Je n'aime pas trop parler de moi mais puisque je suis obligé, allons-y.
Tout d'abord je suis un adolescent de taille moyenne et de poids moyen. Je suis ni le plus petit, ni le plus grand de ma classe mais je peux facilement mettre un mec avec deux têtes de plus que moi  hors d'état de nuire; parce que oui je pratique les arts-martiaux; je suis même plutôt fort. Certaines filles trouvent que je suis mignons et que j'ai une belle musculature, mais je m'en fiche car je sais que c'est que du bluff.
J'ai les yeux bleus souvent dans le vague, sans réel lueur qui paraisse presque éteints. Ca fait peur à certains mais bon, ils n'ont qu'à pas me regarder. Mes cheveux sont plutôt longs et sont blonds; même si le soleil les fait parfois paraître bruns.
Depuis mon "accident", je porte des traces de coupures un peu partout mais mon visage semble avoir été miraculeusement épargné.
Voilà pour le physique

Je déteste parler de ce qu'il y a dans ma tête mais bon, je vais faire un effort.
Je suis premièrement un solitaire. Loin d'être à l'aise en public, je préfère la compagnie de mes livres ou de mes pensées. D'ailleurs, grâce à ma lecture je me suis forgé une excellente culture générale qui m'a permis d'être le premier de mon collège. Mais tout ça, c'est du passé, et si ça l'est c'est à cause de cette traitresse de Mathilde. J'y reviendrais. Mais bon rien ne m'étonnes plus de la part des autres. J'ai enfin compris que les mots amitié, amour et confiance ne signifiaient rien, qu'ils n'était que des images peintes par les autres faites pour vous atteindre et vous faire souffrir plus facilement. Mais après mon accident, j'ai appris à me forger une carapace contre tout le monde et les mots confiance et compassion ne signifient plus rien pour moi. Peut-être suis-je paranoïaque, mais ceux qui ne le sont pas sont fous, où juste stupide. Dans le monde où nous vivons, j'ai compris que c'était le seul moyen de survivre, et encore plus sur NA ...

J'ai toujours vécu seul, en retrait par apport aux autres.
Je pense que cela vient de mes parents. Comme tout les autres ils m'ont abandonnés dans un accident de voiture. On me dit de ne pas leur en vouloir, que ce n'est pas de leur faute mais après tout, pourquoi croirais-je des gens qui m'ont placés dans un orphelinat aussi affreux ? J'ai eu une enfance difficile, je ne le nie pas. Les personnes de l'orphelinat nous méprisais et nous détestaient, nous autres orphelins. Et en plus de ça, je faisais peur aux autres. Enfin bref. J'ai appris à grandir seul, sans personne sur qui m'appuyer, sans amis, sans famille. Mais bon, à quoi ça sert de toute façon ? Des personnes qui vous aime mais qui vous méprise en cachette ...
Bref. J'ai été ensuite placé dans une famille vers l'âge 7 ans qui a ensuite disparut avec le coffre d'une banque en me laissant seul à mon entrée au collège. Officiellement, j'étais toujours sous leur tutelle, j'avais donc un manoir pour moi seul. Au collège, je n'avais pas d'amis. Tant mieux c'était inutile. Mais même en lisant autant de livre que je voulais, je pense que j'aurais sombré dans la folie si je n'avais pas rencontré Mathilde. Ah, je me souviens la première fois que nous nous sommes vus. Elle était nouvelle et j'avais été chargé de lui faire visiter le collège. Nous sommes ensuite revus après les cours autour d'un café et nous avons commencés à sortir ensemble. En y repensant, je me demande quand même comment une personne qui avait l'air si sincère, si aimante à pu me faire une chose pareille ...
Nous étions heureux, je commençait à devenir plus ouvert, à voir des amis et tout allait pour le mieux jusqu'à ce jour de novembre 2013. Je m'en souviens bien, on était au café pour fêter nos deux ans de vie ensemble. Mais je voyais que quelque chose n'allait pas. Mathilde se forçait à sourire, ne rigolait pas à mes blagues avec le même entrain que d'habitude. J'allais lui demander ce qui n'allait pas quand elle l'a dit.
C'est incroyable de songer à quel point une phrase si simple, si insignifiante que "On doit s'arrêter là, je ne peux plus" peut avoir un impact aussi gros sur un écosystème aussi complexe que celui d'un être humain.
Et puis elle s'est levée et est partie. Comme ça.
La nuit est tombée. Je ne savais pas combien de temps j'avais passé assis sur ce banc avec mes idées noire, mais ca devait surement faire quelques heures. J'allait me décider à me lever quand j'ai entendu un cri. Le cri. Le cri de la voie apeurée et effrayée de Mathilde. Alors, oubliant ce qui c'est produit au café, je courus vers l'origine de ces cris et je suis tombé nez-à-nez avec Mathilde en train de se faire agresser par trois bandits armés de couteau. N'écoutant que mon cœur, je bondit entre elle et les bandits, essayant de la protéger. Je suis fort en arts-martiaux, mais quand mes adversaires sont trois et ont des couteaux, c'est autre chose. Je me suis battu du mieux que je pus mais j'ai quand même été dépassé par le nombre. Tailladé de partout je me suis sentis tomber sans que mon corps ne puisse se relever. Alors la police est arrivé et les bandits se sont enfuis. Je ne pouvais toujours pas bouger mais je voyais toujours Mathilde pleurer sur mon corps. Je la voit qui dans un geste solennel, me ferme les paupières; que je n'arrive pas à rouvrir. C'est fini. Je suis du passé.