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| La Lune et le Feu. ☾ PV Midnight Careless | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: La Lune et le Feu. ☾ PV Midnight Careless Dim 17 Nov - 20:12 | |
| . [► Musique de thème : Moments in Life ◄]
Information assimilée : j’étais revenu. Bien que j’aie eu quelques difficultés à me faire à cette idée, il m’avait bien fallu me mettre en marche. Je m’étais donc retrouvé ici, dans ce centre-ville. C’était dingue comme je ne m’étais toujours pas fait au silence du Plateau de Jeu. Tout me paraissait plus… pesant. L’atmosphère légèrement froide, les bâtiments administratifs… Même l’intérieur de la petite boutique de vêtements dans laquelle je m’étais engouffré rapidement me semblait menaçant.
Tout ce dont j’avais besoin, c’était de troquer mon actuel gilet noir contre un autre sweat, en l’occurrence un qui était tout simple, gris clair, à capuche, que je portais de la même façon que d’habitude. Pourquoi changer de haut ? Parce que j’avais l’impression de porter le sang de Zacharias partout sur moi. Sensation affreusement désagréable. Si je voulais pouvoir faire mon deuil de façon décente, avoir l’impression que mon frère me suivait partout n’était pas vraiment une excellente idée.
Ainsi vêtu, je marchai lentement dans les rues, déambulant sans but précis. Je devais observer, d’après ce que j’avais compris. Observer les autres, sûrement. Leurs clans, peut-être ? Si le dieu du Temps avait pu préciser, ça aurait été mieux. Pour l’instant, j’allais me contenter de faire le vide dans ma tête avant de trouver quelqu’un. J’avais perdu ma légendaire bonne humeur qui s’était remplacée par de la mélancolie, et ça, ça n’allait pas du tout. Un moi mélancolique est un moi mort, car incapable de contrôler correctement son hyperactivité. Il fallait que je me reprenne, et pour cela, rien de mieux qu’une petite marche tranquille.
Enfin, en espérant que je puisse être tranquille dans ce monde.
Ça valait le coup d’essayer. Je mis mes mains dans mes poches et observai mon environnement tandis que je marchais. Je passais devant un grand établissement qui ressemblait à un hôpital. Ironie du sort. Le monstre de béton semblait me narguer. « Si tu m’avais fréquenté dans le monde réel, tu n’en serais peut-être pas là. » Je lui fis tout simplement un bras d’honneur en lui tirant la langue, et repris ma marche, un peu soulagé. C’est con comme ça fait du bien d’être vulgaire des fois.
Je suivis tranquillement ma route, me dirigeant vers les seuls arbres à des kilomètres, d’après mes observations. Il y avait sûrement un parc, où j’allais certainement pouvoir trouver quelques instants de tranquillité avant de me faire attaquer par je ne sais quel monstre. En tout cas, le chemin se fit sans encombre, les dieux avaient décidé de me laisser du répit pour l’instant, de ce que j’en déduisis.
Je franchis tranquillement les grandes grilles noires du parc, respirant l’air morbide mais rafraîchissant. Certes, ça ne donnait pas les mêmes sensations qu’un parc dans le monde réel, mais les arbres avaient encore leurs feuilles, et embaumaient l’air. Je me sentais étrangement bien. Ici, contrairement à la ville, le silence m’était agréable. J’avais l’impression de me retrouver dans un parc de mon enfance, avec les gazouillements des oiseaux et ceux des enfants en moins. Je fermai les yeux un moment pendant que je marchais le long d’un sentier un peu lugubre, mais qui me paraissait bien plus magnifique que tout ce que j’avais pu voir sur le Plateau. Un petit coin de beauté noire dans un monde atroce. Même si j’avais conscience que n’importe quelle bestiole pouvait apparaître d’un instant à l’autre.
Lorsque j’entrouvris à nouveau les paupières, il y avait un banc sur ma droite. Je décidai de m’y assoir. Et m’adossant contre le bois pourri, je levai la tête vers le ciel gris, écoutant le silence de mort qui régnait dans le parc. J’étais seul avec mes pensées. Ressaisis-toi, mon gars. Ton frère est mort, mais tu le sais, il était désolé. Et tu lui as pardonné. Pourquoi revenir encore sur la question ? C’est terminé. Il faut te faire à cette idée, arrêter de ruminer. Mais c’est si dur…
Et ça y était, j’étais reparti dans un cliché. Là, celui du mec qui pleure seul sur un banc dans un parc. Fait chier, Samuel, merde. Tu vaux mieux que ça. Tu as déjà réfléchi à ces questions-là, ça devrait être terminé maintenant. Rageusement, j’essuyai l’eau salée sur mes joues, et fermai les yeux, ouvrant les oreilles. Ecouter le bruissement du vent sur les feuilles, cette nature à la fois morte, dangereuse et ayant gardé un soupçon de vie inoffensive, m’apaisait. Je retrouvais peu à peu ma lucidité, mon cœur se déchargeait petit à petit, sans que je ne sache où, mais le sentir peser de moins en moins me soulageait suffisamment pour que je ne cherche pas à avoir de détails. J’étais immobile, laissant le vent relever encore davantage mes mèches rouge sang. Je tendis un peu plus l’oreille pour mieux entendre les craquements des branches sur le chem—
Hey, craquements ? J’ouvris brutalement mes yeux, une lueur d’inquiétude passant dans mes prunelles ambrées, puis tournai la tête vers ce qui était apparemment un individu. Heureusement que ce n’était pas une créature. Mes sourcils se froncèrent, tandis que je prenais un air interrogateur sans réellement oser aborder l’individu. Mais je souriais légèrement, ayant un peu retrouvé mon bonheur. De toute manière, il fallait que je lui paraisse un peu aimable, puisque j’étais une sorte de solitaire, sans clan pour me défendre.
Dernière édition par Samuel Sattler le Sam 30 Nov - 12:47, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: La Lune et le Feu. ☾ PV Midnight Careless Jeu 28 Nov - 18:52 | |
| . Brisé En excluant tout La fin du comportement destructif Disparaît disparaît... Tout le malheur disparaît Après tout, la zone de chute s'est inclinée légèrement vers les ordures "Pourquoi je suis vivant ? " Je me le demande Quelqu'un me le dira
La chaleur de la Lune ne vient plus réchauffer mon visage. J’ai froid, trop froid. Il ne fait pas si froid pourtant, dans ma cellule à l’habitude. Mais alors, où suis-je ? Tient, si j’ouvrai les yeux, ça m’aiderai, non ? Alors voilà, la première chose que je puisse apercevoir, c’est la cime d’un arbre mort. Je ne savais pas que les arbres morts poussaient dans les hôpitaux psychiatriques. Pardon ? Je ne suis plus dans cette prison de fou ? Attendez. Bien, je me suis relevé. Pas de murs blancs, de barreaux usés ou des draps changés lors de la saint glinglin, non, face à moi se trouve une bonne dizaine de vieilles souches mortes, de la pelouse jaune et des bancs en plus ou moins bon état. Libre. J’étais enfin libre. Alors oui, je suis d’accord, je ne suis plus dans ce maudit hôpital. Mais comment ? Oh, pour l’instant je m’en fiche royalement et puis bo- WOW ! Mais c’est GENIAL, je n’ai plus mes FICHUS habits de fou ! C’est bon ça ! Ça fait du bien, de se sentir beau. Oui, je suis beau, je vous l’ai déjà dis, non ? Bah maintenant vous le savez. Bien. Je ne vais pas m’éterniser sur cette petite parcelle d’herbe morte, autant avancer. Tranquillement, après avoir récupéré l’une des petites allées tracée du parc, je commence à marcher sans but précis, juste voir où je suis vraiment. Mais rien n’y fait, j’ai beau avaler la distance, le paysage ne change pas et le ciel reste tout aussi gris et menaçant. C’est fou comme deux, trois problèmes climatiques et votre moral retombe dans vos baskets. Je préfère même fourrer mes mains dans mes poches, car même si je suis bien habillé, ça ne tient pas si chaud que ça. Ah, pour changer un peu des arbres morts, cette fois c’est une sorte d’énorme plante qui a l’air bien vivante. Trop vivante. D’un seul coup, sans crier garde – ou quoi que ce soit, deux rangées de dents acérées se jettent sur moi. Quel monde de fou, je vais m’y plaire, vous ne pensez pas ? Enfin, malgré mes doigts de pieds endoloris par le froid, j’arrive à me reculer en un bond et comme si ma chance était en hausse, une sorte d’énorme cerf avec un crâne à la place de la tête, sors d’un fourré pour se jeter sur la plante et commencer à la dévorer. ▬ … bon appétit, hein. Ne nous éternisons pas, s’il vous plait. Prestement, je me relève et me casse tout simplement de là. Je n’aime pas les ANIMAUX, du moins ceux avec des têtes pareils, ‘sont moches… Seulement après une petite dizaine de minutes à trottiner – ça réchauffe en plus, à passer entre les arbres, sur la pelouse et sur un vieux parterre de fleurs mortes, je retrouve enfin la merveilleuse voie principale du parc. Ce qui m’enchante c’est que jusqu’à présent, je n’ai pas croisé un seul humain. Je crois que je les aime encore moins que les animaux. Hum, pardon ? Je n’aime personne ? Eh bien… si, moi. C’est évident. Deux, trois, peut-être six pas plus loin, je vois un banc, face à moi, alors j’avance tranquillement. WARNIG. J’ai perdu une occasion de me taire ! Sur le banc, oui, celui vers lequel je m’avançai, il y’a un homme ! … et il est bizarre lui aussi, il a des cheveux… rouges, oui, rouges. Ça craint les cheveux rouges mais ça lui va bien. Baffe mental, d’où je complimente les gens ? AH, pétage de plomb, je fais quoi, hein ? AH, il m’a vu et me regarde ! AAAH, il sourit, JE FAIS QUOI ?! Je me casse, voilà. Tel le serpent fuyant le suricate, je contourne le garçon, en le fixant dans les yeux. Ne pas lui tourner le dos, je dois juste traverser la bonne dizaine de mètre en pas chassé. Si les gens de cet endroit sont aussi louche que les animaux, autant ne pas fricoter avec eux. Pour l’instant, il ne bouge pas, ça va, voilà… J’y suis ! J’arrive enfin à l’autre bout du chemin et le garçon aux cheveux rouges me regarde de façon… toute aussi bizarre que lui. Et comme je n’ai pas l’intention de m’attarder, je préfère me mettre à courir. C’est drôle, je n’entends pas seulement le bruit de ma course. Il y’en a une deuxième, qui me suis, assez vite. Je tourne mon visage en arrière pour voir que finalement, il m’a suivit. La plaie, en plus il court vite. Tient, de l’eau ? Je sens des petites gouttes pleurer sur le bout de mon nez, de mes joues, puis une averse me trempant de long en large. Et comme si cela ne suffisait pas, je me retrouve dans un cul de sac. Depuis quand il y a des culs de sac dans les parcs, eh ? Cela doit-être un des ses murs d’enceinte. Bien sûr, je peux partir à gauche ou à droite. Vers un champ de plantes carnivores ou un tas de branches et de ronces. Le-choix-de-rêveuuuh. Je tourne encore une fois, douloureusement mon regard vers le garçon aux cheveux rouges. A force de me reculer, je peux sentir le mur froid et trempé contre mon dos. Me mordre la lèvre est la seule chose que j’ai trouvée pour garder mon calme. Il avance. Encore. Trop près.
Dernière édition par Midnight Careless le Dim 26 Jan - 21:23, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La Lune et le Feu. ☾ PV Midnight Careless Sam 30 Nov - 13:12 | |
| . [►Musique de thème : Moments of Happiness ◄]
Pourquoi me regardait-elle comme ça ? C’était à cause de mes cheveux ou… ? Non parce qu’on pouvait pas dire que j’avais fait quoi que ce soit qui ait pu l’effrayer. Elle se rapprocha de moi, de plus en plus. Mon froncement de sourcils se transforma en air intrigué – avec certainement un peu de convoitise, je l’admets, mais rien de bien méchant. Ça n’eut pas l’air de marcher, dans tous les cas. Elle me contourna une fois arrivée à mon niveau, sans même m’adresser la parole, et je la suivis du regard, ayant totalement oublié mes précédentes réflexions. Toute mon attention était portée sur cette femme au look pour le moins loufoque, mais pas moche pour autant. Bizarre. Très bizarre.
Je ne comprenais pas vraiment pourquoi un humain (enfin, humaine, là, je crois) refusait de me parler. C’est vrai, quoi, réfléchissez. Sur le Plateau, on aborde toujours les autres, pour savoir s’ils sont du même clan et donc parler avec eux ou s’organiser, ‘fin ce que vous voulez, ou savoir s’ils sont des ennemis, et donc les combattre, ou autre, selon la personne. Vous voyez ce que je veux dire ? La communication entre nous est tout simplement fondamentale. Mais la fille semblait totalement l’ignorer. Elle continua de marcher jusqu’au bout du chemin, et je l’observais toujours, la tête dans ma main, un coude sur ma cuisse. Elle était drôle, à se retourner, et me regarder comme ça. J’aurais bien aimé savoir comment elle me voyait, à cet instant.
Chose impossible par son irrationalité, mais aussi parce qu’elle avait commencé à courir, sûrement pour s’enfuir de mon regard. Sauf que je n’allais pas laisser passer ma chance de me sociabiliser un peu, après cette période… mouvementée. Donc je lui courus tout simplement après. Ça m’amusait. Et puis elle était mignonne. … enfin, pas mal quoi, vous voyez ce que je veux dire. Inutile de me prendre pour un prédateur. Bref. Je ne pus m’empêcher de nous imaginer comme ça, elle fuyant avec ses cheveux flottant au vent, et moi en train de la poursuivre, avec mes cheveux rouges et ma capuche, le résultat devant certainement me faire ressembler à un violeur. Je pouffai de rire en accélérant, sans perdre le rythme un seul instant.
Et voilà qu’il se mettait à pleuvoir. Tant pis. Cela ne me gênait pas, mes habits n’étaient pas vulnérables à l’eau. Ce qui ne m’empêcha pas de me retrouver rapidement trempé. Tant mieux, ça rafraîchissait, pendant une course-poursuite qui me donnait un peu chaud. De toute manière, je dus rapidement ralentir l’allure, car la femme nous avait entraînés jusqu’à un mur du parc, où elle ne pouvait fuir à cause des obstacles des deux côtés. Je tentai de ne pas trop montrer ma satisfaction, histoire de ne pas l’effrayer en lui donnant de fausses idées. Elle me regarda à nouveau en se mordant la lèvre, collée au mur de pierre comme si elle avait véritablement peur de moi, ce qui me stoppa brutalement lorsque je me rendis enfin compte que j’avançais toujours. Mettant mes mains dans mes poches, je lui souris gentiment, avant de prendre enfin la parole.
▬ Eh bien… je suis si menaçant que ça ? Inutile de me fuir, je veux juste discuter… et t’aider, aussi.
Comme d’habitude lorsque j’étais lancé et que je me mettais à parler sans que personne ne puisse m’arrêter, je continuai, dans l’espoir de la décrisper et de la mettre en confiance. De toute manière, il n’y avait rien d’autre que je puisse faire à ce moment-là. Si elle gardait cette attitude défensive, je n’allais pas pouvoir lui apprendre grand-chose, et inversement. Et on allait pas pouvoir franchement avancer. Et j’allais m’ennuyer. Surtout que ça commençait à être bien trempé, là. J’espérais qu’on allait pouvoir discuter au sec, un peu plus tard.
▬ Ça fait longtemps que t’es arrivée ici ? Tu m’as l’air un peu perdue.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Lune et le Feu. ☾ PV Midnight Careless Dim 26 Jan - 21:30 | |
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Every morning I'm staring shadows in the eye Oh, good morning Will you just wait until I die ?
[ ♦ Musique de thème » Fallen ♦] Je les ressens, les battements de mon cœur qui me crient de fuir ce garçon. Il a beau dire que je n’ai rien à craindre, qu’il veut juste discuter et m’aider, j’ai juste envie de ne pas rester là. Pourquoi ? Mais c’est évident, ce mec est pas net ! A me suivre comme s’il avait des envies douteuses envers moi, et à prétendre jouer au preux chevalier. Sérieusement, il est vraiment trop louche avec son petit sourire compatissant, là.
Mais je ne sais pourquoi, je n’arrive pas à décrocher mes yeux de cet énergumène. Du dégout, ça ne peut être que ça. Brrr, en plus, il a une tchatche de bonne femme, on ne peut pas le faire taire, aller ? L’eau qui coulait de plus en plus fort résonnait sur les dalles percées au sol, c’était encore plus angoissant. Un vrai film d’horreur avec le tueur et sa pauvre –et magnifique– proie, prête à se faire dévorer. Je sens un frisson parcourir mon cou et descendre jusque dans mes genoux, sûrement du au froid et à l’angoisse. Je ne suis pas mort de peur, n’exagérons rien. C’est jusque que je préfère rester prudent… très prudent.
▬ Ça fait longtemps que t’es arrivée ici ? Tu m’as l’air un peu perdue.
Oh, miracle, c’était sa dernière phrase, malgré qu’elle soit interrogative. Est-ce que je dois lui répondre ? Non mais, si je lui réponds, il va vouloir entamer une discussion et il ma lâchera plus. Et si je me tais, il va continuer à me harceler. En gros, aucun des deux choix n’est avantageux pour moi. Quoi que. Ce garçon a bien dit qu’il voulait m’aider, n’est-ce pas ? Je vais faire un petit, tout petit effort alors, peut-être que je m’amuserai, au passage.
▬ Je… non, pas longtemps.
Notez la façon dont je parle, qui pourrait faire croire à mon innocence. Puis je suis si mignon, ainsi, à parler à voix mi-basse, mon regard remontant doucement vers celui du suricate à poils rouge. Je tapote le mur froid du bout de mes fins doigts, ce qui provoque des bruits, étouffés par la pluie qui ne cesse de tomber.
Je n’arrive quasiment plus à l’entendre, c’est bizarre cette pluie si intense et si brutale. Je n’ai pas envie de rester là une seconde de plus, et même si je vois les lèvres de mon vis-à-vis se mouvez pour me répondre, je n’y arrive pas. Mon sang ne fait qu’un tour et les muscles de mes jambes se tendent douloureusement. J’avance. J’avance vers lui, vers la route, vers cette pluie battante.
▬ J’ai froid. Je ne veux pas rester là.
Est-ce qu’il m’écoute, est-ce qu’il me suit ? Je ne sais pas, alors quand je l’ai dépassé de deux, trois mètres, je me retourne vers lui. Il me regarde. Stop. C’est fou, mais je n’avais pas remarqué que l’eau coulait sur son visage, malgré sa capuche. Que de ses mèches rouges, perlaient des gouttes. J’ai toujours cru que les larmes du ciel ne pouvaient que se répandre sur moi.
Ma mère me parlait de la solitude comme un jour de pluie, par lequel nous nous retrouvions seuls. Les autres brillaient au soleil, ne remarquant pas notre douleur et l’eau qui nous rongeait les os. Voilà ma définition de la solitude, celle dont j’ai toujours pensée qu’elle m’atteignait moi et moi seul.
Merde, j’ai l’air d’un abruti planté comme ça, à regarder ce mec de façon trop pensive. J’ai faillit me dégouter un instant. Je cligne des yeux, je secoue la tête et je reprends mon expression de renfrogner, avant que l’autre veuille me sauter dessus, tellement je suis beau.
▬ T’attends quoi, le déluge ? Il ne pleut pas assez, déjà ? Tss.
Là, je me reconnais bien. Je me remets dos à lui et avance sur la route presque bouseuse des allées, croisant les bras pour me réchauffer un peu. Si je ne me trompe, il y avait une sorte de gros hangar dans un coin reculé mais proche du parc. J’entends bien le garçon qui me suit, et cette fois, je n’essaye pas de le semer, même si je n’essaye pas non plus d’entamer la conversation.
On reste comme ça, dans un silence pesant, sous une pluie lancinante, à marcher pendant près d’une dizaine de minutes pour enfin arriver à ce fameux entrepôt. Et par chance, la porte n’est pas fermée à clef. J’essaye de l’ouvrir, une fois, deux fois, un coup de pied puis elle s’ouvre, enfin. Je l’attends pas, l’autre mais je lui laisse la porte ouverte.
L’intérieur de ce hangar est glauque, mais vraiment, quoi. Juste de la tôle métallique, des outils de jardinage, une tondeuse bien amochée et des morceaux de tissus plus ou moins long accroché aux étagères branlantes. Le sol est en béton, il doit être froid, lui aussi.
▬ On est enfin au sec, c’est bien.
Mes vêtements me collent à la peau, ce qui est fortement désagréable. Je me tourne vers le garçon à capuche, tout aussi trempé que moi, et qui a bien fermé la porte derrière lui. Le bruit que fait l’eau s’abattant sur le toit du hangar est fort mais bien moins désagréable que de ce recevoir la pluie en pleine face, c’est sûr.
Enfin, je fais deux pas en arrière pour me trouver un coin tranquille et attraper un morceau de tissu. Puis j’entreprends de retirer mes vêtements, on est entre homme, voyons, pas de gêne ! Quoi que… je me tourne dos à lui quand même et soulève enfin mon haut, dévoilant mon superbe dos sans cicatrice ni quoi que ce soit. Il y a une vieille équerre sur un des murs, alors j’y pose mon haut.
Je regarde tout de même ce que fait l’autre avant d’enlever le bas, ne serait-ce qu’un petit coup d’œil en arrière, je suis quelqu’un de prudent, vous le savez bien. Et ça à l’air d’aller, il regarde ailleurs, là. Donc j’enlève juste mes pompes, mon pantalon et je les mets à sécher. Eeeet… comme je n’ai pas l’intention de rester à moitié à poil devant de mec, je m’entoure du tissu et m’assied sur un pot de peinture pour regarde ce que fais l’autre garçon.
▬ Donc ?
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