Noël comme tous ceux de son époque n'est pas d'une très grande taille. En réalité c'est aussi génétique que temporel dans son cas. Loin d'être un "nain" il n'est pas un géant. Pourtant, au vu de sa taille et de sa corpulence son poids est surprenant. Physique il est commun. Ses cheveux bruns et lisse partent au grès des pas du jeune, la coiffure c'est quoi ? Noël c'est un chasseur, il ne prend pas spécialement soin son apparence. Entre les mèches brunes qui volent et se rabattent sur son visage, on peut parfois apercevoir au coin de ses lèvres un sourire triste, un nez droit et pas très long non plus. Parfois lorsque sa main renvois quelques mèches en arrière, on voit ses yeux vairons l'un bleu l'autre marron.

Même pour son époque ses vêtements ne sont pas très ordinaires. Issus du mélange causé par les influences indiennes et les techniques de fabrication européenne, il se retrouve vêtu d'un gilet assez court qui tombe au-dessus des hanches. Son bas quant à lui est assez large au niveau de l'entre-jambe pour permettre des mouvements de grande amplitude. Il porte un lacet de cuir noué à son avant-bras droit et un bracelet de force à celui de gauche. Il garde aussi en souvenir d'une personne chère à son cœur un pendentif au cou.

Si enfin nous regardons purement ses capacités physiques le jeune chasseur semble assez fin et peu robuste. Faux son corps, façonné par des années de chasse avec sa tribu, est bâti sur de longues heures de courses et de batailles contre les obstacles de mère nature. Au fil des années de chasse Noël a acquis une musculature qui bien que discrète n'a rien à envier à celle d'un soldat aguerris.

Suite aux nombreux coups dur qui survinrent les uns après les autres Noël est instable sur le plan émotif. Il ne sait plus trop qui il est, ni ce qu'il est, ayant vu tant de massacre depuis l'âge où il put sortir des terres de sa tribu il fut mentalement fragilisé une épreuve rude pour un jeune homme de huit ans alors que de voir des hommes en tuer d'autres. Sa tribu vivant dans des croyances des très spéciales quant à la valeur d'une vie et la conception de la justice il vécut de tragédie en vengeance. Quand aujourd'hui il repense à ses envies de chasser avec les hommes de son peuple il pleure de rage.

Suite à ces épreuves Noël voue un culte quasi-mystique à la vie et à la mort. Il n'hésite pas à prendre la vie d'un opposant, mais n'en tire aucune joie contrairement à certains. Le jeu malgré le malheur qu'il représente à ses yeux n'a pas pu changer ce point rien ne le poussera à tuer pour tuer. Il suivra les traditions de sa tribu, aucune vie n'a plus de valeur qu'une autre et surtout la loi du talion : " Œil pour œil, dent pour dent."

Le jeune chasseur suite à ces longues années de traque à appris à se concentrer, son esprit critique est très développé autant que ses facultés d'analyses qui lui permettent souvent de se tirer d'un mauvais. Mauvais pas dans lesquels il se trouve fréquemment suite à son côté naïf que des années d'horreur n'ont pas totalement éradiqué.

On peut donc grossièrement caricaturé le jeune homme en le gratifiant d'obstiné, doué d'un instinct de survie énorme, capable de garder son sang-froid dans les situations les plus critiques, ayant le coeur sur la main. En bref plus qu'un humain c'est un chasseur. C'est ce qu'il est, c'est son passé, son présent, son avenir s'il parvient à s'en créer un.

Le givre hivernal mordait sa peau sans répit. Tapis dans les taillis à l'ombre de leur branchage le jeune homme attends, patiemment. Il sait que c'est l'un des derniers jours pour lui, en fait le dernier aujourd'hui il doit réussir. Déjà trois fois qu'il essaye. Cette fois-ci il y est arrivé. Sa cible est à vingt mètres à peine elle gesticule déjà blessée, à l'agonie. Noël décoche sa flèche et l'homme déjà suspendu sur la croix depuis deux jours meurt une flèche dans la nuque. Il rabat sa capuche sur sa tête, prend un peu d'élan et cours. Le crissement de ses pas quand ses chausses foulent la neige est horriblement bruyant alors qu'il tente de fuir. Il arrive enfin au mur d'enceinte l'escalade de quelques mouvements habiles et passe de l'autre côté. Là, il monte son cheval et s'en va au grand galop.

Noël savait que ce n'était pas un meurtre qu'il venait de commettre, une délivrance celons certains pour lui ce n'était ni plus ni moins que de l'abatage. Puisque dans tous les cas il venait de prendre la vie d'un humain certes pour qu'il ne souffre pas plus, mais il lui avait pris quand et le plus troublant était la lueur de remerciement qui se lisait dans ses yeux au moment de son trépas.

Ce n'était cependant pas le moment de penser à cela, le jeune homme devait fuir. Ce fut sa dernière pensée un éclair de douleur lui vrilla le crâne et il tomba.

De façon bien étrange Noël accueillit sa mort avec un plaisir certain. Puis une once de regret jaillit quand il revit toute sa maigre vie. Comment le prêtre qui a la mort de sa mère avait pris soin de lui, comment ce dernier avant son décès lui avait offert son pendentif en forme de larme taillée dans un éclat de rubis. LE prêtre lui racontant qu'il s'agissait la de la symbolique d'une goutte de sang du Christ, le sang de celui qui pardonne, le sang de celui qui aime et qui ne saurait jamais comment détester les hommes.

Il revit la mort de son père lors d'une chasse. Il revécut ses années de solitude en tant que dernier survivant de sa tribu errant sur les plaines. Vivant de sa chasse, parvenant à se procurer vivre et armes. Il revit aussi le jour ou la lance de son père lui fut dérobée. Il revit ses erreurs et ses réussites. Le bien, le mal et le chaos. Il comprit. Oui, il comprit alors ce qu'il aurait dû faire. Dans un dernier éclair de conscience il songea : " Si les dieux existent je les tuerais... Aucun dieux ne peut vouloir toutes ces morts inutiles."

Mort par attaque cérébrale ressemblait à un châtiment divin à l'époque, mais au moment de s'effondrer et avant de toucher le sol le jeune homme s'évapora au milieu d'un rideau de neige. Il rouvrit les yeux dans un décor il étant totalement inconnu et atterrit au sommet d'une étrange bâtisse. Quel étrange coup du sort avait-il provoqué il n'en savait rien.

Les réponses viendraient d'elles-mêmes.