21 pts30 pts25 pts41 pts28 pts


Rumeurs
• Il parait qu'Ordre Funeste déteste les instruments de musique car son frère Lumière jouait du piano très fort à l'heure de sa sieste quand il était petit.
• On raconte que lorsque vient la pleine Lune, on peut voir des Dryades dans la Forêt...
On murmure que LA SAINTE LAME NOM DE DIEU C'EST PAS RIEN est caché dans le Sanatorium... Et que celui qui prendra cette épée pourra commander au vent et vaincre les dieux... Info ou Intox ?
• Il se dit dans les couloirs du panthéon que Flore Ravageuse userait de rambourage pour améliorer ses formes.
Autres Rumeurs.
Notifications
• Pluie et nuage sont annoncé, avec des orages fréquents. Pensez à rester couvert et à l'abri de l'humidité qui favorise [b]les maladies.[/b]
• La forêt et la Ville sont affecté par la Pluie : la forêt est renforcée, les plantes semblent plus dangereuses et plus agressive.
• En ville, les monstres ont tendances à se montrer moins fréquemment à cause de la pluie.
• Le Monstre de Sable a disparu.
• Votre personnage peut être atteint de la fièvre Néandertalienne à cause de l'humidité. Cela peut être de votre volonté... ou de celle du staff. Son prochain rp devra être écrit dans un état fébrile, nauséeux. Votre personnage aura du mal à se concentrer et à communiquer avec autrui. Cette fièvre peut durer une semaine... Et peut entraîner la mort. La maladie croit en puissance les trois premiers jours, puis sa puissance diminue avec le temps.
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Chad Stoneford
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Vladimir Dragomirov
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La nuit n'est pas si effrayante lorsqu'on se rend compte qu'on n'est pas seul dans le noir... || Libre ||

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Marianne Falconey
Marianne Falconey
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C'était une nuit bien calme sur le Plateau. Les étoiles brillaient brillaient de mille feux au-dessus de la ville. C'était bien dommage que les endormis ratent un spectacle aussi merveilleux. En tout cas, moi, je l'admirais. J'étais couchée tranquillement sur le toit de la vieille usine abandonnée, chantonnant quelques notes d'un air me trottant dans la tête. C'était l'une des rares fois où je pouvais me détendre sans que personne ne vienne m'interrompre pour des broutilles. Mes yeux se perdaient dans cette infinité de points lumineux tandis que mes pensées vagabondaient de mon ancienne vie à ici.

Je regardais souvent les étoiles lorsque j'étais jeune. J'en étais arrivée à connaître presque toutes les constellations. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'avais constaté que je n'en retrouvais aucune ici. Ce ciel m'était complètement étranger. Je m'étais alors mise en quête de nouveaux repères. C'était d'ailleurs pour cela que je me trouvais ici.

Ça devait faire quelques heures que je regardais le ciel quand je réalisai que je devais rentrer à ma base. La nuit était très dangereuse ici. J'en avais déjà fait l'expérience à mon arrivée sur le plateau. Bah ! pensai-je. Le soleil sera levé dans une heure ou deux. Que je reste ici jusqu'à l'aube ou que je risque ma vie en traversant la ville, c'est du pareil au même. Je décidai de rester ici jusqu'au matin. Le ciel était tout de même à couper le souffle. Mes yeux se fermèrent doucement tandis que le sommeil m'emportait.

Je fus réveillée en sursaut par une sensation de brûlure sur mon bras. Je me relevai d'un bond et observai les alentours, ne remarquant rien de spécial. Je n'avais pas dû dormir longtemps, car le ciel n'avait pas bougé. Je vis alors quelques lumières clignotantes qui dansaient dans le ciel. Ce n'était clairement pas des étoiles. D'ailleurs, l'une s'approcha de moi doucement et se posa sur ma main...

« Mais, aïe ! criai-je.»

Je secouai ma main pour faire partir cette satanée bestiole. Mais c'est qu'elle brûlait ! Une autre se posa sur ma cuisse et je l'écartai sans ménagement. C'est alors que je pris conscience que j'étais entourée par une trentaine de ces bêtes. Je me réfugiai à l'intérieur de l'immeuble, avec un peu de chance, je ne tomberais pas sur d'autres monstres.

Bien sûr, mes espoirs furent vains. J'entendis des pas dans les couloirs de l'usine. Je scrutai les alentours à la recherche de quelque chose d'utile et trouvai une barre de fer. En la prenant dans mes mains, je pus constater qu'elle était lourde. Je ne pourrais pas m'en servir longtemps, car mes bras ne pouvaient pas supporter de lourdes charges très longtemps. Cependant, il était hors de question que je perde ma dague dès le début de l'affrontement.

La chose se rapprochait lentement et moi je l'attendais au détour du couloir. Lorsque les pas furent presque à ma hauteur, je soulevai la barre prête à m'en servir. Quand la forme émergea près de moi, je lui portai un coup de barre violent. Je m'aperçus à la dernière seconde qu'il ne s'agissait pas d'un monstre, mais d'un humain. Toutefois, il était trop tard pour arrêter mon coup.
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Liang Tsao
Liang Tsao
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MessageSujet: Re: La nuit n'est pas si effrayante lorsqu'on se rend compte qu'on n'est pas seul dans le noir... || Libre || La nuit n'est pas si effrayante lorsqu'on se rend compte qu'on n'est pas seul dans le noir... || Libre || EmptyJeu 19 Juin - 17:30

Liang Tsao n'était pas un homme surprotecteur. Si un membre de son entourage décidait de partir à l'aventure seul, sans grand moyen de défense et dans un lieu dangereux comme Né-Andarta, il ne l'empêcherait pas, s'il se blessait ce n'était pas son problème. Mais tout ça s'annulait quand la personne concernée était la jeune Marianne. Le Chinois l'avait rencontré quand elle était arrivé sur le Plateau, l'avait assommé, avait tenté de la prendre en otage, pour finalement se rendre compte qu'ils étaient dans le même clan et l'avait protégé et escorté jusqu'à la Gare, juste à temps car elle attirait les monstres comme un vrai aimant. Ça n'aurait pas dû le déranger, mais considérant que Marianne revenait souvent, si ce n'est pas toujours, à la base soit blessée, soit en racontant qu'elle avait failli se faire capturer, il avait décidé de garder un oeil sur elle. Demoiselle en détresse ou pas, elle restait une des seules guerrières compétentes du clan. Pas question de perdre des soldats pour un truc aussi bête.

Ainsi donc, le Valet avait vu Marianne s'éclipser en fin de soirée et, se doutant que quelque chose lui arriverait, l'avait discrètement suivi. Elle l'avait involontairement semé quelques fois, mais le tenace guerrier avait réussi à retrouver sa trace, dans un immeuble entouré de... lucioles? Il s'approcha avec curiosité, seulement pour constater que les insectes pouvaient brûler assez gravement. Heureusement, son armure le protégeait, et il se contenta de vite entrer à l'intérieur en protégeant son visage. Il n'osa pas appeler la jeune fille, au cas où quelqu'un d'autre se trouverait dans l'immeuble, mais ne se gêna pourtant pas pour marcher sans masquer le bruit de ses pas. Il poursuivit la recherche, explorant sans aucune crainte, jusqu'à ce qu'il trouve enfin la Pique.
Ou plutôt, jusqu'à ce qu'elle le trouve.

En tournant un coin, Liang reçut un coup de bâton en plein ventre. Il recula de quelques pas, pas plus blessé que ça, et toisa quelques secondes l'auteur de cette attaque: Marianne. Il finit par soupirer.

-Tu ne peux vraiment pas frapper plus fort que ça?

N'avait-elle pas grandi avec un groupe d'hommes? Le Chinois s'avança vers elle en croisant les bras, examinant la jeune fille. Elle ne semblait pas blessée.


-Tu ne sais pas que sortir la nuit est dangereux? Qu'est-ce que tu fais ici?
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Marianne Falconey
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Un bruit métallique retentit dans la les couloirs de l'usine alors que ma barre de fer frappa l'armure de ce cher Valet de Pique qu'était Liang. Il recula un peu sous l'impact, mais ne sembla pas avoir mal. Je ne savais pas trop si je devais être soulagée ou inquiète. C'est sûr que j'étais contente d'être tombée sur un allié et non sur DEUX Coeurs - ou effectifs d'un autre clan nuisible- mais si Liang m'avait suivie jusqu'ici, j'étais peut-être dans la merde. Si ça se trouve, il était en colère, car je m'étais poussée à l'anglaise juste avant l'un de ses magnifiques entraînements de nuit. Pourtant, lorsque je le regardai de plus près, il ne semblait pas en colère. Il était plutôt... Déçu ?

« Tu ne peux vraiment pas frapper plus fort que ça ? demanda-t-il.
- Tu peux bien parler, tu portes une armure, répondis-je. C'est certain que mon coup te paraît moins fort. »

Je mis mes mains sur mes hanches, tentant de me donner un air plus sérieux, moins inoffensif. Liang, lui, croisa les bras et me demanda ce que je faisais ici seule. Hum... Devais-je lui répondre que je le fuyais ou devrais-je inventer une excuse bidon qu'il ne croira pas du tout ? Roh, et puis, va pour la deuxième option ! On ne sait jamais, ça peut toujours marcher, sinon j'aurai essayé. Je lui répondis avec un air semi-étonné :

« Quoi ? Je n'ai pas le droit d'aller observer les étoiles ? J'fais ça pour pouvoir me repérer plus facilement. Ça serait bien le comble si, en plus d'attirer les monstres et de toujours me blesser, je me perdais dans la ville. »

Ce n'était pas tout à fait faux. Les étoiles pouvaient vraiment m'être utiles pour m'orienter, mais le fait que je revienne toujours à ma base sans me perdre témoignait quand même que je n'en avait pas besoin pour me guider. J'espérais seulement que Liang ne relève pas ce détail. De toute façon, les étoiles me seraient probablement utiles si jamais je voulais aller me promener dans les recoins que je n'avais pas encore explorés dans la forêt.

Alors que je faisais volte-face pour continuer mon exploration de l'usine, je faillis foncer dans une machine que je ne sus nommer. Mais qu'est-ce que c'était que ce truc ? Je n'avais jamais rien vu de semblable. Encore un truc bizarre comme les trains qui sont présents à la gare ! J'observai la «Chose» avec curiosité, me rapprochant un peu d'elle. Il y avait une inscription sur le côté qui ressemblait un peu à l'écriture que j'employais dans mon ancienne vie.

Oui ! Je sais lire et écrire. J'écris en de rares occasions pour la simple et bonne raison que je suis loin de maîtriser l'art de la calligraphie... C'était tout le contraire ! Mon écriture était presque une aberration à la calligraphie, mais je m'en foutais ! Tant que ça restait lisible, ça m'allait. Enfin, je regardai les lettres grecques s'aligner sur le côté de la machine. Le mot se forma dans ma tête. Je le dis à voix haute pour m'assurer que la sonorité était bonne.

« Zamboni... »

Le mot sonnait bien. Je ne devais pas l'avoir massacré tant que ça ! D'autant plus que c'était bel et bien l'alphabet que j'avais appris étant encore enfant. Je touchai doucement la machine, n'osant pas embarquer dessus. Je préférai en faire le tour pour mieux l'examiner. C'était une «Chose» bien étrange. Je me demandais à quoi elle pouvait bien servir. Probablement pas à grand chose étant donné que les dieux du Plateau prenaient un mâlin plaisir à parsemer notre chemin d'embûches et d'objets totalement inutiles, mais on ne sait jamais.

J'aperçu un trousseau de clés qui traînait au sol, près de la machine. Je me penchai et le saisit, puis je me tournai vers mon partenaire de clan pour lui dire :

« Liang, regarde ce que j'ai trouvé ! Tu sais quoi faire avec ça ? »

Puis je lui lançai le trousseau de clés en espérant qu'il sache quoi en faire, car je ne voulais pas me risquer à toucher cet engin. J'aimais mieux que Liang le fasse à ma place. Lui, au moins, il était protégé ! Mieux vaut lui que moi !
Ce que je pouvais être méchante parfois.
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Liang Tsao
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Le guerrier des temps anciens toisa Marianne de haut en rechargeant distraitement son arbalète. Elle allait devoir comprendre un jour que si elle ne voulait pas se faire suivre partout où elle allait, elle devait apprendre à tenir en place et à simplement ne pas s'aventurer n'importe où seule si elle savait qu'elle allait finir blessée, en danger ou même capturée.

-Tu pourrais porter une armure, toi aussi. Les monstres auraient plus de difficultés à essayer de t'arracher les bras.

Liang ne savait plus trop si, seule, Marianne était digne de confiance. Elle était jeune, et Pique de surcroît, donc écouter et obéir n'était pas son fort. En fait, n'importe quel Pique en bas de dix-huit ans, Raphaël inclu(e,) n'étaient pas les plus fiables. Ah, l'adolescence... le Chinois avait été recruté par une troupe d'élite quand il avait eu 12 ans, donc l'obéissance avait toujours dû être innée chez lui, sous peine de mourir.
Mais bon, au moins elle allait bien. Il préféra donc la laisser faire pour l'instant, ignorant ses semblants d'excuses et décida même de la suivre. Ça ne prit pas de temps avant qu'ils ne tombent sur... une chose. Ouais. Liang n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être, une sorte de machine semblable aux trains de la base, peut-être? Il préféra laisser Marianne approcher pendant qu'il vérifiait toutes les portes, au cas où des monstres se trouveraient pas loin. Pour l'instant, tout était sécuritaire, donc il s'approcha avec appréhension de la machine.

Il y avait quelque chose d'écrit dessus, mais ce n'était pas une langue que Liang savait lire. Heureusement, la jeune Pique le savait, et trouva bien vite le nom de cette étrange machine un peu plus grande que le Chinois: Zamboni.

-C'est bizarre. Ça doit être une autre de ces armes du futur.

Il y avait un siège à l'avant de la zamboni et Liang décida de ranger son arbalète dans son dos avant d'y grimper. Devant le siège, il y avait une sorte de roue, entourée de points de couleurs et de cadrans étranges. Le guerrier pressa sur quelques boutons, mais rien ne se produit. Marianne repéra ce qui ressemblait à une clé sur le sol et la lança au Valet, lui demandant s'il savait quoi en faire. Maintenant que la curiosité du Chinois était piquée, il était décidé à faire fonctionner la zamboni. Il attrapa donc les clés d'une seule main en fronçant les sourcils.

-Peut-être que... Marianne, tu devrais reculer.

En examinant le tableau de bord, il trouva ce qui aurait pu être une serrure. Deux mille ans plus tard, la technologie créait des zambonis et des clés plus petites. Où allait l'humanité...? Enfin bref, il inséra la clé dans la serrure et tourna. La machine vrombit bruyamment et se mit à vibrer, faisant sursauter le guerrier.

-Qu'est-ce que...

Ce que Liang ne savait pas, c'est qu'il avait gardé le pied solidement plaqué contre la pédale de gaz. La zamboni se mit donc rapidement à avancer, et ce, en direction de Marianne. Le Valet sursauta, mais ne savait pas comment arrêter la machine.

-Marianne! Ôte-toi de là!
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Marianne Falconey
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Alors que je regardais Liang, assis dans la Zamboni, qui tentait de faire fonctionner l'engin,je vis un petit point lumineux dans le couloir. Enfin, c'était ce que j'avais cru voir, car la lueur disparut aussitôt. Est-ce que je devenais folle ? Peut-être bien. Ce monde était tellement étrange, tellement différent du mien. Et si j'étais en tain d'halluciner ? Naaaah ! C'est bien trop réaliste, ici. De plus, je ne pourrais jamais imaginer de telles créatures et des machines semblables. Il faudrait que j'aie un esprit complètement tordu. Le cas échéant, je serais dans les carreaux - ou peut-être les coeurs, qui sait ?

Je fus brusquement sortie de ma rêverie par une sorte de grondement qui me rappelait le bruit du tonnerre. Je me tournai vers Liang juste à temps pour voir la Zamboni foncer sur moi. Le guerrier me cria :

« Marianne ! Ôte-toi de là ! »

Avant même qu'il ne finisse sa phrase, je plongeai sur le côté en effectuant une roulade et je me relevai. Je vis le Valet de Pique passer devant moi à toute allure. Mais... ! Merde, cette chose est en vie ! Ça bouge ! Je fixai la machine mouvante, un air ébahi sur le visage. Je ne comprenais pas encore comment toutes ces machines futuristes fonctionnaient. Dans ma tête, cet engin était possédé et souhaitait nous tuer. Oui, «nous tuer» ! Et je n'exagérais pas - ou presque pas.

Je fus convaincue de intentions maléfiques de la Zamboni lorsque celle-ci se rua vers une cage d'escaliers en grognant comme une bête enragée... VERS LA CAGE D'ESCALIERS ?! Liang était toujours sur la machine ! Il allait se blesser s'il déboulait l'escalier avec ce truc. Son armure n'était pas sans faille, elle ne pouvait pas le protéger de tout et surtout pas d'une machine qui semblait faire trois fois son poids. De plus, il fallait dire que c'était MON boulot de me blesser, pas celui des autres ! Non, mais ! Moi, j'suis comme une charrette, j'me laisser charrier par les gens, pas le contraire.

« Liang ! Descend de ce truc ! »

Mon cri retentit dans le couloir, légèrement couvert par le bruit de la Zamboni. Je ne savais pas si j'avais crié trop tard. Tout ce que je vis fut la machine qui disparut d'un coup dans un bruit cauchemardesque d'éboulement. Tout à coup, le silence retomba. L'atmosphère était pesante. J'inspirai bruyamment, je ne m'étais pas aperçue que j'avais retenu mon souffle. J'avais peur que mon compagnon de clan se soit gravement blessé.

« Liang ! »

Je courus le plus vite que je pus jusqu'aux escaliers, manquant de me casser la gueule plusieurs fois sur le plancher qui était recouvert de bave de monstre. J'ignorais si le Valet avait pu sauter à temps ou s'il avait débouler l'escalier avec la Zamboni. Il ne me fallut pas longtemps pour repérer la machine vu sa taille.

« Liang ? répétai-je. »

J'étais inquiète. Le général avait beau être casse-couilles par moments, je l’appréciais quand même car il m'aidait souvent à améliorer mes techniques de combat. J'avais presque l'impression qu'il faisait partie de ma famille et je ne désirais pas en perdre un autre membre. J'en avais déjà trop perdu...
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Liang Tsao
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Pendant un bref instant, Liang eut peur. Il s'était fait avoir comme un débutant, avait laissé sa curiosité l'emporter sur sa prudence et avait trop vite sauté aux conclusions en croyant que la zamboni ne fonctionnerait pas ou que, si elle fonctionnait, ne se mettrait pas en mouvement. Sun Tzu aurait été décu. Mais le Chinois n'en avait pas franchement grand chose à faire là, maintenant: avec Marianne hors du chemin, la zamboni hors de contrôle l'entraînait à une vitesse folle vers la cage d'escalier. Le Valet de Pique entendit Marianne crier et ensuite, tout ne fut qu'un vague mélange de bruits, de coups, de sentiments de chute et de vive douleurs. Il culbuta avec le véhicule, et juste avant la collision avec le mur il fut éjecté et put rouler plus loin et débouler quelques autres escaliers pour éviter un coup qui aurait pu lui être fatal.

-Liang?

-Gnh... je vais bien... aïe...

Il se redressa avec peine et remonta l'escalier en chancelant. Le pauvre Liang était dans un sale état, il boitait et son bras gauche ne bougeait plus. Cassé, de toute évidence. Rajoutons à cela des tonne d’ecchymoses et des égratignures. Certaines saignaient, d'autres moins. Il allait devoir passer par le cristal de clan en revenant à la base. La machine, pourtant, avait l'air intacte. Malgré ses blessures, le Chinois était impressionné.

-Si on arrive à contrôler ce monstre, ça ferait une arme de taille pour les Piques!

Mais il fallait d'abord réussir à la remettre à l'endroit et la sortir de l'usine. Impossible de savoir si le jour s'était enfin levé, mais le guerrier n'avait pas oublié les lucioles qui rôdaient tout près... il fallait un plan. 

-Bon... on doit retourner cette "zamboni." Marianne, aide-moi. 

Même avec un seul bras, la force de Liang était considérable, mais il ne pourrait pas tout faire seul. À deux donc, ils réussirent de peine et de misère à retourner la zamboni sur le côté, mais pas complètement. Le travail allait être long...
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Marianne Falconey
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La nuit n'est pas si effrayante lorsqu'on se rend compte qu'on n'eat pas seul dans le noir...



Je sentis le soulagement m'envahir quand Liang répondit à mon appel. Peu de temps après, il remonta les escaliers. Bordel ! Il était salement amoché ! Son «je vais bien» précédant était un peu ironique vu son état. Son bras était définitivement cassé et il paraissait un peu sonné, le pauvre. C'était surprenant qu'il ne soit pas au sol en train de crier. Je veux dire... Un bras cassé ! Son bras est cassé et il semble presque s'en foutre ! C'est ce qu'on appelle être résistant... Mais quand même, est-ce que c'était à ça que je ressemblais chaque fois que je revenais au clan avec un bras en sang et/ou des ecchymoses partout sur le corps ? J'avais l'air d'une brute ! ... Ou d'une imprudente qui ne savait pas se défendre. Ça doit dépendre du point de vue.

Tout à coup, il me dit que le monstre ferait une bonne arme si on parvenait à la maîtriser. Attendez... Quoi ? Il voulait remonter sur ce truc ?! À moins qu'il ait prévu de m'y envoyer, il était complètement fou ! Je m'approchai de lui avec un air réprobateur peint sur le visage.

« Liang, qu'est-ce le clan ferait avec ce truc ? Foncer sur les ennemis ? C'est stupide. »

Le chinois ne sembla pas m'écouter. Au lieu de cela, il retourna vers la machine et tenta de la retourner, m'incitant à venir l'aider. Mais quel crétin... Je ne savais pas ce qui me retenait de protester et de le laisser se débrouiller seul. Peut-être que j'eus un peu pitié lorsque je le VIS tenter de redresser la zamboni à l'aide de son seul bras valide. Donc, je m'approchai de lui et me plaçai entre le mur et le monstre. Je savais que la force de mes bras n'aiderait pas vraiment le guerrier alors j'accotai mon dos à la machine et, mes pieds sur le mur, poussai de toute mes forces sur l'appareil. Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que ce-dernier ne soit redressé.

Je regardai les alentours. Il y avait d'autres escaliers à descendre pour pouvoir sortir de l'usine et je n'avais vraiment pas envie de répéter le manège qu'on venait de faire. Je glissai un regard vers mon partenaire de clan et lui dis :

« C'est bien d'avoir redressé ce truc... Mais il reste encore des escaliers à descendre. Comment comptes-tu t'y prendre pour l'amener à la base ? »

En prononçant ma phrase, je cherchai dans mes poches pour voir si je n'avais pas quelques bandages. C'est toujours utile d'en avoir quand on se blesse aussi souvent que moi. Je trouvai un bandage triangulaire avec lequel je fis un semblant d'attelle pour le bras de Liang. Ça devrait tenir le temps du retour. C'était toujours mieux que laisser son bras pendre à son côté. Je repris les clés de la zamboni, histoire qu'elle ne se remette pas en marche, et m'assis dessus.

« Il y a au moins quatre autres escaliers, on va démolir cet engin si on le fait débouler les marches à répétition. Il nous faudrait une plateforme pour le descendre sans tout casser. »

Je me tus quelques secondes, FIXANT Liang. J'attendais qu'il dise quelque chose, qu'il trouve une solution pour descendre la machine jusqu'au premier étage. J'espérais qu'il ait la réponse à notre problème alors que je me doutais qu'il n'était pas plus avancé que moi... Mais bon ! C'est bien d'espérer !

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