Première rencontre [Pv. Lumière]

Il faisait beau aujourd’hui. Un beau soleil brillant qui éclaire une ville dévastée. Bénéficiant des bienfaits solaires, je me tiens sur un banc couvert de mousse. J’ai encore dormi dehors cette nuit. Une nuit glaciale, humide, mais calme et paisible. Bizarrement, je n’ai pas eu de problèmes avec les monstres qui peuplent cet endroit. Je pense que le corps sanglant de leur compagnon étalé non loin de moi les a dissuadés. Un petit vent se lève et me caresse la nuque. Il fait bon, vraiment. Au bout de quelques instants, pourtant, il faut bien que je lève. J’ai faim, mais ce n’est pas important. Peut-être que je vais rencontrer quelqu’un, et peut être que je le tuerais. Mais laissons tout cela au hasard. Pour le moment, une petite balade s’impose.

L’herbe est haute dans ce parc. Tout y est terne. Les arbres, les feuilles. Il n’y a aucune joie. Tout est gris, sans vie. C’est assez ennuyeux, mais ça ne me dérange pas. Un meurtre sanglant, et le lieu reviendra à la vie. Du rouge sur du gris, ça devrait marcher, non ? Je marche donc. Droit devant moi. Je suis les chemins de cailloux gris qui me guident je-ne-sais-où. Honnêtement, je n’ai aucun but précis. Je marche, c’est tout. Au loin, un pommier. Tout près maintenant, un pommier. Ses fruits sont comme ce parc. Ternes. Peut importe, j’en saisis un et le croque sans plus de cérémonie, tout en continuant ma marche. Son goût contraste étrangement avec son aspect. Un gout sucré très présent, que je n’apprécie pas énormément.

Soudain, au détour d’un virage, une silhouette apparait. Est-ce une nouvelle proie ? Peut-être, peut-être pas. Un, deux, trois, quatre, cinq pas et je suis près d’elle. Quand je la reconnais, mon regard qui s’était enflammé à l’idée de voir couler du sang, ainsi que mon petit sourire en coin, disparait. Parce que je L’ai reconnu. Celui qui ordonne. Celui à qui j’appartiens. Mon Maitre. Perdant tout de suite mon orgueil, enfouissant au plus profond de moi cette envie de meurtre permanente, sans honte je courbe l’échine et pose un genou à terre. C’est peut être inutile, mais pour moi c’est une preuve de respect ultime. Parce que celui qui se trouve en face de moi m’a créé. A fait de moi son objet. Que je vive, que je meurs, tout ce que je suis vient de lui. Alors je fixe le sol, j’attends un mot, un geste de sa part.

Lumière surveilla depuis quelques heures la quiétude du plateau de Jeu. Pas de meurtre, pas de sang, rien qui ne pourrait attirer l'attention du Divin sur un point quelconque du Plateau. Le dieu déposa un verre vide qui avait contenu quelques centilitre d'hydromel en soupirant, puis remi correctement en place son monocle.Les clans vivaient une vie paisible, comme si il s'accoutumait au climat barbare du plateau de Jeu. Et mêne les monstres se tenait trop tranquille... Décidement, le dieu devait tenter quelques choses. Attrapant son chapeau qu'il avait poser négligement sur un accoudoir de son immense fauteuil, il le plaça sur sa tête avant de se pencher sur le plateau et de se matérialiser à quelque pas de son plus fidèle serviteur.
Lorsque celui-ci sortit du détour du chemin, le gentleman divin tout de blanc vêtu l'attendait. La réaction du tueur ne se fit pas attendre: il s'agenouilla. Lumière pris la parole, satisfait de voir ce pseudo-humain en train de le vénérer pour quelques raisons étranges. Jack l'Éventreur lui vouait un culte alors qu'il n'avait fait que le créer, pas de quoi en faire toute une histoire. Est-ce Ue lui, Lumière, avait du respect pour celui qui était à l'origine de sa vie ? Non.

« Relève-toi, Jack. J'ai un peti service à te demander. »

Le roi des dieux sourit en observant ce grand blond se remettre en position debout et le regarda dans les yeux. Malgré sa grande stature, l'ancien tueur anglais de prostitué était clairement dominé par le chef du panthéon celeste. Lumière eut un sourire. Lire dans un regard une sorte de fanatisme melé de crainte le mettait de bonne humeur. Il attendit une réponse et enchaina une fois celle-ci faite:

« Je voudrais que tu retrouves quelques choses sur le Plateau. Tu t'en sens capable ? »

Avec l’autorisation de Lumière, je me relève et le regarde. Dans ses yeux, je ne vois rien, absolument rien. Ou si. Je vois de l’amusement. Un regard presque moqueur que je n’ai aucun droits de critiquer. Son costume blanc contraste étrangement avec mon long manteau noir, et lorsque sa voix retentit, mon attention n’en est que décuplée. Quand il m’explique qu’il a un service à me demander, ma curiosité commence à s’en mêler. Apparemment, il me charge de rechercher 'quelque chose'. Un 'quelque chose' qui pimentera sans doute la vie de jeu. Autour de nous, tout est calme. Peut être un peu trop même. Mais après tout c'est assez agréable, le calme.

- Je ferais selon vos ordres.

Que je m’en sente capable ou non, qu’est-ce que ça change ? Si mon Maitre l’ordonne, alors je le ferais. J’espère que je pourrais tuer des gens dans le processus. Un peu d’action ne me ferait vraiment pas de mal. Je commençais un peu à m’ennuyer dans cette ville terne et sans vie. Silencieux, j'écoute les paroles qui suivent sans faire plus de commentaires. Un coup de vent. Il fait moins chaud maintenant que nous sommes à l'ombre. Sous un chêne d'ailleurs. Il parait qu'ils symbolisent la divinité.

Le Roi des Dieux claqua des mains et une table recouverte d'une nappe blanche, d'un petit plateau de gateaux et de deux tasses remplies de liquide fit son apparition à coté de l'endroit oú il se trouvait. D'un geste simple de la main, il indiqua à son serviteur qu'il devait y prendre place, sur une chaise de jardin blanche aux dossier orné d'élégante arabesque. Quand à lui, il alla poser son fessier divin dans un sofa de cuir rouge, très confortable.

Une fois que les deux furent assis à table, le costumé se servit une tasse d'eau chaude où il ajouta des herbes à thé pour la parfumer. Une fois ceci fait, il glissa un parrallépipède rectangle de sucre dans le liquide de nature aqueuse et provoqua une agitation du milieu avec sa cuillière pour que le sucre se disolve dans cette eau troublé par les herbes. Il accomplit toute ses actions dans un silence pesant sans doute pour Jack.

Une fois tout ceci fait, il porta sa tasse blanche ornée d'une anse sculpté à ses lèvres et sirota quelques mesures du liquide chaud.

« Jack, commença le dieu en posant sa tasse sur la table. Je voudrais que tu retrouve sur le plateau de Jeu une certaine... Créature. Disons le tout de suite, cette individu est un... accident et possède un... Pouvoir, comme toi. Comme Hannibal. »

Le Roi des dieux releva un sourcil, guettant sur le visage du blond une quelconque réaction de soumission, d'aquiestement ou d'autres choses. Cela était nécessaire pour continuer la conversation.

Un geste, un bruit, et une table apparaît. Posé délicatement sur la nappe blanche, un plateau de gâteaux raffinés accompagnés d'un nécessaire pour faire le thé. Le tout donne l'eau à la bouche et mon éducation britannique est bien obligée de refaire surface. L'élégante chaise blanche est rapidement écartée de la table afin de me permettre de m'assoir. En face de moi, Lumière se sert déjà du thé, et je l'imite bientôt avec des mouvement lents et assurés, qui prouvent que l'exercice ne m'est pas inconnu. Au contraire, c'est une véritable habitude anglaise dont je ne peux me défaire. Il est vrai que j'aime beaucoup prendre le thé. Ce calme ambiant, le son de l'eau chaude qui coule dans les tasses, les petits gâteaux qui vont avec. Non, vraiment, c'est très agréable.

Alors que je porte ma tasse à la bouche, savourant le thé d'excellente qualité, j'écoute attentivement mon Maître m'expliquer ma mission. Je dois donc rechercher une certaine créature. Intéressant. Mon sang palpite à l'idée de pouvoir rencontrer une personne possédant des pouvoirs similaires aux miens. La rencontre risque d'être haute en couleur, et déjà je brûle d'impatience. Je me demande si j'aurais le droit de la tuer. Mais 'retrouver' ne veux pas dire 'tuer', n'est ce pas ? Ah, si seulement. J'aimerais beaucoup en savoir plus, aussi j'hoche la tête et réplique.

- Très bien. Qui est la créature en question ?

Ce thé est vraiment délicieux, et c'est donc avec regret que je dépose la tasse blanche contenant encore un peu de liquide sur la table. Autour de nous, on peut entendre des craquements suspects, mais je sais que nous ne risquons absolument rien, et préfère me concentrer sur la tâche qu'on me confie. Aussi j'attend impatiemment la réponse de mon interlocuteur au costume blanc. Un blanc qui s'accorde parfaitement avec les objets qu'il vient de créer. Pourquoi le blanc d'ailleurs ? Un symbole de pureté immaculé qui représente, à mon sens, la vie en elle même. Oui, vraiment, cette couleur est parfaite pour un dieu créateur.

Je regarde mon fidèle esclave boire le thé que je lui ait servi et je lis dans ses yeux qu'il meure d'envie d'en savoir plus. Et si je le faisais patienter un peu ? Je tourne tout autour du bord de la tasse mon pouce ganté de blanc, fait mime de réfléchir et redresse délicatement mon monocle du bout de l'index avant de fixer mes yeux marrons dans ses yeux ostillant entre le bleu et le vert. Si les sien reflètent de la curiosité et de l'admiration, les miens doivent sans doute montrer un homme sûr de lui, ambitieux et amusé par ce face à face entre lui et moi. Je prend soudain la parole d'une voix grave, assuré et aux échos divins:

« Tiens, voilà une image d'elle... Enfin... Disons que c'est son apparence quand elle ne prend pas celle d'un autre individu. Car oui, elle peut se transformer en une autre personne, de maniere illimité. Elle vole l'apparence des gens qu'elle croise... »

Je regarde la tête de l'anglais en m'amusant des réactions qui transparaissent sur son visage. Je sais très bien que ce que je viens de lui demander, c'est comme chercher une aiguille en forme de foin dans... une botte de foin. Par pure gentilesse, je donne l'impression de sortir de ma manche une photographie du type polaroïd, alors que je me suis contenté de la matérialiser dans le dos de ma main. Je pose délicatement le carton plastifié sur la table, près de la tasse de thé de mon interlocuteur. MYSTERY y apparait comme je l'ai vu la première fois, c'est-à-dire en sweet à capuche et en baggy, le visage dans l'ombre. Je laisse mon fidèle serviteur saisir la représentation entre ses doigts et regarde d'une manière inintérresé le paysage alentour. Les bruits d'animaux se sont tut tout à l'heure, mais par prudence je garde mon aura de dieu bien visible pour que les instincts animales des créatures les fassent partir. C'est que je n'ai pas envie que cette conversation entre mon adulateur et moi se termine.

« Ah... Et autre chose... »

Enfin je connais ma mission. Une quête qui me semble très intéressante puisqu’il s’agit de retrouver un personnage métamorphe. Une difficulté qui ne m’effraie pas particulièrement, même si je suppose que la partie de cache-cache risque de durer un petit moment. Je saisis la photo qu’on me tend, et l’observe un moment, pensif. Ce que j’y vois ne m’avance pas vraiment. Une personne en sweat à capuche et jean délavé. Son visage est dans l’ombre, je vais devoir me référer seulement à l’habillement, assez banal d’ailleurs. Il doit y avoir des milliers d’individu habillés ainsi sur le plateau. Tant pis, cela prendra le temps qu’il faudra, mais je mettrais la main sur cette inconnue. Sans quitter la photographie des yeux, je saisis ma tasse posée sur la table et avale une gorgée de thé. Ça m’aide à réfléchir. Lorsque j’entends Lumière continuer à parler, je redresse la tête et, sérieux, je demande.

- Oui ?

Est-ce une difficulté supplémentaire ? Un indice ? La tâche que l’on m’a confiée est déjà assez compliquée, autant dire qu’un autre obstacle à ma réussite n’est pas forcément la bienvenue. Mais je ne me plains pas, j’obéis à mon Maitre sans rechigner. S’il veut me rendre la vie dure, j’accepte. La tasse fait un petit bruit lorsque je l’entrechoque sur la table, la replaçant tranquillement en écoutant les paroles de mon interlocuteur. Je place la photo dans la poche interne de mon long manteau noir. Ici, elle sera en sécurité et je pourrais m’y référer quand bon me semblera. C’est le seul indice que j’ai de cet étrange individu, je ne dois surtout pas la perdre.

J'aime bien Jack, au fond, car il est discret et efficace comme serviteur. Il ne manifeste pas d'émotion et accepte stoïquement tout ce que je lui demande, comme si cela ne le dérangeait pas. J'ai du mal à comprendre ce qui se passe dans sa tête, mais.... Cela me convient, tant qu'il reste mon fidèle serviteur.
Je regarde ses gestes, pour essayer de deviner ce qu'il pense. Il vient d'attraper la photo et la tourne entre ses doigts en la regardant. Malheureusement pour lui, je n'ai rien de mieux à lui proposer, comme photo. Et je suppose qu'il le devine autant que moi, à quel point cela m'ennuie. Maintenant il plisse le front et regarde soucieusement la photographie... Sans doute cherche-t-il un detail. Je ne peux pas le blâmer, car moi même je chercherais bien à en savoir plus sur elle. Il boit une gorgée de thé et relève soudain ses yeux vers moi lorsque je reprends la parole. Il a un air sérieux et un regard intrigué, alors je souris, avant de laisser quelques secondes s'écouler et reprendre

« Je vais te donner un lieu pour te reposer, une maison, en quelque sorte. Et... tu vas pouvoir y enfermer qui tu veux. Je te demanderais de semer la germe de la violence dans tout ces clans trop pacifistes... Attaque-les, capture les membres qui les composent... Fait ce que tu veux. Et profite de mon cadeau... Je n'offre pas un Asile tout les jours. »

Les clefs que je venais de matérialiser atterirent lourdement sur la table : elle ressemblait à de lourdes clé en bronze, orné de motifs au niveau de ce que l'on pourrait appeler le pommeau. Je le regarde les empocher dans une des poches intérieures de son manteau, avant de faire de même avec la photo. Il avait posé la coupelle de thé sur la table et ne disait rien, plongé dans un mutisme de reflexion relativement effrayant. Mais je ne dit rien pour ne pas le déranger. De toute manière, cette petite entrevue approche de sa fin. La seule question qui reste en suspens, c'est de savoir si il accepte l'asile sans danger que je lui offre, â lui et à Hannibal bien sur, ou si il allait refuser... Cela me laissait curieux, pour être franc. Et c'est sans le lâcher des yeux que je reprend ma tasse blanche et que je la porte à mes lèvres pour en siroter le liquide chaud... Rien ne vaut le thé chaud quand on est entre amis, n'est-ce pas, Jack?

Des clés, Lumière vient de me confier les clés de l’Asile. Un lieu parfait pour séquestrer les gens. De plus, il me demande explicitement de semer la discorde parmi les clans. Le désir qui grondait en moi depuis un petit moment pourra donc être assouvi. Je suis content. Je vois déjà le sang sur les murs du bâtiment, et entend les cris d’agonie de mes victimes. Je vais pouvoir faire de cet Asile ma salle de torture personnelle, mon repère. Enfin, personnelle, pas vraiment. Il y aura sans doute cet imbécile d’Hannibal Lecter avec qui je devrais cohabiter. Comme quoi, tout ne peut pas être parfait… D’un côté, on pourrait peut-être faire équipe, semer encore plus la terreur. Mais cet un abruti de première, je ne sais pas si je pourrais le supporter… Tant de projets qui germent dans ma tête, mieux vaut arrêter d’y réfléchir et reporter mon attention sur mon Maitre.

- Merci, j’en prendrais grand soin, et en ferais bon usage.

Je saisis les clés de bronze et les range également dans la poche intérieur de mon manteau. Dans mes yeux s’est allumée une petite étincelle d’excitation qui ne vaut rien de bon. J’ai hâte de commencer la partie de cache-cache, et pense déjà à quel point je vais pouvoir m’amuser avec les autres personnes du plateau. Je sens que l’entretien touche à sa fin, suis tenté de me lever mais ne le fait pas. Ce n’est pas à moi de décider quand la discussion se terminera. Aussi, je fini ma tasse de thé qui commence à refroidir, et attend une éventuelle suite de paroles de la part de Lumière. Il doit penser que je ne suis pas très bavard, mais c’est surtout que je ne parle que lorsque je le dois. En l’occurrence, toute parole de ma part est inutile. Je suppose que c’est tout ce qu’il avait à me dire, aussi un court silence s’installe entre nous deux, et seul le vent vient brusquer ce moment de calme.

Le Tueur m'annonce qu'il en prendra grand soin et empoche les clefs de bronze... Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire, mais je laisse quand même deux minutes s'écouler avant de me décider à me lever. Je range ma chaise et je souris, en regardant les vestiges de notre entrevue, qui fut extrêmement courte. Dommage, mais bon, ne retardons pas inutilement mon subalterne. En lui tendant la main, je déclare avec un sourire de requin:

« Au plaisir de nous revoir, Jack. Et quoi qu'il se passe, n'oublie pas tes missions à mon égard... Car j'aurais besoin d'homme comme toi pour faire régner ma volonté... N'est-ce pas ? »

Nous nous serons donc la main, et nous nous tournons le dos. Avant de partir, je fais un geste en direction de cette table blanche qui nous a servi pour notre entrevue, et un gigantesque rocher s'écrase sur celle-ci. Et Sprotch la table, dira-t-on. Puis, je me mets en marche et je tourne... Dès que mon sous-fifre ne me vois plus, j'ouvre le portail vers le monde des Dieux et je le franchis, un sourire aux lèvres. Ma chambre, fait de colonne d'inspiration architecturale grecque et de dorure, m'accueille dans un flot de soleil lumineux. Je me dirige tranquillement vers mon bureau, et c'est dans un cahier, à l'encre dorée, que j'écris ma première rencontre avec Jack. Je souligne la dernière phrase à l'encre d'or.

Mon premier pion est placé.

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» [Fiche Divine] Lumière du Jugement» La Gazette de Né-Andarta [5/Lumière du Jugement]» Lumière du Jugement : Carnet de bord & Relationships» [OOC] Un après-midi, dans une crêperie… [feat. Aaron, Déchéance, Ordre, Lumière]» Liang Tsao, vif comme la lumière et triste comme les ténèbres

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