiselle, je ne viens pas vous chercher querelle. Je me nomme Daryl et je régi le rang de valet au sein de mon clan. Puis-je savoir vos noms et votre clan ?
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| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Mer 12 Mar - 13:38 | |
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[…] Alors je mets tout par écris pour ne pas oublier tout ce qui me passe par la tête. Et puis un jour il s’est passé un truc qui nous a fait sortir de l’aéroport. Mais je vais bien tout vous expliquer. Donc c’était le matin du cinquième ou quatrième jour. On était dans une salle avec Raven et en fait on s’apprêtait à partir parce qu’on avait repris plein de forces. Moi dans ma sacoche j’avais mis plein de choses à manger des distributeurs, j’avais mon cahier aussi, et mon stylo, donc j’étais prête. Comme je connaissais un peu mieux le bâtiment, j’avais moins peur. Comme c’est Raven qui décide où on va parce que c’est le plus grand, j’ai d’abord attendu qu’il me donne le top pour pouvoir partir. J’avais peur de sortir à cause des monstres, mais bon on n’avait pas le choix… Et puis, comme Raven est fort, je me disais qu’il n’y aurait pas de problème. Quand il m’a dit que c’était bon et qu’on pouvait partir, j’étais toute contente. C’est bizarre en fait, parce que à la fois je voulais pas me retrouver dehors avec les monstres, mais j’avais aussi envie de pouvoir me retrouver à l’air libre. Du coup je me suis précipitée vers l’entrée de la salle, pour aller à la porte de sortie qui était au bout du couloir. Comme il y avait des damiers, je me suis amusée à sauter d’un carré blanc à l’autre sans toucher les lignes noires. J’étais très concentrée, du coup j’ai pas vu que je rentrais en plein dans quelqu’un. Parce que oui, quelqu’un d’autre venait d’arriver ! Je suis arrivé sur lui tellement vite que j’ai failli tomber, mais lui ce qui est drôle c’est qu’il a même pas bougé. –P… Pardon… Quand je relève la tête, je dois la lever plus haut que quand je regarde Raven, pour voir la tête du Monsieur. Je crois qu’il était en train de dire quelque chose, mais moi les seuls mots que j’ai entendu c’est ’Daryl’, ‘valet’, ‘clan’, ‘vos noms et votre clan’. Du coup, je comprends pas tout de suite et je cligne des yeux pendant un moment. Et puis je me dit que c’est peut-être un monstre, surtout qu’il tenait une grande épée sans doute très dangereuse. Mais il nous regarde sans méchanceté, et il bouge pas, il attaque pas… Comme je veux pas faire de gaffe, je me tourne vers Raven et je lui demande. –On peut lui répondre, Raven ? Je me retourne vers Daryl en me reculant doucement. Parce que il est très très grand, et qu’il fait peur, quand même. Il a parlé de clan, et je comprenais pas trop ce que c’était. J’avais entendu ‘valet’, et ça me faisait un peu penser à un jeu de carte. Et puis je me rappelle que Raven avait remarqué un tatouage de carreau sur son mollet, et un de trèfle dans mon cou… Ah, j’ai oublié de vous en parler ? Désolée… Donc je restais là sans rien dire, à réfléchir très fort. © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. © |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Sam 15 Mar - 12:07 | |
| . Je ne compte plus les jours a passer dans cet aéroport. Je sais bien qu'il faudrait que l'on se casse, que l'on trouve un moyen de se tirer d'ici. La vérité, c'est que je suis mort de trouille. Je fais des cauchemars terribles, et même si je les cache à Ophélie pour ne pas l'effrayer, j'ai dû mal à les oublier. Mon espèce de blessure au bras s'est légèrement guérie, mais il reste une trace de brûlure qui s'étale sur toute la longueur, toujours douloureuse. Aujourd'hui, par contre, j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains. Ce n'est pas en restant ici le reste de notre vie que l'on finira par rentrer chez nous, ou que l'on finira par comprendre quelque chose. Alors que l'on prépare notre réserve dans un vieux sac à dos, j'observe Ophélie. Je me suis vraiment attaché à cette gamine. Elle n'est pas aussi chiante que les autres enfants, et elle a même de très bonnes idées pour son âge. Il y a pleins de trucs que je ne savais pas et qu'elle m'a appris. Sa douce présence est rassurante. Nous avançons calmement à travers l'aéroport. Enfin, calmement est un bien grand mot. J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure et les mains tremblantes. Je suis aux aguets, prêt à bondir sur n'importe quoi, mon poignard en main. Gardant tout de même un regard protecteur sur Ophélie qui s'amuse, j'observe chaque recoin sombre, les sourcils froncés. De légères sueurs froides me glissent le long de l'échine. J'aimerai bien être comme la petite blonde et ne me soucier de rien. Mon attention attirée vers un grillage défoncé, je détache un instant mes yeux de ma protégée. Un instant de trop, car lorsque je me tourne vers elle, elle n'est plus seule. J'ai un moment de flottement, moment ou mon cœur manque un battement. Puis je réagis en saisissant mon poignard et accélérant la cadence vers lui. Je n'aurai aucun scrupule à me jeter sur lui s'il fait un geste de travers. Il est sûrement un autre de ses monstres. Comme je pensais pour Ophélie, sauf que ma méfiance est décuplée étant donné qu'il est bien plus imposant qu'elle. La petite fille se tourne vers moi alors que je sers l'arme entre mes doigt et me demande si on peut lui répondre. J'ai à peine entendu ce qu'il nous a dit, en fait. Il me semble qu'il s'est présenté. David, Daryl ? Je n'ai pas fais attention. Il aussi parlé d'un clan. Je n'ai aucune idée de quoi il parle, mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne m'inspire pas confiance. Je fais passer Ophélie derrière moi et mesure le grand type de regard. Il doit bien me dépasser de dix centimètres. Ses cheveux sont presque aussi blonds que ceux de la petite fille. - Raven, et elle s'appelle Ophélie. Qu'est-ce tu veux ? Je plisse les paupières, prêt à le voir se transformer en bestiole immonde d'une seconde à l'autre. - Je vois pas de quel clan tu parle. Nous sommes seuls ici. Qu'est-ce qui me dis que tu ne veux pas nous massacrer ? Difficile de paraître sympathique avec une épée à la main. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Sam 5 Avr - 17:51 | |
| . DESTROY Les gens se trouvant face à lui ne paraissaient pas dangereux, au premier abord. Mais la prudence est parole d’or sur le plateau et ça, Daryl ne le sait que trop bien. Toisant de nouveau l’homme, le valet comprit bien que ce dernier se tenait sur ses gardes.
- Raven, et elle s'appelle Ophélie. Qu'est-ce tu veux ?
Cette information restera gravée dans l’esprit du trèfle, malgré le ton désagréable que prenait Raven. Ce dernier devant s’inquiéter du sort de la petite Ophélie.
- Je vois pas de quel clan tu parle. Nous sommes seuls ici. Qu'est-ce qui me dis que tu ne veux pas nous massacrer ? Difficile de paraître sympathique avec une épée à la main.
Bien, alors ces deux jeunes personne étaient des novices du plateau et ne savaient pas de quoi il en retournait. Et en tant que Valet des trèfles, Daryl se devait de les informer, qui sait, l’un d’eux pourrait être un trèfle égaré. Mais avant cela, le chevalier se baissa et posa sa lame à terre, pour montrer qu’il ne cherchait pas à se battre ou à leur faire de mal.
- Voici. J’ai posé mon épée. Permettez que je vous explique cette histoire de clan. Suite à votre arrivée dans ces lieux, une marque aux allures des cartes de jeu a été apposée sur vos corps, dit-il en montrant son propre tatouage sur le lobe de son oreille droite avant de reprendre. Cette marque définit le clan auquel vous appartenez. Dans ces clans, se trouvent un roi, des valets, un as et les autres membres. Ils luttent pour pouvoir échapper à ce monde maudit.
Reprenant son souffle, Daryl laissa les deux jeunes personnes accepter les informations qu’il venait de leur donner pour pouvoir poser une dernière question.
- Avez-vous des marques de ce genre, sur vous ?
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| | | Ophélie Tempel
| Sujet: Re: Où est ce qu'on est ? [pv Raven Conrad] Mer 14 Mai - 15:35 | |
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Raven me met derrière lui et commence à parler à Daryl. Moi, je ne dis toujours rien et j’écoute. C’est vrai que Daryl fait peur avec son épée, mais il la jette pour montrer qu’il ne nous veut aucun mal. Et puis il explique qu’il y a plusieurs clan ici, et que chacun a un signe différent comme emblème. Pour nous montrer, il désigne son oreille où un trèfle est tatoué. C’est le même symbole que moi ! Alors quand il nous demande si nous aussi on a un signe sur nous, moi je m’écarte pour dire
- Moi j’ai un trèfle aussi ! C’est une bonne chose ?
Et puis je me tais d’un coup et je plaque mes mains contre ma bouche pour me taire. Je regarde Raven en me disant que j’aurais pas dût parler sans son accord. Lui est plus prudent que moi, et il m’a toujours dit qu’il fallait faire attention, même si les gens ont l’air gentils. Et puis je commence à me demander si c’est vraiment bien d’avoir un tatouage de trèfle. Parce que Raven, lui, a pas le même. Est-ce qu’on allait être séparé ? Est-ce que Daryl va vouloir l’attaquer ? Je me demande tout ça en attendant la suite, et j’ai un peu commencé à paniquer. Pourtant, Daryl avait beau être très impressionnant, il n’avait pas l’air de nous vouloir du mal. C’était bizarre parce qu’on avait l’impression qu’il venait pas de la même époque que nous. Il portait une armure en fait, comme les gens du Moyen-Age. C’était assez étrange. Et puis, avoir une épée ce n’est pas très moderne non plus. C’est impressionnant pourtant. Ca doit pouvoir couper un bras facilement. Je me demande quand elle a été forgé… © Fiche codée par Artist. Reproduction interdite. © - Spoiler:
Tout pourri, tout nul, je suis désolée. En plus j'ai mis un temps fou à répondre. Bref, je suis impardonnable. Pour ma défense, je suis en panne d'inspiration depuis un moment déjà, mais je sais que ça suffit pas... Cookie ?
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