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| La mélodie du malheur || LIBRE | |
| Auteur | Message |
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Teddy Bradford
| Sujet: La mélodie du malheur || LIBRE Mer 27 Nov - 20:13 | |
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Un bruit sourd résonna jusqu'au fond du couloir du quatrième étage.
Elle gémissait doucement, puis attrapa le rebord d'un fauteuil pour pouvoir se relever avant de revenir sur le le lit et s'asseoir dessus. Elle frotta ses poings avec ses mains bandées et bougea ensuite la jambe maintenue par un plâtre. Aucune douleur. Comment a-t-elle pu guérir en si peu de temps ? Bonne question. Elle enleva le plâtre, le jeta dans un coin, puis retira tous les bandages et pansements qui couvraient son corps. Elle n'avait peut-être plus mal, mais des cicatrices étaient restées, ainsi qu'une grosse balafre sur la jambe gauche, partant du milieu de la cuisse et s'arrêtant au -dessous du genou. Après avoir enlever le collier cervical, elle sauta à terre et se rattrapa maladroitement sur ses jambes, se tenant à la table de chevet pour ne pas tomber, puis se dirigea vers la porte de sortie de la chambre.
Pourquoi n'y avait-il personne dans le couloir ? Et pourquoi ressemblait-il à une déchetterie géante, sordide et sanglante ? Des tonnes de questions se bousculèrent dans l'esprit de Teddy. D'une faible voix, elle prononça quelques mots, toute tremblante.
Teddy ϟ Hé-hé ho ? I-il y a qu-quelqu'un ? …
Aucune réponse. Du moins, un grognement sinistre provenant du fond du couloir, qui n'était en aucun cas humain. Un pincement au cœur, elle referma brusquement la porte et se jeta sous le drap du lit, tremblant de tous ses membres.
Le front collé à la vitre, elle avait réussi à calmer sa peur, observant maintenant avec de grands yeux le paysage pots-apocalyptique d'une ville inconnue. Elle n'était plus à Aylesbury. Mais où, alors ? L'a-t-on transféré dans un autre hôpital, dans une ville détruite, où il ne semble pas avoir une ombre de vie ?
Un froissement. Sa robe de chambre tomba au sol et elle attrapa ses habits posés sur une table, puis les enfila. Elle attacha son sweat noir à sa taille, puis prit au creux d'une main le petit tas de piercings, allant ensuite dans la salle de bain. Elle se posta face au miroir légèrement brisé et mit des bijoux à sa lèvre inférieure, sur la langue et à l'oreille et l'arcade gauche. Et dans un mouvement de tête, ce qui fit voler sa frange sur le côté, la jeune anglaise poussa un petit cri de surprise. Un tatouage, celui d'un trèfle, sous son oeil droit. Elle frotta la peau avec une manche, essayant d'enlever le symbole. Elle réussit seulement à s'irriter la peau.
Elle devina qu'en restant dans cette chambre, personne ne viendrait et elle n'aurait aucune réponse à ses questions. Fourrant les boîtes de ses médicaments dans son sac, en plus de bandages et pansement, Teddy sortit ensuite une barre chocolaté, qu'elle mangea en silence en fixant la ville à travers la fenêtre. Elle but une gorgée de soda, rangea ses affaires et, choppant son skate sous son bras, déguerpit de la pièce, commençant ensuite à arpenter lentement (vu qu'elle n'était pas totalement réveillée) le couloir, prenant la direction de l'ascenseur. Devant la machine, elle appuya à répétition sur le bouton d'appel. L'ascenseur de vint pas.
Aux grands maux les grands remèdes !
Ses jambes tremblèrent quand elle fixa le fond de la cage d'escalier, sombre et silencieux. Elle gloussa et descendit doucement les marches. Un bruit de craquement du couloir la fit changer d'avis et en quelques secondes, elle était déjà à l'étage inférieur. La porte permettant d'accéder au couloir était bloquée ; elle ne chercha pas à savoir pourquoi et continua sa descente jusqu'au premier étage.
Les tiroirs s'ouvraient dans un fracas et Teddy se servit à l'intérieur, prenant des boîtes de cachets pour ses problèmes respiratoires, puis quitta la pièce et continua son exploration de l'étage. Les murs tachés de sang ne la rassurèrent guère. Elle aimait tout ce qui tournait autour du glauque, mais seulement sur les écrans ou dans les livres. Là, elle se croyait littéralement dans une de ces fictions sombres. Manquerait plus qu'un monstre.
Tiens, voilà que petit ours aperçut plus loin devant-elle une masse noire, gisant au sol et ne semblant pas vivante. Elle s'approcha d'un pas furtif et se rendit compte que la chose noire n'était autre qu'un corps calciné où aucune tête ne siégeait. Teddy plaqua une main devant sa main pour ne pas crier et se mit à reculer. Mais voilà qu'un objet brillant sur une main du cadavre attira son attention. Une lame. Par instinct de survie, elle alla arracher l'objet et voir que c'était une lame bien aiguisée. Elle enroula un bandage à l'extrémité non-pointu, pour ne pas se blesser et se fabriqua une arme de fortune, qu'elle garda précieusement en main. Soudain, le corps décapité bougea. La jeune Bradford sursauta, pensant que ce n'était qu'un tour de son imagination. Mais cette pensée fut brisée quand une main lui attrape une cheville. Son visage se décomposa et un cri assez fort parvint à traverser ses lèvres. Elle secoua vivement le pied prisonnier de la main et s'enfuit en courant vers les escaliers, les descendant à une vitesse fulgurante. Arrivée au rez-de-chaussé, elle se laissa tomber sur une chaise et sortit deux comprimés de son sac qu'elle avala, reprenant petit à petit de son souffle.
Devant un distributeur dont la vitre était brisée et éparpillée au sol, elle se servit dans le stock de nourriture sucrée et remplit un maximum son sac avec. Les provisions dans le sac, elle quitta une bonne fois pour toute, le bâtiment bien glauque. Un frisson lui parcouru le dos quand la ville se dressa devant-elle. Elle attrapa dans son sac un petit lecteur cassettes, le mit en marche et une faible musique datant des années soixante s'en échappa. Elle l'accrocha à une sangle de son sac, mit son arme à l'intérieur (laissant dépasser le manche pour pouvoir l'attraper plus facilement) puis jeta son skate à terre. Sautant dessus, Teddy observa une dernière fois l'hôpital avant de se mettre à rouler en direction du centre-ville, fredonnant l'air de la musique.
Dernière édition par Teddy Bradford le Lun 3 Mar - 11:59, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La mélodie du malheur || LIBRE Jeu 28 Nov - 20:45 | |
| . Coucou ! Tu veux voir mes pouvoirs ?
Qu'est-ce qu'on se fait chier au Panthéon quand y'a rien à faire… j'avais presque oublié ce détail, avec le temps passé dans mon monde, et celui pendant lequel j'ai dormi. Comment va mon monde ? Eh bah, l'Inverse se porte bien, merci d'avoir demandé. Pourquoi j'y reste pas pour éviter de me faire chier ? Vous savez, après les petites vérif's quotidiennes, y'a pas plus de divertissement qu'au Panthéon…
Alors je me retrouve comme un con dans ma chambre à rien avoir à faire. J'ai fini toutes les parties solo de mes jeux vidéo humains et disons que je vais pas aller demander à un de mes congénères de faire une partie avec moi. D'une part à cause de ma chambre peu conventionnelle pour eux, et d'autre part parce que j'ai pas envie de les voir. Ils me gonflent. Je leur ai déjà parlé en me réveillant et c'est plus énervant qu'autre chose. Alors… et si j'allais m'amuser un peu avec le nouveau jouet de Lumière ? Juste un peu, pour essayer ? Ça me semble être une bonne idée. Donc je remets mon masque, mon sweat — gris clair, pour changer un peu — et mes chaussures, puis je sors. Cette fois-ci sans m'exploser la gueule en sortant dans le couloir. Progrès, bon progrès.
La salle centrale semble être vide. J'imagine que les autres dieux vont revenir d'un instant à l'autre, alors autant que je profite de cette belle tranquilité. Je m'approche rapidement du Plateau et observe les pions un à un, jusqu'à en voir un qui semble tout seul pour le moment, mais pas non plus totalement isolé (au cas où il m'intéresserait pas et où je voudrais aller voir ailleurs). Une proie de choix pour un petit divertissement. Non, je ne comptais pas faire de mal à qui que ce soit, je suis pas comme Lumière ou Ordre, mais les effrayer, c'est vraiment trop drôle. Vous verriez la tête qu'ils font en me voyant, avec mon masque !
Tout content d'avoir quelque chose à faire, je me rapproche encore un peu de l'espèce de maquette, me frottant les mains, et je me transfère sur le Plateau. … … ou pas. J'avais oublié que je ne sais absolument pas comment on fait. Poussant un juron sonore avant de me calmer, je tente en même temps de m'y rendre par la pensée et en même temps de toucher le fameux endroit près de ce pion.
Du coup, je ne sais pas laquelle des deux méthodes a fonctionné. Ce que je sais en revanche, c'est que je suis arrivé où je voulais. La réception sur le sol est brutale, mes chaussures claquent contre le béton et je dois faire quelques pas sur le côté pour me stabiliser, mais j'ai bien vu que je suis exactement en face de quelqu'un. Une jolie petite humaine, pas mal réussie du tout, mais certainement très jeune, vu sa taille. Elle ressemble un peu à un mâle, mais je la sens davantage comme une femelle. Tant pis si je me trompe, hein. Elle se rapproche de moi à une certaine vitesse étant donné qu'elle est sur une… planche qui roule. Encore une invention humaine, j'imagine. Faudra que j'essaie. En attendant, je penche légèrement la tête sur le côté, la toisant, les mains dans les poches de mon jean. Mon sourire de carnassier est uniquement visible par les petites rides ainsi formées aux coins de mes yeux. Je tente de prendre la parole…
… mais elle s'enfuit. Hey, j'ai rien dit, c'est quoi le problème ? C'est pas drôle si je peux pas m'amuser un peu… Mais je la poursuis, me mettant à courir derrière. J'en ai pas terminé avec elle, et j'ai tout mon temps. Elle va vite, la petiote, avec son truc qui roule, mais j'arrive à tenir le rythme avec mes grandes jambes. Enfin, faut dire que je triche un peu aussi, à faire des aller-retours dans l'Inverse pour me téléporter indirectement et réduire de plus en plus la distance. De toute façon, je n'ai pas le temps de l'avoir à portée qu'elle va se planquer dans un grand bâtiment. Sans lui accorder plus d'importance pendant un instant, je lève la tête. C'est grand. Je sais plus comment ça s'appelle, ce genre de grande maison avec une horloge, mais c'est pas mal, surtout en version destroy. Merci Lulu.
Je sors de ma transe artistique — ha, ha — et entre dans le bâtiment, ayant perdu la petite de vue. Zut. J'ai été un peu trop confiant sur ce coup, m'enfin. Je vais devoir la chercher… ça pourrait donner lieu… à une partie de cache-cache ? Mon sourire revient. Ah, envie de jouer, quand tu nous tiens…
C'est un grand coup de pied que je donne dans le meuble qui me barre la route, dans le but de l'envoyer valser plus loin. Eh bah… moi qui pensais avoir un peu de force dans le pied, à part que ma grosse chaussure réussit à transpercer le meuble et se planter dedans, rien n'a bougé. Râlant à cause de mon ridicule probable, je fais tout simplement un aller-retour dans l'Inverse pour y laisser le meuble, juste pour me venger de l'humiliation, même petite. Question de principe. Ayant retrouvé une certaine contenance, je peux enfin progresser dans l'endroit.
… quoi ? Pourquoi je fais pas plein d'aller-retours comme tout à l'heure pour la retrouver plus vite ? Mais vous avez aucun sens du jeu, ma parole. Ce serait pas drôle, enfin ! Oui, tout à l'heure je l'ai fait, parce que je suis un flemmard. Mais faut pas exagérer. Enfin bref. Je la vois toujours pas. Ma voix plutôt grave est légèrement étouffée par mon masque, malgré l'origine divine — donc les capacités assez surnaturelles — de celui-ci, mais je prends tout de même la parole.
▬ Où tu te caaaches ? ~
Dernière édition par Dissidence Astrale le Sam 25 Jan - 15:34, édité 1 fois |
| | | Teddy Bradford
| Sujet: Re: La mélodie du malheur || LIBRE Mar 10 Déc - 7:48 | |
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Teddy ϟ To Everything, turn, turn, turn. There is a season, turn, turn, turn. And a time for every purpose, under Heaven.
Le skate sauta par-dessus un débris et continua son chemin, Teddy chantant d'une petite voix. Les bâtiments qui l'entouraient ne la rassuraient guère et elle angoissa davantage. L'apocalypse. Comme dans les films... avec les zombies. Sauf que là, il n'y avait pas ces gobeurs de cervelles. Encore heureux. Mais elle voudrait tout de même trouver une personne vivante et non pas monstrueuse, à l'aspect complètement détraqué. Elle soupira et dans un coup de hanche, elle tourna le skate vers une ruelle, avant de débouler sur une grande route, couverte de carcasses de voitures. La jeune anglaise s'arrêta un court instant, examinant la route et reprit son parcours, slalomant entre les véhicules, la musique brisant le silence pesant, en plus des bruits des roulettes contre le béton détruit.
Soudain, elle vit à travers les verres légèrement fissurés de ces lunettes, une masse noire apparaître au beau milieu de la route. Ses yeux s'ouvrirent en grand au fur et à mesure qu'elle approchait de la chose, se rendant compte que c'était un homme. Son coeur rata un battement et elle se mit à paniquer. Sans plus attendre, elle fit demi-tour. Les hommes qui apparaissent comme par magie, ça ne peut exister. Et la magie, ça existe encore moins. Serait-ce un magicien très doué ? Dans un grand élan de vitesse, elle parvint à sauter au-dessus d'un capot d'une voiture, se félicitant intérieurement pour ce magnifique saut et un atterrissage parfait, puis tourna dans un angle de rue et se baissa doucement sur sa planche pour pouvoir prendre de la vitesse dans la petite pente qui s'offrait à elle. L'androgyne jeta un vif coup d'oeil dans son dos et fut stupéfaite à voir le "magicien" se téléporter d'un endroit à un autre, pouvoir la rattraper plus facilement, vu qu'il s'était lancé à sa poursuite. Teddy avait le don pour s'attirer des problèmes.
Elle s'arrêta à temps devant une voiture, manquant de se cogner contre et reprit sa fuite. La route la mena jusqu'à ce qui semblait être une marie et sans réfléchir, elle sauta à terre, attrapa sa planche et rentra à l'intérieur. Elle prit soin d'éteindre la musique de son lecteur puis se cacha à l'angle d'un mur et attendit. Le mystérieux inconnu avait réussi à la suivre jusqu'à ici. Elle s'accroupit contre le mur, se faisant toute petite et regarda d'un oeil, l'encadrement de la porte, sous lequel se tenait l'homme. Il était tellement étrange avec son masque. Mais devint ridicule dès que son pied transperça le bois d'un meuble. Teddy ne put se retenir de sourire et elle détalla aussitôt dans le couloir, la voix provenant dans son dos la fit frissonner. Elle réfléchit un court instant à un endroit où elle pourrait se cacher. Un petit espace creux dépassant de derrière un meuble attira son attention. Elle poussa difficilement le meuble et s'engouffra dans le trou sombre, adapter à sa taille, rebouchant ensuite l'entrée avec tout un tas de cartons qui traînaient dans un coin, puis attendit. L'angoisse montait en elle dès qu'elle entendit des bruits de pas dans le couloir. Elle se recroquevilla sur elle-même, posant sa planche à ses pieds et resta au fond du trou à guetter un moindre mouvement provenant de l'extérieur.
Les pas semblèrent s'arrêter. Teddy se figea, arrêtant quelques secondes de respirer, jusqu'à ce qu'une ombre passa devant le tas de carton avant de disparaître. C'est dans ces moments-là que l'ourson était bien contente d'être petite. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle sortirait de son trou de souris. Une respiration lourde résonnait dans le couloir, ce qui fit accélérer les battements de coeur de la jeune femme. Puis sans faire de bruit, quelque chose de léger vint se poser sur une de ses épaules... elle tourna lentement la tête, commençant à trembler de tous ses membres et s'aperçut que, juste là, sur son épaule... une petite plante piranha, la gueule grande ouverte, d'où un "Bouh" en sorti, prononcé avec une voix féminine et remplie de sensualité... Depuis quand les plantes ça parle ?
Un cri d'effroi. La petite chose blonde sortit en vitesse de son trou, renversant la montagne de cartons avant de courir à en perdre haleine dans le couloir, dépassant même la personne qui tantôt, la suivait, ne lui prêtant attention, trop choquée par ce qu'elle venait de voir. Elle emprunta des escaliers qui la menèrent à l'étage supérieur et en haut des marches, se ramassa joyeusement au sol. Elle tourna la tête vers la chose sur laquelle elle s'était embronché. Ce n'était autre qu'une racine d'arbre sortant du sol. Le végétaux se mit soudainement à grimper vers le plafond et se planter dedans. Une autre racine défonça le parpaing d'un mur et vint glisser sur le sol, jusqu'au trèfle. Cette dernière prit la fuite aussitôt et entra dans une pièce sombre, se cachant sous un bureau pour reprendre son souffle et avaler de nouveaux des cachets, tenant fermement son skate dans une main. Elle ne se rendit pas compte que dans le couloir, le nombre de racines augmentait et elles semblaient s'amuser à embêter quiconque oserait croiser leur chemin.
Dernière édition par Teddy Bradford le Lun 3 Mar - 12:03, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La mélodie du malheur || LIBRE Sam 25 Jan - 16:15 | |
| . Jouons à cache-cache ! ♥
Entendant de petits pas rapides dans un couloir, je suis le bruit, confiant. J'ai tout mon temps, la petite peut difficilement m'échapper, et si elle parvient à me semer, je n'y perdrai rien sinon un divertissement. Donc rien de grave. Tout tranquille, je poursuis ma route, observant l'intérieur du bâtiment avec intérêt. Les humains sont vraiment fascinants. Quelle utilité peuvent-ils trouver à autant de papiers, de tables, de chaises ? Ils se compliquent la vie, je crois.
'Fin bon, ça ne m'aura pas vraiment aidé de me perdre encore dans mes pensées, parce que l'humaine, je la trouve plus, là. Je me fige un instant, regardant autour de moi. Tiens, un tas de cartons, dans le coin de la salle. La naïveté de la fille me fait sourire. Comment la faire sortir ? Je poursuis tout simplement mon chemin, dépassant le tas, et passe dans le couloir suivant.
Un cri aiguë me fait sursauter. Qu'est-ce qui se passe ? Elle a trouvé un autre humain qui lui a fait peur ? Yay, un autre jouet ! Content de mon idée, je retourne rapidement sur mes pas, revenant dans le premier couloir. Et hop, la petite me bouscule. J'aurais éclaté de rire si je n'avais pas vu ce qui se profile derrière.
Des plantes. Une seule personne peut en être responsable : Flore... A-t-elle décidé de s'amuser un peu, avec MOI (parce que l'autre petite, je m'en fiche, elle peut lui faire ce qu'elle veut), alors que j'étais tranquillement en train de jouer ? Elle a intérêt à faire gaffe. Enfin, si ça peut mettre un peu de piment, pourquoi pas...
Soupirant face à tant de pensées contradictoires, je me mets à courir pour rattraper l'humaine, qui est montée à l'étage. Téléportation, retour sur le Plateau. Et BLAM, je m'étale bien comme il faut en haut des marches, le pied pris dans une racine.
Poussant un juron sonore, je retire violemment mon pied, déchirant un bout de la plante (pas toute, sinon je ne donne pas cher de la peau de mes fesses) et me relève rapidement, recommençant mes téléportations. Une, deux, trois, et je me retrouve encore par terre, à moitié ramené contre le mur par des plantes tentant de m'immobiliser les membres. Je hurle.
▬ FLORE, P*TAIN, TU FAIS CH*ER !
C'est sorti tout seul, je sais même pas si elle m'a entendu. Mais je commence à en avoir ras-le-bol de tomber et me taper la honte devant les humains ; je sais très bien le faire tout seul, pas la peine qu'elle en rajoute. Je crois que je me souviens pourquoi on a cassé, tous les deux. Bref. Ré-expédition dans mon monde (où, heureusement, les plantes se désintègrent, sinon y'en aurait plein partout), et je parviens enfin à une grande pièce comportant plein de bureaux. Il me semble bien que c'est là où est la fille, parce que c'est le seul endroit possédant des cachettes à cet étage, assez petit.
Une racine que je n'avais pas vue me fait trébucher en arrière, et lorsque je tombe, toutes les racines se précipitent vers moi, pour me clouer au sol. Une de mes classiques (et courtes) crises de colère me submerge, et, hurlant, je concentre mes pouvoirs pour expédier tout ce qui me gêne dans mon monde. En un seul bloc. Résultat, lorsque je reviens, un énorme trou s'est formé au sol dans le tapis de racines. Ou plutôt, il n'y a plus de racines au sol, même si elles semblent vouloir revenir vers moi.
Haletant un peu, je finis par reprendre le contrôle de moi-même, et jette un regard circulaire, sur la pièce, ayant repéré un léger mouvement du coin de l'oeil. Esquissant un sourire légèrement malsain, je me dirige lentement vers l'objet de mon attention, alors que les plantes s'apprêtent à repartir à l'assaut.
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| | | Teddy Bradford
| Sujet: Re: La mélodie du malheur || LIBRE Lun 3 Mar - 12:12 | |
| . Les mains plaquées sur le crâne, la tête dans les genoux, elle attendait qu'il parte. Loin. Qu'il ne s'intéresse pas du tout à elle. Qu'il lui foute la paix. Elle avait peur et ce genre de situation était semblable à ce qui lui était arrivé dans le monde réel. Harcelée par les autres au point de fuir, de se cacher et d'attendre. Teddy était une victime, oui. Et ça se voyait à des kilomètres. Sa santé fragile, son petit corps frêle et son mental de soumise faisaient d'elle une proie facile. Et tout ce qu'elle voulait, c'était que pour une fois, on arrête de l'embêter, de lui faire du mal.
Une larme s'échappa et vint rouler sur sa joue, tandis qu'elle tremblait sous le bureau. Elle entendit l'autre gueuler, ce qui la fit sursauter et se cogner le sommet de la tête. Pathétique. Elle était pathétique et elle n'oserait jamais se dresser face à une personne plus forte qu'elle. La Bradford n'avait aucun courage. Et elle pourrait en mourir, dans ce monde, si le courage ne vint pas.
Elle releva silencieusement la tête de dessous le bureau pour voir où en était la situation. Son coeur rata un battement quand son regard se posa sur l'homme dans l'encadrement de la porte. Pour elle, sa vie allait s'arrêter là. Comme dans les films d'horreurs, les plus faibles ne survivent jamais. Du moins, quand ils sont seuls. Se remettant rapidement sous le bureau, elle réfléchit. Que faire ? Aucune sortie. L'homme possède des pouvoirs qui pouvaient lui permettre d'attraper plus facilement le trèfle. Et ses petites jambes ne pourraient la porter guère longtemps. Et puis, il n'y avait pas que cet homme comme menace... cette végétation vivante l'attendait de pied ferme, dehors. Où diable était-elle donc tombé ? C'était ça, la vie après la mort ? Question existentielle : Où va-t-on quand on meurt ? Réponse : Dans un lieu où des gens bizarres vous poursuive dans la rue sans aucune raison et des plantes vivantes veulent vous faire la peau. Teddy en aura appris des choses, dis donc. Quoi d'autre ? Que des monstres assoiffés de sang, sortant tout droit de l'imagination détraquée d'un mec, l'attendent ailleurs, que d'autres personnes aussi tcharbés les unes que les autres s'entretuent aussi dans ce monde ? Génial. Tout simplement génial. Autant se donner la mort sur-le-champs, faut pas chercher plus loin. Mais la blonde n'en serait pas capable.
Quelque chose la tira de ses songes. Un bruit venant d'en dessous du plancher. Teddy n'eut pas le temps de réagir alors qu'une grosse racine perfora brutalement le sol et vint lui attraper une cheville pour la tirer hors de sa cachette et l'exposer dans les airs, fièrement, face au jeune homme. L'androgyne dut lâcher sa planche, son sac tomba de ses épaules et tout son contenu s'éparpilla au sol. Elle tenta de se défaire de ses liens, mais rien à faire. Elle put au moins observer un peu le visage... masqué de l'autre, mais la tête à l'envers. Aïe. Petit problème, c'est que quand le sang lui montait à la tête, Teddy avait la fâcheuse habitude de... tomber dans les pommes et avoir du mal à respirer. Chose qui se fut. Elle eut un douloureux mal de tête et elle tomba dans l'inconscience.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La mélodie du malheur || LIBRE Sam 15 Mar - 23:44 | |
| . La tête à l'envers...
Elle est sous le bureau, c'est sûr. Un mouvement l'a trahie, vu que malheureusement pour elle, je suis un dieu. Donc j'ai une bonne vision. Logique, non ? Du coup, je me dirige tranquillement vers elle, sans même me préoccuper des racines. Elles ont pris cher de ma part, là, et ce n'est plus moi l'objet de leur attention pour l'instant, mais bien la petite.
Petite qui se retrouve d'ailleurs d'un seul coup la tête en bas, le pied saisi par une racine. Scène parfaitement comique, qui me fait glousser bêtement pendant un instant. Flore a beau être chiante, elle a un peu d'humour quand même, et moi je suis toujours un grand gamin. Donc je rigole. Voilà. Quoi, comment ça, je suis en train de me justifier devant vous ? Mais pas du tout ! De une, je vous suis totalement supérieur et je n'ai pas besoin de votre approbation pour faire ce que je veux. De deux, une minuscule humaine qui se tortille en criant la tête à l'envers, c'est drôle, quoi que vous puissiez penser.
Elle me regarde brièvement pendant qu'elle est suspendue en bas, et moi, je lui adresse un 'coucou' de la main. Avant de la voir fermer les yeux. Hé, elle est quand même pas morte ? ... je vérifie ça en lui tapotant la joue. Je sens son souffle, et soupire. Bon. Au moins, j'ai toujours mon amusement. Mais c'est vraiment pas résistant, comme machin... Une petite inversion de sens, et voilà que ça devient tout rouge et que ça s'évanouit.
Avec une moue ennuyée, je fais un petit signe de la main à la racine, comme pour lui signifier que je peux refaire une crise de colère quand je veux et qu'elle va bien se faire détruire si c'est le cas. Le truc (ou Flore ?) semble comprendre, et, comme dans une tentative d'humour douteux, lâche purement et simplement l'humaine... qui s'écroule au sol. Sans se réveiller. Je me demande si la chute, même petite, l'a abîmée... Tout en m'accroupissant près d'elle, je touche prudemment sa joue du bout du doigt. Poke. Pokepokepoke. Elle réagit pas... suspect. Mais bon, y'a pas de sang ou de bout d'humain qui semble s'être enlevé, donc je suppose qu'elle est juste difficile à réveiller.
Les plantes semblent réticentes à nous attaquer sérieusement, à cause de ce que j'ai fait un peu plus tôt, mais n'ont pas l'air de nous avoir assez embêtés. Je leur tire la langue, puis saisis la petite blonde dans mes bras. Pour une fois que je suis gentil et délicat avec quelqu'un, surtout un humain, je trouve que ça aurait mérité une photo... mais bon. Je marche donc en la portant jusqu'à une salle voisine, que je viens juste de repérer. Dans l'encadrement de la porte, une racine malicieuse manque de me faire trébucher et tomber sur l'humaine... mais je parviens à la poser de justesse sur une table dégagée juste à l'entrée, avant de tomber tout seul. Soupir, puis je reviens dans l'autre pièce.
L'autre a laissé tomber toutes ses affaires en se faisant retourner (et après, on me dit que je suis pas soigneux ?), et je pense que je ferais bien de les lui ramener. Sinon on ne pourra pas continuer notre partie de cache-cache. Et puis quoi, je peux bien être sympa, des fois. Alors j'examine tout ce qui se trouve au sol, en m'accroupissant de nouveau. La planche qui roule de tout à l'heure, une arme visiblement faite maison, tout plein de nourriture humaine qui a l'air bonne, et- ... aïe. Une racine vient de me pousser les fesses, ce qui a fait que je suis tombé en avant, étant donné ma position. Rageant tout bas, je m'assis pour ne plus subir ce genre de blague nulle, et regarde ce qui a amorti le choc sur mon visage - hormis mon masque. Des pansements (je crois que ça s'appelle comme ça... ?) et plusieurs morceaux très longs d'une bande blanche cotonneuse.
Ça me donne une idée farfelue, ça. Dissipant magiquement mon masque, je prends une des bandes, et l'enroule autour de mon nez, de ma bouche, et de mon menton. Des problèmes pour respirer ? Mais non, voyons, je fais attention à ne pas mettre trop d'épaisseur sur mes narines et mon orifice buccal pour que mon souffle passe sans problème. Et ça me fait un accessoire tout nouveau, en ayant emprunté une seule bande à la fille. Tout content, je range tout ce qui se trouve encore autour de moi dans le sac - sauf la planche que je ne parviens pas à faire rentrer dans le sac, même si j'ai essayé - et en sort uniquement un objet cylindrique en métal, puisqu'il me semble que c'est là que les humains stockent leurs boissons sucrées. Je gouterais bien ce que c'est que ce 'Coca Cola', mais je l'ai pris pour la fille.
Je me relève ensuite, chargé des affaires, et tente de rejoindre l'autre pièce sans trébucher à cause des plantes qui commencent à redevenir entreprenantes. Je me demande si elle s'est réveillée, et surtout si elle n'en a pas profité pour s'en aller...
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| | | Teddy Bradford
| Sujet: Re: La mélodie du malheur || LIBRE Sam 6 Sep - 8:40 | |
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Une main frotta l'arrière du crâne, à l'endroit où une vive douleur était apparue. L'anglaise se redressa doucement, inspectant la pièce. On l'avait déplacé. Qui ? L'autre ? Et ses affaires, elles sont où ? Et l'autre, il est où maintenant ? Stop. Elle se massa les tempes, réfléchissant calmement sur la situation. Elle jeta un œil au sol pour voir si son sac était là, mais elle ne trouva que de la paperasse éparpillée. Descendant du bureau dans un grand silence, elle s'avança à pas feutrés vers la porte. Mais une ombre se dressa subitement devant elle, ce qui eut pour effet de la faire crier et sursauter. Le trèfle recula vivement vers un bureau, observant la silhouette qui s'humanisa peu à peu grâce à la lumière. Le voilà, lui. Avec les affaires de la blonde. Teddy plongea son regard dans le sien, silencieuse.
Gentil. Peut-être ? Elle fouilla l'intérieur de son sac dès qu'il le lui donna, s'assurant que les médicaments étaient toujours bien là, et elle prit un cachet rapidement, respirant profondément. Appuyée contre le bureau, elle ferma les yeux, le temps que le vertige qu'elle venait d'avoir disparu. Remise un peu d'aplomb, elle fixa du coin de l’œil le monsieur. C'était qui, bon sang ? Il voulait quoi . Elle détourna le regard vers ses propres chaussures, avant de sauter sur le bureau pour s'asseoir, balançant les pieds dans le vide.
Teddy ϟ ... M-merci pour les af-ffaires...
Elle respirait avec difficulté, ses poumons lui faisant mal. Une main vint se plaquer contre sa poitrine, alors qu'elle soufflait doucement pour tenter de calmer sa respiration. Elle enleva ses lunettes pour les poser à côté d'elle, passant ensuite les mains sur le visage. Panique pas. Ses yeux se balancèrent vers l'homme.
Teddy ϟ Moi c'est Teddy. (elle posa les mains contre les cuisses) Et toi ?
Un peu de sociabilité ne tue pas. Mais son prénom l'importait peu en vérité, elle voulait juste savoir qu'elle était la nature de cet homme. Pourquoi avait-il des pouvoirs. Et cet endroit. Et ces plantes. Tout. Mais non, ce n'est pas pour tout de suite. Alors que l'androgyne remit ses lunettes sur le nez et sauta au sol pour pouvoir rassembler toutes ses affaires, un tremblement manqua de la faire tomber. Elle s'immobilisa un court instant avant de réagir et mettre le sac sur les épaules, prenant sa planche sous un bras. Elle se tourna vers l'autre mais à peine avait-elle entrouvert les lèvres, le sol se brisa sous la pression d'un amas de racines. Teddy trébucha mais put se rattraper à temps contre un mur. À côté d'elle, la porte de sortie. En face, le jeune homme. Elle le regarda un moment avant de partir.
Non. Il a des pouvoirs. Il peut s'en sortir seul. Elle courait dans le couloir, deux racines à ses trousses. Elle effectua un saut par-dessus l'une d'elles et déboula rapidement l'escalier. Un autre végétal défonça un mur en face d'elle et la blonde dut se baisser pour ne pas se faire transpercer de plein fouet. La sortie n'était plus très loin, elle se rappelait du couloir. S'échappant des griffes des plantes, elle longea le couloir en courant et put apercevoir plus loin la porte grande ouverte. Inspirant, elle fonça, ne jetant aucun regard en arrière. Cours. Ne t'arrête pas.
Libre. Mais elle n'allait pas s'arrêter pour autant. Elle continua sa fuite, de sorte à ne plus avoir la mairie dans son champ de vision.
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| Sujet: Re: La mélodie du malheur || LIBRE Sam 6 Sep - 9:27 | |
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