En quelques secondes, le blond dû se couvrir les oreilles avant de se retrouver par terre devant ce foutu peintre qui hurlait à qui voulait l'entendre, ou ne voulait pas (ce qui était le cas de Ciel) qu'il ne ferait pas son mime... Non content de ridiculiser un majordome sans maître, il essayait en plus de resquiller ?! Ciel se releva promptement et souleva le brun par le col avec son habituel sourire et le secoua comme un prunier, sans élever la voix d'un hertz

Alors après m'avoir humilié, vous tentez d'échapper à votre sort ? C'est tout bonnement hors de question petit peintre stupide et arrogant

Sa main tremblait légèrement, ce gueux se fichait de qui en disant cela, non mais vraiment... Dans un accès de rage contenue derrière son sourire, il balança le corps du brun sur le canapé et sortit son épée en fixant le tas de tissu informe que le peintre était devenu

Maintenant ça suffit les enfantillages. Relevez-vous et allez faire ce mime, arrêtez de faire l'enfant.

Ciel ferma les yeux et s'assit sur l'accoudoir du canapé, le fil de la lame contre la main du brun. Maintenant qu'il était échauffé, le blond ne voulait pas laisser ce manant s'en tirer à si bon compte

"Enfantillages" qualifiait exactement le mime qu'allait devoir faire Alexandro sous la menace de l'épée de Ciel. Le peintre venait de faire un vol plané et de s'écraser par terre, mais le majordome tenait absolument à le relever de son humilliation et à le forcer à continuer le jeu. Il obeit donc à la loi du plus fort et se releva, les jambes tremblantes, avant de regarder l'autre et de s'asseoir. Il trouvait que la chose à mimer etait ridicule ! Et il ne voulait toujours pas mimer, mais il n'avait pas le choix.

Ainsi, il fit semblant d'attraper un objet et essaya de montrer qu'il en devissait la partie supérieur. Après avoir bien insisté sur le geste, il fit comme si il le remplissait et revisa la chose. Puis il fixa Ciel dans les yeux et murmura a l'intention du blond:

« Je suppose que ca vous amuse de voir un artiste de mon acabit, c'est à dire génial et magnifique, se plier en quatre pour mimer une chose qui ne lui ait pas famillière... Mais rier tant que vous pouvez maintenant ! Parce que je jure que cette situation grotesque va cesser bien vite et qu'a ce moment la je me ferais une joie de vous rapeller les castes dominantes de toute bonne société ! Misérable laquais !"

Il porta ensuite l'invisible objet jusque ses lèvres et le téta avec une moue dégouté, à cause du ridicule de la situation. Lorsqu'enfin il jugea que le mime avait été assez long et sufisament clair, il releva le nez vers son tortionnaire et murmura a l'intension de Ciel:

«Ne me demandez pas de le refaire parce que c'est non ! J'ai ete suffisement clair pour que vous ne vous trompiez pas dans vos suppositions et que nous puissions enfin sortir d'ici ! Alors merci de bien vouloir vous dépecher ! »

Il fixa ensuite les yeux vairons de Ciel sans rien dire et en soupirant bruyament, tappant doucement du pied par terre.

Le blond resta interdit, un fou rire monstre le prenant à la gorge. Il resta silencieux et se contenta d'observer. Avec un léger soupire devant le manque d'entrain du brun, il s'étira et s'allongea sur le canapé en regarda en coin le peintre. Une fois son mime terminé, le blond s'étira longuement car quelque chose le gênait et bailla un peu puis posa ses jambes sur le dossier du canapé en retenant ses cheveux plus loin. Il finit par dire doucement

Je ne sais pas, tuez-moi si ça vous amuse. mais je ne suis pas un laquais, et la prochaine fois, vos boyaux viendront recouvrir joliment les murs de cette pièce

Avec un ton calme et un sourire tout à fait charmant, le majordome se rassit en s'étirant. Il se sentait un peu mal, sûrement la déshydratation ou quelque chose de ce genre. Dans un autre murmure, il ajouta

Je suis désolé, mais, vu... cet endroit... Il semblerait que je ne connaisse pas ce mot

Le blond sourit quand même et se releva avant de chercher quelque chose dans ses poches. Rien... Juste un mouchoir qu'il avait sorti plus tôt, quelques bandages -d'ailleurs il se demandait d'où ça sortait- une fiole remplie d'un liquide bizarre qu'il ne voudrait goûter sous aucun prétexte et quelques pièces d'argent et d'or. Il fronça très légèrement les sourcils et finit par trouver ce qui le piquait depuis tout à l'heure, une rose à moitié fanée. Il soupira doucement et, avec son habituel sourire, la rangea de nouveau dans les poches de sa cape. D'un air légèrement absent, il repassa dans sa tête les gestes du brun, rien ne lui venait à l'esprit...

[je sais ce que c'est (c'est à dire un biberon), mais Ciel est trop vieux/loin historiquement pour connaître '-']