Qu'est ce que je faisais là déjà ? Ah oui c'est vrai. La saint valentin, Fortuna, une espèce de roue, du vin, des insectes d'autre clan, tout ça... Attendez stooop ! La saint valentin ? Moi, en couple avec quelqu'un ?! Non mais c'était quoi ce délire ? Il n'était pas question qu'une soit disant déesse même pas plus belle plus que moi en plus me mette en couple avec quelqu'un sans me demander mon avis ! On m'avait déjà fait le coup une fois, ça avait mal finit. Et je ne tenais pas du tout à réitérer l'épisode. J'avais déjà donné, j'avais déjà payé. Enfin, je n'ai pas le temps de protester, je sens que mes yeux se ferment, sans que j'arrive à les en empêcher. Et je m'endors.

J’entrouvre les yeux et laisse échapper un gémissement. Où est ce que j'ai atterris cette fois? La première chose que je remarque, c'est l'odeur : ça sent l'agrume. Ce qui n'est pas forcément désagréable pour une fois. Bon, c'est déjà ça. Je me redresse lentement, pour me mettre assise sur... Oui, c'est un canapé. Je passe une main dans mes mèches rousses, d'une part pour les remettre en place, d'une autre par geste habituel, le genre de geste qu'on fait souvent en se réveillant. Je balaie les lieux du regard. La lumière n'est pas très forte, mais suffisamment pour que je puisse voir la petite table devant le canapé, l'écran plat et surtout, la porte. J'avais pris cette habitude, de repérer les portes. C'est marrant comme les dieux aimaient bien nous les mettre sous le nez, alors qu'on savait très bien qu'elles étaient verrouillée. Celle là l'est sûrement aussi. Bon, au moins cette fois je n'ai pas échouée dans un lieu trop glauque. Comme une salle de torture par exemple, ou je ne sais quelle autre invention les dieux auraient pu trouver. Il y a un bout de papier sur la table, je ne sais pas ce que c'est. Néanmoins, je ne bouge toujours pas du canapé, encore un peu engourdie par le vin que la déesse nous a fait boire. Je ramène mes jambes contre moi pour m'asseoir en tailleur sur le canapé. Et c'est là que je me rend compte que je ne suis pas seule. La déesse à eu la gentillesse de me donner un compagnon. Oui parce que, en tournant la tête pour le voir ( puisqu'il est lui aussi sur le canapé ) je me rend bien compte que c'est un gars. Un gars que je connais. Damon. Damon Brooks, un cœur. Un gars un peu au dessus des autres insectes puisqu'il est de mon clan mais ne nous méprenons pas : il est, comme tous les autres, loin d'être à ma hauteur. Je le regarde, sans bouger.

-Et... Qu'est ce t- Non, qu'est ce qu'on est censé faire là?

[HRP]Désolée pour cette réponse bâclée et moche ><[/HRP]

Wow, c'était quoi ce délire ? Ils voulaient sérieusement nous mettre ensemble ? Nan mais ils avaient fumer quoi les dieux ? C'était Hors de Question. Mais je n'ai pas le temps de répliquer, l'écran en face s'allume. Ah, encore cette déesse toujours pas plus belle que moi qui se mets nous dire qu'on doit... mimer ?! C'est une blague ? On va de foutage de gueule en foutage de gueule ! Enfin, c'est Damon qui commence. C'est déjà ça. Je reste assise sur le canapé et regarde Damon qui se met au centre de la pièce. Visiblement il sait ce qu'il doit mimer :
- Bon, vu le mime que j’ai, je vais très certainement me tourner au ridicule, donc je précise bien que je fais ça uniquement pour qu’on sorte ici.
J'acquiesce, je me doute bien qu'il ne fait pas ça pour le plaisir. Même si moi je ne le ferait pas, aucune chance. Il grommelle avant de s’accroupir et de sucer son pouce pendant un moment. Je hausse un sourcil. Je vois pas ce que ça pourrait être d'autre à part...

- Un bébé ?

Ben ouais, il mimait un bébé non ?

Bon visiblement j'avais vu juste. Tant mieux, moins de temps ça durerai, mieux se serait. Parfait. Je ne bouge toujours pas tandis que Damon se relève et reviens vers le canapé.

- C’est à toi, je suppose ?

Et moi j'espère que non, C'est bon, il a mimé et j'ai trouvé la réponse, la déesse peut bien nous laisser sortir maintenant ! Sauf que non, maintenant c'est à mon tour, mon mime résonne dans ma tête. Et ça ne me plaît pas du tout. Il est hors de question que je m'abaisse à mimer moi aussi ! Je refuse ! Nan mais ils se prennent pour qui les dieux ? Ils pensent vraiment qu'ils peuvent nous enfermer jusqu'à ce qu'on fasse ces foutus mimes ? ... Ben ouais, c'est ce qu'ils sont en train de faire en fait. 'Tin. Ils peuvent vraiment pas nous lâcher deux minutes. Je sais très bien que je suis un être passionnant mais là c'est du harcèlement !

Je lance à Damon, furieuse.

-Que ce soit clair, si je le fait c'est parce que je n'ai pas le choix.

Je me lève et m'avance vers le mur en face. Je m'assoie, les genoux ramenés contre moi, adossée à la cloison et tend une main creuse vers Damon, les yeux brillant de rage.