… et un passé blanc comme la neige Tout n’est que ténèbres
Le temps semble s’être arrêté tandis que tu es victime de tes cauchemars les plus affreux, les plus anciens, les plus terrifiants. Tu le vois, lui, gisant sur le sol. Du sang tout autour de lui.
Oui, ils ont finit par te le prendre.
Oui, ils ont finit par gagner.
Oui, ton petit frère, celui que tu devais protéger, a finis par être vaincu par Eux.
Finalement, tu ouvre les yeux. Tu regardes autour de toi et mets quelques secondes à voir où tu es.
Tu commence à paniquer et t’agiter, ne savant plus ni quoi faire ni où aller. Et puis, tu finis par te calmer, à mesure que tes souvenirs te reviennent.
C’était une journée normale. Les cours étaient terminés ; tu rentrais comme à ton habitude avec tes amis. Le temps était bon et le soleil brillant alors plutôt que de rentrer tout de suite, vous aviez décidé de vous poser dans un café et de discuter.
Pour détendre l’atmosphère, tu lançais une ou deux de tes blagues qui faisait toujours rire tout le monde. A vrai dire, tu n’étais pas si drôle que ça, et tu le savais. Seulement les gens t’admiraient tellement qu’ils étaient prêts à faire n’importe quoi pour te séduire … même si personne n’avait jamais réussit à approcher ton cœur.
Vous discutiez de tout et de rien et tu faisais mine de sourire comme çi ce qu’on te disait te plaisait d’une quelconque manière.
Et puis d’un coup, l’un de tes amis lança :
- Et toi, Damy, tu sais que t’as pas mal de succès auprès des filles … t’es sur quelqu’un en particulier ?
Comme à ton habitude, tu eut un rire gêné, comme si la remarque t’incommodait. Bien sûr, cela n’était que du cinéma, un spectacle duquel tu étais le directeur. Car s’il est vrai que tu étais sorti avec plusieurs filles, ce n’était pas à cause de ton cœur - ça fait longtemps que tu l’avais pas entendu, celui-là, d’ailleurs - ,mais de ta tête, choisissant celles qui pouvait t’être utiles.
- Eh bien, disons que je ne suis pas trop sûr … et toi ? J’ai vu que tu t’entendais plutôt bien avec xxx, non ?...Sur ces paroles, il prit un sourire gêné et changea de sujet. Tant mieux, tu n’aimais pas qu’on s’approche – ne serais-ce que partiellement – de ton cœur.
Prétextant avoir du travail à faire, tu te levas et te dirigea vers la sortie. Les bacs blancs approchant, personne ne chercha à en savoir plus et tu pus rentrer tranquillement chez toi. Ton frère t’attendait chez vous et tu avais hâte de le voir, en fait.
Mais en arrivant à la maison, tu constata tout de suite l’absence de ses chaussures et de son manteau dans l’entrée, t’indiquant ainsi que ton frère n’était pas là.
Pris de peur par ce qui pourrait lui arriver s’il était dehors, sans toi pour le protéger tu sortis et pris un cutter qui trainait là, savant pertinemment qu’il devait être en danger.
Pourquoi a-t-il été si stupide ? Il serait toujours là s’il était resté à la maison, là où tu pouvais le protéger.
Il pouvait être n’importe où, c’est pourquoi tu activas la fonction GPS de ton téléphone. En effet, pour son bien, tu avais installé une baliste dans le sien, pour pouvoir toujours le protéger et le secourir, où qu’il soit.
Tu ne tardas pas à détecter sa position et à courir à sa suite. Que diable faisait-il dans un parc alors que tant de dangers rôdaient ?...
En arrivant, tu vis alors la raison de son absence ; il était assis sur un banc, là, avec … avec qui ?
Cette fille, tu l’avais déjà vue …
Ah oui, c’est vrai. C’est la petite sœur d’une personne de ta classe. Une grosse brute, un Mauvais pur et dur. Mais alors, si elle était sa sœur …
Il était en danger, et tu le savais. Si lui était un Mauvais, elle l'était aussi, c'était inévitable. Tu t’approchas donc d’eux sans bruits et sans te faire repérer.
Tu arrivas près d’eux au moment précis où … il lui attrapa le visage et l’embrassa tendrement sur les lèvres.
Non ! Ce n’était pas possible ! Ils … ils avaient finis par l’avoir !
Faisant fît de ce qu’on pourrait penser de toi, tu bondis alors du buisson où tu t’était caché et attrapa ton frère par le bras. Tu fis tomber ton masque de gentillesse, pour le regarder avec un regard mauvais. Un regard violent, haineux. Un regard plein de colère.
- Comment … comment oses-tu … après tout ce que j’ai fait pour …D’abord effrayé par ton comportement, ton frère ne bougea pas tout de suite mais il se remit vite en marche et se dégagea avec violence.
- Après tout ce que quoi ? Tout ce que tu as fait, c’est faire peur aux autres, à me laisser seul ! Toute ma vie …
Il se mit alors à pleurer, comme ci ce qu’il allait dire était douloureux à dire.
- Toute ma vie tu m’as effrayé, enfermé, empêché de faire ce que je voulais … et maintenant tu …
- Mais de quoi tu parles ??? Sans moi, tu ne serais rien ! Que sais-tu de la vie ? Que sais-tu … (tu pointa la fille aux cheveux bruns et au visage apeuré)
… d’elle ? Ecoutes-moi bien ! Elle est Mauvaise ! Elle est Mauvaise, tu m’entends ? Tu ne dois PAS être avec elle !Tandis que les larmes coulait sur ses joues, il serra les poings avant de relever la tête et de m’annoncer :
- Ne me parle pas de ça ! C’est TOI qui ne sais rien ! Tu ne comprends pas ? C’est TOI le Mauvais dans l’histoire ! Et moi je … je … je te déteste !
Et sur ces paroles, il s’enfuie et courut en direction de la sortie.
Le sol se déroba sous tes pieds tandis que tu pensais au sens de ses paroles …
Alors voilà … voilà ce qu’il pensait de toi …
Dans ton visage brilla alors une lueur de démence et tandis que ton corps se remit en marche, tu saisis le cutter que tu avais dans la poche. Tu relevas la tête, comme un automate contrôlé par deux seuls sentiments : la haine et la colère.
Tu avanças d’abord en direction de la fille. Celle qui avait précipité ton frère dans ce gouffre sans fond. Tu t’avanças vers le pauvre petit être tétanisé par la peur et lui fit une énorme balafre sur le visage, pour détruire ce si jolie visage qui avait osé charmer ton frère.
Puis tu te lanças à sa poursuite et le coinça dans une impasse. Tandis que tu t’approchais, tu murmurais :
- Tu aurais du écouter. Je suis ton Grand frère. Et les Grands frères savent toujours mieux que les petits frères.Et sans plus de cérémonies, tu lui portas un coup de cutter mortel au cou et le laissa là se vider de son sang.
Voilà ce dont tu te souviens désormais. Voilà comment ça s’est vraiment passé.
Après que ces souvenirs te soient revenus en mémoire, tu commence à hurler tandis que tu admire ce soleil brillant, qui semble te narguer avec ses rayons prétendus bénéfiques.
Ils avaient finit par l’avoir. Ton petit frère, ton précieux petit frère.
Alors, tu fis un serment.
Tu te juras que désormais tu ne laisseras plus les Mauvais faire de mal à quiconque. Ils t’avaient pris ton petit frère et pour ça, ils allaient payer …
Dans ton cri qui se transformais en rire démentiel, dans ta crise de folie tu ne te sentis même pas sombrer dans l’inconscience. Et la seule chose dont tu souviens de ce jour maintenant, c'est ce soleil, ce soleil brûlant et loingtemps qui avait été le témoin de ta descente aux Enfers.