─END─ Qui va trouver le Valet de Coeur? [ PV Clan Cœur ]

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Il pleuvait. Et ça n'arrangeait pas Angelina. Les gouttes ruisselaient sur ses mèches rousses et lui glaçaient le sang. Elle portait toujours ses bottes noires qui cachaient sa seule arme : un poignard. En revanche, elle avait dut remplacer sa veste à capuche déchirée par un haut élégant certes, mais qui ne la protégeait pas de la pluie. Et ça, la demoiselle le regrettait. Parce que si ses cheveux étaient trempés, alors ça bousillerait sa coiffure. Mais bon, ce haut lui allait si bien, et il laissait juste voir le petit coeur tatoué sur le haut de sa poitrine. Elle soupira. Heureusement que son maquillage était waterproof... Elle avait eu la présence d'esprit de récupérer une trousse de maquillage dans le magasin où elle s'était changée, et même si le maquillage qu'elle avait trouvé était de moins bonne qualité que celui qu'elle avait chez elle, c'était toujours ça de pris. En fait, elle s'était arretée un moment dans une grande surface, où elle avait eu le temps de prendre quelques vêtements, un sac, et d'autres choses indispensables pour elle. Mais elle avait dut partir bien vite à cause de l'arrivée soudaine de monstres... C'est ainsi qu'elle se retrouvait sous la pluie, en train de marcher en cherchant un abri convenable et digne d'elle, quand même. Elle n'allait pas s'abriter n'importe où non plus, il ne fallait pas rêver.

La rousse n'avait pas rencontré grand monde pour l'instant... Elle avait visité à peu près la moitié de la ville dévastée mais avait vu très peu de gens, pour trop de monstres à son goût. Elle avait vaguement compris qu'il y avait des clans dans ce monde, et avait supposée qu'elle appartenait au clan Coeur au vu de son tatouage. Oui bon, résonnement basique mais pourquoi se compliquer la vie? c'était déjà assez dur de survivre comme ça. Enfin bref, toujours est-il qu'elle cherchait les Coeurs. Ils étaient sûrement perdus sans elle non? c'était évidement, personne ne pouvait se passer d'elle. Quoi qu'il en soit, la demoiselle marchait dans les rues, évitant les flaques d'eau et les trous de la route défoncée. Finalement, elle arriva devant... Un atelier. Un atelier qui devait appartenir à un chapelier apparement, si on croyait l'enseigne et la vitrine. Le bâtiment avait l'air intact, pas trop dangereux et relativement confortable par rapport aux autres constructions. C'est cette raison qui poussa Angelina à pousser la porte et à entrer, prudement, ne sachant pas trop à quoi s'attendre, prête à sortir son poignard au moindre signe de danger.

Le peintre était assis dans un coin sombre, son chapeau visé sur son crâne pour ne pas le perdre dans les horreurs que l'artiste fou avait conçu pour coiffer des têtes en bois, mainequin silencieux qui souffrait en silence de leurs dignités perdu à cause des chapeaux ratés. Il s'ennuyait, cet Alexandro, car Remy lui avait confier la garde des lieux, à LUI, pour le punir de ses avances trop répétés sans doute, envers elle... Ou aoors parce qu'il l'avait épier dans son bain ? Mais il avait une raison à cela, alors pourquoi cette haine ? Il lui avait pourtant dit que c'était à titre artistique, pour faire un nue d'elle...

« Je m'ennuie... Si seulement une demoiselle... Belle... Adulte... Avec du charme... Pouvait apparaitre comme par magie devant moi, là.... Au moins je pourrais passer le temps... »

Il regarda par la fenêtre, la pluie tombée, et faillit s'endormir, ses mains gantés posées sur ses genoux et ses vêtements en état... Médiocre, les franfreluches ayant depuis longtemps été arrachés, le tissu de luxe souillée de terre, les décorations soyeuses macculés de bout. Ce vêtement était à lui seul le résumé de la vie actuelle d'Alexandro, celle de joueur sur le Plateau de Jeu, dans un monde anormal...

Soudain, le passage d'une forme féminine à travers le rideau de plus reveilla l'homme, qui se frotta les yeux et observa l es évolutions de la rousse sous le décor pluvieux. Elle semblait trempée, et Alexandro soupira en espérant que cette personne soit une coeur, car c'etait la condition essentielle pour qu'il autorise la femme a entrée ici. Il regarda la plus s'abbattre sur les carreaux mouillés et alla chercher son chevalet, une toile et un crayon pour peindre la forme féminine érrante sous l'eau, vision très poétique celon lui.

Le grattement de la plume sur le tissu, pour délimité les formes du corps, entrait en résonnance avec le son extérieur de la pluie frappant le sol, en un concerto repossant et envoutant, quand soudain la fille entra dans la pièce. Belle rousse bien habillé, envoutante créature, Alexandro se dressa aussitôt sur ses pieds pour l'accueillir, avec un manque de prudence que Remy aurait puni. Il salua la femme d'une révérence et commenca un monologue:

« Bien le bonjour dans la maison des Coeurs, belle demoiselle. Vous n'etes pas trop mouillés ? Attendez, je vais vous debarasser de votre veste... Je suis Alexandro, peintre de Florence, et vous ? »

Il attrapa ainsi le haut de la fille et le ota, le mettant à sécher près du mauvais feu brulant dans la pièce, et il sourit à la fille en la détaillant du regard, jugeant par la beauté physique avant de connaitre le caractère de la créature qui se tenait devant lui. Le tatouage en forme de coeur était visible sur le haut de la poitrine de la rousse, et il sourit en songeant à l'emplacement du sien.

« Mais comment vous appelez vous ? »

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Pour tout dire, notre rousse ne s'attendait pas à ça. Elle pensait trouver le commerce vide en fait. Sauf qu'elle était loin de s'imaginer qu'il y aurait quelqu'un dedans, et même mieux, que c'était la base d'un clan. Et que ce clan était le sien. Enfin bref, pour l'instant, ça elle ne le savait pas encore. Quoi qu'il en soit, elle entra dans l'atelier poussiéreux, un peu sale. Devant ce qui avait été des vitrines sans doute, on pouvait voir les têtes des mannequins coiffé de chapeau de toutes sortes... et plus ou moins réussi aux yeux d'Angelina. Mais elle ne pris pas le temps de détailler plus l'endroit car... elle se fit accueillir par un jeune homme, un brun, d'une vingtaine d'année environ. Bon, première surprise. Elle voulut prendre la parole pour lui demander qui il était, qu'est ce qu'il faisait ici, wtf, qu'est ce qu'elle-même faisait ici accessoirement etc... mais la demoiselle n'en eut pas le temps. Il fit une révérence qu'Angelina jugea dépassée vu l'époque à laquelle elle vivait, mais au moins, il ne manquait pas de respect envers elle... pour le moment. C'était déjà ça non ?

Bien le bonjour dans la maison des Coeurs, belle demoiselle. Vous n'etes pas trop mouillés ? Attendez, je vais vous debarasser de votre veste... Je suis Alexandro, peintre de Florence, et vous ?

Et sur ce, il se saisit de la veste trempée de la rousse pour la mettre à sécher. Mmh, à part le côté pour le moins surprenant et décalé par rapport au principe du plateau de jeu, Angelina fut plutôt satisfaite : enfin un qui reconnaissait sa supériorité du premier regard ! Il paraissait le plus sain d'esprit de tous les joueurs que mademoiselle avait rencontrer ici. Bon, il y avait quand même deux trois choses à corriger chez lui, comme la manière dont il avait de la regarder en ce moment, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir : il n'était pas le premier à la détailler comme ça, elle était tellement belle ! Puis autre chose retint son attention : il avait parlé de la maison des Cœurs... alors cet atelier était une sorte de base, de QG ? Et si c'était celui du clan cœur, alors elle en faisait partie à en juger par son tatouage.

Mais comment vous appelez vous ?

Ah oui tient, se serait pas mal de savoir qui était cet homme... après tout c'était le premier cœur qu'elle rencontrait.

Angelina Pasternack...

La réponse de la demoiselle fut brève, elle avait prononcé son nom tout en regardant autour d'elle histoire de détailler un peu plus les lieux.

Et toi, qui es tu ?

ben oui, il était normal qu'il la vouvoie mais qu'elle, elle le tutoie, enfin quand même un peu de bon sens !

Spoiler:

Il avait mal entendu ou elle était malatendante ? -il excluait mentalement la stupidité des causes possible.- En effet, la jeune femme venait de lui redemander qui il était, alors que le peintre lui avait déjà spécifier son identité. Il soupira et aborda son sourire le plus charmeur, en réfléchissant à toute vitesse sur les propos qu'il allait lui tenir, puis aborda la jeune femme avec une boutade:

« Comme je vous l'ai dit un peu avant, je suis Alexandro Derrechi, serviteur de la Reine de Coeur Remy Makepiece, peintre très réputés en Italie et dont les toiles ont fait des milliers d'émules à travers tout les siècles qui ont suivit le mien... Je suis également célibataire, et j'aime les femmes qui, comme vous, possède un charme frais et une beauté qui n'as égale que leurs gloires... Comme vous. »

En lui parlant, il lui avait pris la main et caresser les doigts tendrement, avant d'aller lui faire un baisement à la fin de sa tirade. Il la regarda intensément et alla lui remettre une mèche en place.

« Que diriez-vous d'aller manger un morceaux dans un coin de cette sordide boutique ? Un bon petit repas bien copieux en regardant la pluie tomber et en discutant de tout et de rien avec en fond une simple lueur de chandelles ? »

Il l'entraina par la main devant son tableau en souriant, pour lui montrer innocement son talent, souriant tandis qu'il fit mime de regarder par la fenetre la pluie tomber, pour laisser à la femme le temps de s'extasier sur la toile représentant la femme sous la pluie, tout en nuance légère de gris et en beauté. Il caressa doucement le verre et murmura avec une certaine tendresse...

« J'espère que Remy va bien... Et cette pluie qui n'en finit pas... Nous voilà coincé..."

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Ah oui c'est vrai, il lui avait déjà dit qui il était. Bah, pas grave. Comme ça il lui avait appris le nom de la reine de Cœur. Sinon, il reconnaissait sa beauté, mais de toute façon c'était évident non, qu'elle était bien supérieur ? Mais il était un peu trop proche... Angelina n'aimait pas sa façon de prendre sa main, même si c'était pour faire un baisemain au final. Il faudrait qu'elle le remette en place bientôt... Elle n'apprécia pas non plus la liberté qu'il prit en remettant une de ses mèches rousses en place. Il avait des bons côtés comme reconnaître sa supériorité, faire partie des cœurs etc, mais il prenait trop de libertés vis à vis d'elle.... beaucoup trop. Il lui proposa ensuite de manger avec lui, avec en fond "une simple lueur de chandelles".

-Manger ? Mmmh... non merci.

Non, elle n'avait pas faim. Et c'est pas parce qu'elle était dans un autre monde remplis de monstre, de gens bizarre et avec que du maquillage bas de gamme qu'elle devait faire une entorse à son régime. Alexandro la conduit devant un tableau. Magnifique c'est vrai, Angelina ne pouvait pas le nier, le talent du peintre était évident. Le tableau représentait une forme féminine sous la pluie, tout en gris. La rousse observa un moment le tableau tandis que le peintre était à la fenêtre et murmurais des paroles à propos de Remy - sans aucun doute la reine de Cœur - et de la pluie. Enfin, Angelina se retourna, passant en même temps une main dans ses cheveux pour réajuster son brushing.

-C'est donc ici la base des Cœurs... Et, on est nombreux ?

Bon alors, la rousse n'avait pas faim, et avait grimacer à cause des manières dont tu l'entourais. Il est vrai qu'avec ta tête d'algue, et ton sourire enjoleur, il y avait de quoi se poser des questions sur le fond de tes pensées, et -heureusement pour toi, pauvre peintre dépravé- un télépathe aurait sans doute fait une syncope devant le film mental qui se déroulait ay font de ton crane. Bref. Maintenant, tu te servais astucieusement du reflet de la vitre pour, comme tu le dirais toi même avc tes manières, "prendre les proportions du manequin", ce qui signifiait en terme moins alambiqués "mater la belle femme dans le voin là-bas."
Tu avais attirer l'attention de la femme en lui parlant de cette fameuse Remy, TA Remy, et tu pouvais donc te tourner vers la rousse pour répondre à ses questions.

« Oui, nous somme actuellement dans la base des Coeurs, Mademoiselle, et ce lieu est également appellé... "l'Atelier du Chapelier Fou..." Car il faut vraiment être fou pour creer des monstruosité pareille ! »

Alexandro fit donc deux pas vers l'une des affreuses tête de bois, grossièrement taillée, et attrapa l'hideux couvre-chef qui coiffait la statue. Il tournat ce chapeau plat à large bord, doté d'une forme arrondit sur le dessus, et ornée de fleur fanée, le tout mélangé donnant des nuances violette, verte, jaune et marron. Rien que la vision de cette chose aurait fait avoir une syncope aux stylistes modernes, à l'exception de quelques individus.

« Et aussi... Je ne connais que la Reine et vous... Donc je suppose que nous ne sommes que trois... Et que les autres sont mort et/ou disparu pour le moment... »

Il avança vers la rousse, et la fit reculer contre le mur, avant de caresser sa joue, mu par une soudaine envie de voir jusqu'ou allait pouvoir aller son impudence d'artiste. Il se pencha a son oreille et murmura de sa voix rendu volontairement plus grave et trainante:

« La vie ici est dangereuse... Vous voudrez un garde du corp ? Car, sans un homme fort pour vous protegez... Vous risquez de finir comme ces pauvres gens mangés par les espèces de loups qui rode dehors... Alors ? »

Il ajouta doucement, murmure presque inaudible pour donner l'illusion d'une confidence secrete, d'un possible choix et aussi jouer avec les nerfs de la rousse. Précisons que la main du peintre caressait maintenant la joue de la rousse, doucement, comme si c'était une petite chose fragile.

« Bien sur, mes services ne sont pas gratuits... Il n'y a guère que Mlle Makepiece que je peux servir sans rien demander... Alors pour vous, mon prix sera... Hm... »

Il recula prestement en sentant que l'autre allait surement le frapper, et s'écria:

« Un tableau ! Oui, un tableau ! J'ai envie de peindre votre visage si esthetique, si pur... Alors je voudrais vous peindre. Donc je voudrais vous demander si je pouvais vous peindre, en echange de ma protection. N'est ce pas un marché acceptable ? »

Il alla ensuite préparer sa peinture en souriant, insouciant, mélangeant pigment, de la gomme et de l'eau, pour préparer toute les nuances rousses et brunes dont il aurait besoin pour les reflets de la chevelure d'Angelina Pasternack. Tout en melangeant les peintures colorées, il reprit la parole.

« Et sinon, vous etes dans le Plateau depuis quand ? »

Invité

Angelina examinait la pièce tandis que le peintre répondait à ces questions. L'atelier du Chapelier fou hein... ouais c'était crédible, au vu de ce que la rousse qualifiait d'horreurs sans nom présentées sur des mannequins. Ce n'était pas ici qu'elle arriverait à trouver des vêtements de rechange... Heureusement qu'elle avait fait le nécessaire avant d'arriver ici. Bon. Il venait de lui dire qu'il ne connaissait que cette Rémy et elle, ce qui amenait les membres du clan Cœur au nombre de trois. Ils n'allaient pas aller bien loin avec aussi peu de membres... heureusement qu'elle était là pour remonter le niveau !

Elle allait pousser sa réflexion au fait que les Cœurs ne seraient rien sans elle mais le peintre décida de prendre des initiatives.. qui ne plurent pas du tout à la rousse. Il s’avança vers elle jusqu’à la faire reculer contre un mur. Rah, c'était quoi ça ? on se croyait dans un mauvais film ! Puis l’ingrat eut l'audace de caresser sa joue. Personne ne caressait la joue de mademoiselle Pasternack. Le regard - la spécialité d'Angelina à vrai dire - qui avait refroidit les ardeurs de beaucoup de jeunes hommes trop entreprenants allait le lui faire comprendre. Sauf que le peintre se mit à lui murmurer à l'oreille. Et là, il allait trop loin. Sauf que, même si la demoiselle était furieuse, le peintre avait raison : toute seule, elle n'était pas vraiment de taille à survivre face aux monstres. Un geek brun lui avait déjà sauvé la mise une fois, elle ne tenait pas à se retrouver dans la même situation une deuxième fois. Et puis, avoir quelqu'un à son service, ça lui plaisait. Beaucoup.

Mais là, tout de suite, elle était furieuse. Elle allait sans doute frapper le peintre d'une minutes à l'autre. une chance pour lui, il eut la présence d'esprit de reculer. Oh oui, sage décision. Parce qu'il n'allait pas tarder à s'en prendre une. Notre rousse ne supportait pas qu'on se conduise ainsi avec elle. Caprice de princesse ? oui sûrement.

Alexandro finit cependant par convaincre la capricieuse demoiselle : il voulait la peindre en échange de sa protection. Et franchement, ça l'arrangerai - et la flattait aussi, soit dit en passant. Elle releva la tête fière, mais froide.

- Très bien, on fait comme ça. Je pose pour toi et tu m’accorde ta protection. Mais c'est tout, ne vas pas t'imaginer quoi que ce soit d'autre.

La rousse fit quelque pas dans la boutique pendant que le peintre préparait son matériel.

Je suis ici depuis... 3 ou 4 mois je crois. Et toi ? ça fait longtemps que tu a rencontré la Reine de Cœur et est arrivé ici ?

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You're so... a-and... I... he... ?

Saloperie de pluie de mes deux. Alors oui, ça manquait cruellement d'élégance. Mais c'était tout ce que j'avais en tête actuellement. Je suis là, comme un con à courir sous les grosses gouttes aqueuses qui ont redoublées d'intensité depuis que je suis parti. Pourquoi a-t-il fallu que j'aille aussi loin ? … hein ? Quoi, vous voyez pas de quoi je parle ? OK, je la refais pour ceux qui ont dû s'endormir pendant la pub.
Il faut savoir qu'on a trouvé une base avec Alexandro, mais ça vous devez déjà le savoir. Un magasin bourré de chapeaux hideux, mais c'est toujours ça. Le truc c'est que pour le moment on est vraiment les deux seuls Cœurs. Seuls. Alors oui, c'est un bon garde du corps, mais je le trouve justement trop près de ce dernier. Qu'il soit sous le charme passe encore, mais ses avances répétées ont fini par m'agacer et je suis parti prendre l'air en lui collant la surveillance des lieux sur le dos. Et plutôt que de rester planter devant la porte, j'ai commencé à m'éloigner.

À TROP m'éloigner. Je m'en suis rendu compte quand j'ai atteint le centre commercial. Mais pourquoi ne pas en profiter, du coup, hein ? Je suis rentré pour partir en quête de fringue de rechange. Et c'est là que l'averse a décidée de s'abattre sur le Plateau. C'est à se demander si ce n'était pas programmé pour ce moment précis où j'étais seul et loin de la base. Merde. J'ai attendu un peu, puis le stress m'a pris petit à petit à la gorge. Un monstre pouvait surgir n'importe quand, ou un membre d'un clan ennemi, ou même un paparazzi... Non, je refusais de prendre le risque d'affronter ça. J'ai passé ma nouvelle sacoche à bandoulière ─ chourée dans une vitrine ─ par-dessus mon épaule après l'avoir bourré d'autres trucs piqués au passage et a commencé à courir dehors. Notez que oui, je n'avais pas de capuche, et j'aurais pu prendre un parapluie dans un magasin mais ils étaient tous moches ou défoncés.

Et j'en suis là. À parcourir le trajet dans le sens inverse à une vitesse non-négligeable. Heureusement pour moi, j'avais pris l'habitude de laisser mes chaussures trop encombrantes de côté pour porter plus souvent des baskets, un minimum classieuses mais surtout, qui me permettaient de progresser dans ces zones chaotiques et impraticables sans trop de soucis. Et c'était pareil pour le reste de ma tenue : j'avais fait l'effort de ne rien mettre avec trop de chaînes, d'accessoires ou autres ; juste un jean noir et une veste un peu épaisse au col assez large pour couvrir jusqu'à mon menton. Je réalise que c'était jusque là le meilleur choix de vêtements jamais fait sur ce Plateau... C'est vrai quoi, rester simple mais beau n'est pas compliqué et mine de rien, j'étais presque arrivé à la base, trempé mais entier. Pas de blessures, pas de sang, pas de tâches, juste de l'eau. J'aurais au final juste à me sécher. En fait je suis génial, en plus d'être magnifique physiquement, intelligent aussi, et puis incontestablement classi─

Stop.
Attendez. Je m'arrête pour m'assurer que je ne rêve pas. Je suis arrivé à la base, là n'est pas le problème. En passant à quelques mètres de la bâtisse mon œil s'est distraitement baladé en direction de la fenêtre comme pour inconsciemment vérifier qu'Alexandro était toujours là. Oui, il est bien là. Mais c'est quoi ça ? Ou plutôt, qui ? Tous les deux semblent... proches. Trop peut-être ? Le peintre ne semble pas sur ses gardes ou agressif, donc ce n'est pas un ennemi ? De toute manière j'en aie assez de cette pluie, alors je ne me pose pas plus de question et pousse la porte du magasin. Et là, ô surprise.
Une fille. Non, femme. Magnifique. Du moins bien plus que ce que j'avais pu voir dans ce monde jusque là. Je fais un rapide calcul dans ma tête. Je ressemble actuellement à un homme, mais mon chien de garde a pu lui parler de ce que je suis réellement... je prie pour qu'il n'ait pas fait la boulette. Ne sachant par conséquent pas quelle attitude ou voix prendre, je me contente de fermer la porte sans la quitter des yeux, comme absorbé. D'ailleurs je me calme un peu, je me rend compte que je dois avoir un regard d'ahuri. Hé, ce n'est pas un cœur sur sa poitrine ? Mais alors … ? Je jette un œil interrogateur vers Alexandro en cherchant un signe, un indice, quelque chose...

Le peintre alla préparer ses pigments et les nuances dont il aurait besoin, en souriant joyeusement : le tableau se dessinait déjà dans sa tête, il avait une idée précise de la manière de peintre l'orgueilleuse Angélina. Tandis que ses mains s'affairaient à préparer la palette de couleur, il fredonnait doucement un air, sans doute une valse, danse qu'il appréciait particulièrement dans les soirées mondaines comme celle de la noblesse de Florence.

Alors que le peintre se concentrait sur les nuances et brodait mentalement, la jeune femme répondit à sa question et lui indiqua qu'elle était ici depuis trois mois sans doute, ce qui était à peu près la même période que celle d'Alexandro. Bien sur, c'était une estimation humaine, car en réalité, le nombre de mois écoulé depuis la création du plateau de jeu sur ce dernière n'avait pas atteint 3, et tourna à ce moment là au environ de 85 jours. Bref, cela ne nous intéresse pas plus que ça, non ?

Alexandro se concentra et répondit à la question en portant sa palette de couleur vers la chaise qu'il avait installé devant le chevalet. Tout en saisissant un pinceau, il annonça à la jeune femme d'une voix sans réelle tonalité:

« Moi aussi, cela fait environ trois mois… Ou deux, je ne sais plus… Et ça fait un mois que je la connais… Mlle Makepiece est une femme délicieuse… »

A vrai dire, il n’était pas plus conscient de ce qu’il disait que ce qu’il faisait : sa capacité latente venait de refaire surface et il se sentait attirer par le noir, les ténèbres. Ses yeux devinrent vides tandis que son corps passait dans une sorte de pilotage automatique. Il attrapa le pinceau et ses doigts semblèrent briller un court instant, avant qu’il ne débute la toile qu’il avait commencé à peindre.

Il n’y avait pas de mots pour décrire l’allégresse que l’on ressentait dans le mouvement du pinceau, l’aisance dans la main du peintre, l’énergie qui se dégageait de chaque geste que faisait Alexandro. En le voyant faire, on se sentait happés vers une autre planète, un autre monde plus bancal, flou, louche. Un monde artistique. Les traits de la jeune femme commençait à naitre sur la toile, une forme d’abord incertaine, puis très représentative de cette jeune fille. Angélina, qui était assise face à lui, ne pouvait pas voir la moue moqueuse et arrogante que le peintre dessinait à son visage, la tenue séductrice qui ornait son corps et ses formes, la coiffure audacieuse, au charme sauvage et attirant que le peintre avait peint sur la tête pâle de la demoiselle. Après qu’il eut finit le corps, tu en nuance de couleurs chaudes, il s’attaqua au fond, un paysages enneigés de Russie, qu’il n’avait pourtant jamais vu de sa vie. Le portrait qu’Alexandro venait de peintre était le reflet de l’âme du Valet de cœur, et il ajouta la touche finale en ajoutant deux tache rouge sombre en bas à gauche de l’œuvre, pour les deux vies qu’elle avait brisé.

Lorsque cette œuvre fut achevée, il sortit de sa transe. Remy entrait à ce moment là, et avait une vue directe sur ses œuvres pleine de vie et de couleurs, ce qui ne manquerait pas de la rendre jalouse si on la comparait aux autres portraits qu’avait fait le peintre pour elle. La Reine de Cœur pouvait même en crever d’envie, car cette œuvres était une réussite complète. Et Alexandro ignora la jeune femme qui venait de rentrer, n’ayant même pas pris note de son arrivé.

« Mlle… J’ai fini votre portrait… »

Murmura-t-il dans le silence étourdissant et religieux de la pièce, en quête d’une quelconque réaction chez son modèle. Cela faisait deux heures qu’il la peignait.

À l'extérieur, dans la pluie et le froid, une petite fille marchait seule, frigorifiée et surtout, perdue. Marionnette Winchester aurait donné n'importe quoi pour une poupée, un petit animal à serrer, juste de quoi tromper la solitude et se rassurer. Ses mains saignaient et son ventre criait famine. Son dos était couvert d'échymoses, résultats de quand elle avait été battue sur la place publique de Londres. Sa lourde robe traînait dans la boue et le corsage était bien trop grand pour elle. C'est qu'elle avait maigri, quand avait-elle mangé pour la dernière fois? Ça paraissait tellement loin, maintenant...

La fillette entendit un murmure, des paroles trop douces pour qu'elle en saisisse le contenu. Elle se retourna, chercha dans tous les sens, mais il n'y avait rien. Pourtant, la petite fille voyait vraiment quelqu'un.

-Tu es là? demanda-t-elle. Dis-moi où aller s'il te plait.

Pas un son ne lui répondit. La réponse lui vint de sa propre tête, la personne qu'elle voulait voir n'existait même pas. Mais Marionnette le voyait et l'entendait très clairement et attendait sa réponse.

La gamine tourna la tête vers une boutique. Il y avait un peu de lumière, donc des gens qui y étaient.

-Mais qu'est-ce que je vais faire, avec les gens?

Son ami imaginaire lui pointa ses mains. Elle les regarda avec curiosité. Oui, elle pouvait faire ça. Empoisonner tout le monde et ensuite, prendre ce qui l'intéressait et peut-être même manger un peu! L'idée seule lui donna la force de continuer. Elle pressa même le pas vers la boutique, mais trébucha de tout son long après quelques pas. L'eau froide traversa le lourd tissus de sa robe et quand elle se releva, elle était couverte de boue. Ça lui donnait envie de pleurer.

La gamine approcha de la maison et ouvrit la porte tout doucement, sans faire de bruit. Elle ferma les yeux de bonheur en recevant une bonne vague de chaleur, puis commença à épier les habitants. L'un d'eux était assis devant une magnifique peinture. Marionnette garda le silence, attendant qu'ils la voient. Elle était si fatiguée... elle devrait se sustenter avant de tout empoisonner, ce serait plus sur.

Invité

Mais c'était hyper fréquenté par ici ou Angelina rêvait ?! ça faisait trois jours qu'elle n'avait pas vu un chat et là c'était le défilé... Bon d'accord, depuis qu'Alexandro avait commencé à peindre il s'était écoulé deux heures. Deux heures de calme et de silence pendant lesquelles le peintre exerçait son art avec la plus grande concentration. Angelina avait regardé la pluie tomber pendant deux heures, en repensant à toutes ces heures perdues à regarder la neige chez elle... Enfin, au bout de ces deux heures, le peintre brisa le silence :

- Mlle… J’ai fini votre portrait…

C'est à ce moment là que ce fut le défilé. D'abord un homme à première vu, entra dans la boutique. Blond - un peu efféminé ? - au visage familier. Oui, décidément ce visage disait quelque chose à mademoiselle Pasternack mais quoi ?... Impossible de s'en souvenir. Enfin, elle finirait bien par retrouver où elle l'avait vu. Elle était maintenant sur de l'avoir déjà vu quelque part. Tout en refermant la porte, il fixait Angelina. Mmh, oui oui, elle était belle, elle le savait. Quoi, ce n'était pas pour ça qu'il la regardait ? Mais si voyons, quelle question. Elle jeta un coup d’œil vers Alexandro qui semblait ne pas réagir à l'entrée du jeune homme. Angelina décida donc de faire pareil. Elle venait d'arriver et elle ne connaissait pas tout de ce qui se passait ici alors autant faire comme le peintre, hein.

Elle contourna donc le chevalet et admirait la toile. Et elle était... magnifique. C'était un chef d’œuvre à l'état pur. Angelina ignorait comment il avait sut qu'elle venait du Russie mais ce tableau dépeignait exactement la nature de la rousse. Et pour tout dire il lui plaisait beaucoup. Cela devait sûrement ce voir sur son visage, qu'elle était satisfaite, très satisfaite.

-Parfait

Dit elle, simplement. Et là, ah, le défilé continuait. Cette fois, ce fut une fillette - les Dieux entraînaient même des enfants dans leur jeu détraqué maintenant ? - blonde elle aussi, qui était entrée discrètement. Le regard de la rousse se posa sur la gamine puis sur le jeune homme, se demandant qui ils étaient. Des Cœurs ? Ou des ennemis ?

Spoiler:

Réunion des cœurs ♥

Il n'y a pas de mot assez vulgaire pour décrire ce que tu ressens en ce moment, et écrire tout un texte rempli de 'Putain de bordel de merde' ne servirait à rien.
Ça va faire deux heures que tu marches sous la flotte. Comme par hasard, ça a commencé au moment où tu sortais de l'immeuble où tu étais planqué avec une certaine William, après que vous ayez eu une super discussion. Une espèce de... de... euh, créature est arrivée et ne pensait apparemment qu'à vous faire la peau, alors vous vous êtes taillés vite fait de là, chacun de votre côté. Et tu t'es encore une fois retrouvé dans le centre commercial où tu t'étais fait attaquer encore plus tôt par des rats et une araignée. C'est à se demander ce que tu as fait au monde pour que toutes les créatures te tombent dessus les unes après les autres.
Non mais SÉRIEUX.
Tu restes un instant dans un magasin pour voir si la pluie cesse, attrapant un parapluie au cas où. Visiblement, le temps ne va pas s'améliorer. Il te faudrait un endroit safe et confortable pour dormir, mais dans ce genre de magasins, c'est pas gagné. Alors tu ressors.

De la flotte, encore et encore, sans que ça s'arrête. Tu gueulerais bien si ça pouvait servir à quelque chose. Au moins, avec ce parapluie, ça limite les dégâts que ton blouson pourrait subir. Mais tu as l'impression que tes pieds sont trempés, et ce n'est pas franchement agréable.
Tu continues pendant un bon quart d'heure avant de voir une lumière, au fond. Tu accélères un peu et arrives devant une sorte... d'atelier. Il y a déjà du monde à l'intérieur. Deux hommes (dont un blond com- NON NE TE METS PAS A PENSER A LUI), une femme sexy, et une petite fille. Tu fais la moue. C'est certainement bien plus confortable que les boutiques, mais c'est d'jà bondé.
Curieux, tu t'approches un peu plus. Et là, sur la poitrine de la femme, tu vois un cœur. C'est ta chance. Pas trop tôt...

Tu t'avances jusqu'à l'entrée et pénètre lentement dans l'étrange endroit, espérant ne pas te faire virer.

L'arrivée des deux autres individus fit sortir Alexandro de sa transe. Il se releva brusquement et salua Remy d'un garde à vous presque impeccable, avant de se tourner vers l'individu qu'il jugeait le plus dangereux : Damon. Ce n'est pas parce qu'il était tout aussi carré que lui, ou bien légèrement musclé qu'Alexandro se méfiait de lui, non : cet homme possédait une sorte de charisme qui attirait et rendait jaloux le peintre. Par sa simple présence dans l'atelier, le mâle se sentait agressé. C'est pour cela qu'il attrapa sa canne-épée et se dirigea d'un pas vif vers l'autre homme, une aura agressive autour de lui.

« Qui êtes vous pour pénétrer sur le territoire du clan cœur ? »

Il dégaina aussi sec sa lame pour la placer sous la gorge de Damon, le contraignant à l'obéissance par ce simple geste. Surveillant également du coin de l'œil la petite, il entendit distraitement Angélina flatter son œuvre, ce qui lui arracha un petit sourire de sotte vanité.

« Merci ma chère… Mais si vous pouviez m'aider à contrôler ses deux nouveaux arrivants, votre aide serait la bienvenue. »

Spoiler:

Invité

Décidément, on avait toujours besoin d'elle. Enfin. Et d'ailleurs, le défilé continuait parce qu'un homme venait d'entrer dans l'atelier. C'était la première fois depuis son arrivée qu'Angelina voyait autant de monde réunit au même endroit, au même moment. C'était sûrement elle qui attirait autant de monde, comme les fourmis sont attirées par le sucre ~. Quoi qu'il en soit, la rousse avait à faire à plusieurs choses : premièrement, il semblerait que le blond dont le visage disait décidément quelque chose à Angelina était... la reine de Cœur ??? Ben oui, vu le salut auquel il - ou elle ? - avait eu droit de la part d'Alexandro... Et soudain, ça fit tilt. Mais oui, Angelina savait d'où elle connaissait ce visage ! C 'était la chanteuse qui avait été au sommet pendant quelque temps... Remy Makepiece. Angelina se tourna vers la reine de coeur et laissa échappé un :

- Je vous connais ! Vous êtes chanteuse non ?

Ah oui, c'est vrai, il y avait autre chose aussi. Il y avait deux nouveaux arrivants, comme Alexandro les avait appelé. Angelina glissa sa main dans sa botte droite et en sorti son précieux poignard qui lui avait permit de survivre jusqu'ici. Bon le peintre était avec le mec ce qui convenait parfaitement à Angelina, qui s'approcha de la gamine blonde son poignard à la main sans pour autant être agressive. Elle avait pas l'intention de s'en prendre à un enfant, mais bon, on était dans un univers de taré, donc on savait jamais.

- Qui es-tu ?

demanda-t-elle a la fillette, d'une voix détachée, le poignard dirigé vers le sol au bout de son bras ballant.

Spoiler:

La petite Marionnette s'était pourtant cru très discrète. Elle n'avait pas fait de bruit et n'avait pas parlé à tous ces inconnus, pourtant elle avait attiré leur attention. Ils n'étaient donc pas comme les monstres? Ils pouvaient vraiment la voir sans la sentir? Mais alors... elle n'avait aucune chance s'ils se décidaient à agir en monstres et à l'attaquer. Ils ne voudraient jamais boire de son sang, eux, alors il faudrait les forcer, mais elle ne pensait pas en être capable.

Devant tous ces regards braqués sur elle, la gamine devint nerveuse et tremblante. Et si Jim s'était trompé? Si c'était des ennemis, qu'elle n'était pas entrée dans la bonne base? Si c'était le cas, ce n'était qu'une question de secondes avant qu'elle ne meure, mais c'était bien trop tôt! Elle ne voulait pas mourir, pas maintenant! De sorte que lorsqu'un un homme entra dans la pièce, Marionnette fut soulagée de voir que lui, au moins, ne la dévisageait pas avec méfiance, il réservait ce regard à l'autre monsieur, à la demoiselle rousse et au blond. Ou était-ce la blonde? Quoi qu'il en soit, dès que le premier monsieur sortit une épée de sa canne pour en menacer le deuxième homme, Marionnette craqua. Tout ça lui faisait peur, elle voulait rentrer chez elle, cet endroit ne pouvait être sa nouvelle maison, c'était impossible.

-Qui es-tu ?

En entendant ces simples mots prononcés sans méfiance et sans colère, la petite entendit presque les paroles d'un ami, quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal. Elle se retourna pour faire face à la personne, qui s'avéra être la belle rousse. Sans se méfier des cheveux roux de la femme, que les prêtres chez elle apparentaient aux démons, ni au poignard qu'elle tenait sans grande conviction, la gamine s'approcha vivement d'elle pour l'emprisonner dans ses bras, lui arrivant à peine à la hauteur de la poitrine. Elle la serrait avec l'énergie du désespoir, cherchant de quoi faire taire ses peurs. Elle dirait tout, elle ne leur ferait rien, mais tout ce qu'elle demandait, c'était de ne pas être frappée...

-Ne me faites pas de mal, Milady, s'il-vous plait... j-je m'appelle Marionnette, j'habite à London... mais ne me frappez pas, je vais être gentille, c'est promis, je serai une bonne fille... je veux juste... Jim a dit d'aller chez les Coeurs... les Dieux ne m'ont rien dit, mais ils parlent à Jim...

Sans vraiment le réaliser, elle admettait l'existence des Dieux, elle qui avait grandi à une époque où croire en plusieurs dieux signifiaient le bucher. Elle avait failli y passer elle aussi, mais pas pour ça.

La fillette jeta un coup d'oeil effrayé aux deux hommes et la «chanteuse.» C'était quoi, une chanteuse? Marionnette avait entendu des chorales à l'église et avait entendu parler des chanteurs d'opéra qui impressionnaient les nobles... mais une chanteuse? Dans quel monde était-elle tombée? Devait-elle leur dire pour son sang? Était-ce une façon de gagner leur confiance? Ces gens lui faisaient peur, ils avaient cette lueur dans les yeux de ceux qui ont vu l'enfer... mais où était-elle donc?

Invité

[HRP] C'est pas super, désolééé. [/HRP]

Oh yeah, fight for me ~

Wait ! Waiiit ! On se calme, c'est quoi ce bordel ? J'ai à peine le temps de m'intéresser à la jolie rousse ─ et accessoirement de me rendre compte qui ni elle ni Alexandro ne semblaient faire attention à moi, pour qui ils se prenaient ? ─ qu'un mec est entré, pratiquement trempé jusqu'aux os. Sur le moment j'ai préféré me décaler un peu plus vers mon garde du corps qui de son côté semblait sortir de son état bizarre typique de lui-même et s'empressait de me saluer tel un soldat. Une certaine bouffée d'orgueil me gonflait agréablement la poitrine mais je me ressaisissais, c'était pas le moment. Je me remettais à dévisager l'homme quand je remarquais une gamine dans un coin et tressaillais presque sur le coup. Depuis QUAND elle était là, planquée et silencieuse, à nous regarder avec ses airs adorables de poupée de porcelaine ? … quoi, j'ai dit ça? N'y faites pas attention.

Et on en est là. Ouais. Alexandro, que l'on peut considérer comme enfin réveillé, accueille le type-au-parapluie ─ par ailleurs plutôt bien foutu ─ avec son attitude aussi chevaleresque que ridiculement intimidante pour qui veut bien se prendre à son « jeu ». Je sens alors un regard sur moi et tourne la tête vers la belle femme de tout à l'heure. Je capte une lueur de reconnaissance dans ses yeux qui se confirme par ses mots :

« Je vous connais ! Vous êtes chanteuse non ? »

Un doux sourire étire soudainement mes lèvres et avec fierté, je passe classieusement ma main dans mes cheveux en détournant le visage. Avec ça je lui réponds de ma voix masculine :

« On peut dire ça comme ça. »

ENFIN quelqu'un qui me reconnaît. Fan peut-être, dans tous les cas cette jeune dame me plaît déjà. Qui plus est elle m'a l'air loin d'être une de ces cruches à l'intelligence inversement proportionnelle à la taille de leur poitrine : un poignard en main, elle s'approche de la petite fille pour courageusement (?) lui demander son identité. Formidable.
Je suis donc là, légèrement en retrait, deux de mes laquais, je veux dire, des membres de mon clan, s'affairant à maîtriser des inconnus potentiellement dangereux vis à vis de ma personne.

Mais là, ô surprise, la gamine se jette sur la jolie rousse pour... l'étreindre, tout bêtement. J'ai, l'espace de quelques instants, une certaine réflexion par rapport à la présence d'une enfant ici. Comment peut-on envoyer une demoiselle qui, à vue d'œil, n'atteint pas la dizaine d'années, au milieu des monstres et des morts ? Que fout la chaîne, hein ? Je veux dire, pas que je m'intéresse aux gosses particulièrement mais il me semble qu'ils étaient tout spécialement protégés de la vue des giclées de sang ─ et du sexe, mine de rien il y a des hommes et des femmes bien faits comme je les aime ici... ─ alors, maintenant, qu'est-ce qu'elle fiche là ?

« Ne me faites pas de mal, Milady, s'il-vous plait... j-je m'appelle Marionnette, j'habite à London... mais ne me frappez pas, je vais être gentille, c'est promis, je serai une bonne fille... je veux juste... Jim a dit d'aller chez les Cœurs... les Dieux ne m'ont rien dit, mais ils parlent à Jim... »

Analysons. Alors déjà elle l'appelle « Milady » et je fais automatiquement un lien avec l'attitude parfois similaire d'Alexandro, bien que ce ne soit pas tout à fait la même chose, pour moi l'esprit est là. Ensuite je me dis que « Marionnette » n'est pas un nom, c'est pas possible, ce doit être un pseudonyme de scène. En revanche, j'ai un déclic quand elle mentionne Londres, qui me laisse penser qu'il s'agit du lieu où se trouve ce Jeu si étrange. Quelque chose me dit que ce n'est pas ça, mais une autre partie de moi s'obstine à le croire ; mais je met tout ceci de côté pour l'instant. Et enfin, QUI est Jim ?

Je lève les yeux vers la rousse pour y déterminer un quelconque signe par rapport à ce qu'elle compte faire. Personnellement l'idée de soupçonner cette gamine et de la prendre pour une psychopathe ou une meurtrière ne me viendrait pas à l'esprit. Mais il y avait sûrement plus fiable pour ça.

« Dis-moi petite, où se trouve ton tatouage ? »

Je la fixe sans animosité en attendant une réponse. Comment s'en sortait mon garde du corps ?

Spoiler:

Réunion des Cœurs ♥

Visiblement, les gens n'apprécient pas trop ton arrivée et semblent se méfier de toi plus que de la gamine. 'Même temps, c'est un peu normal, mais bon, c'est quand même pas une raison pour te pointer une lame sous la gorge.
Ton agresseur ressemble à un mec du chaispascombientième siècle, enfin, ses fringues sont bizarres pour notre époque, quoi — mis à part le fait qu'elles soient complètement salies et déchirées, mais ça c'est logique étant donné l'endroit où tu te trouves.

« Qui êtes-vous pour pénétrer sur le territoire du clan cœur ? »

Tu ne peux retenir un sourire satisfait. Au moins, tu es au bon endroit. Enfin une bonne nouvelle !
L'attitude strictement ridicule, vieillie et déplacée de l'homme — qui te rappelle d'ailleurs celle de Jeanne, en moins accentuée peut-être — ainsi que la présence de cette lame sur ta gorge ne semblent cependant pas réellement t'affecter, comme si… tu t'en fichais. C'est bizarre, en temps normal, tu aurais déjà sorti une phrase du style « On peut aussi discuter ? ». Mais là, tu soupires simplement, et te contentes de faire un pas sur le côté pour te soustraire de l'espèce d'aura menaçante du gars bizarre. Pas très malin comme geste, mais sur le moment, c'est tout ce qui t'es venu à l'esprit, sans que tu penses un instant à ce qui serait arrivé si l'autre avait tenté de te tuer… Peut-être que tu t'es « habitué » au fait que tu es en danger de mort constant ici ?

Pour montrer à l'autre que tu es « clean », tu adoptes un sourire innoffensif et lèves les mains en l'air.

« Pas la peine de m'agresser, je fais partie du clan cœur. »

Et pour prouver tes dires, tu retires ton blouson et désignes le petit cœur noir, dissimulé parmi les rayures de tigre qui ornaient déjà ton bras — ça en fait, des tatouages.
Tu ignores ensuite complètement l'autre énergumène pour observer les autres. La tête blonde — dont tu n'arrives d'ailleurs pas à déterminer le sexe — te rappelle quelqu'un, mis à part sa ressemblance avec un autre blond que je ne citerai pas. Une célébrité ? Possible…
Il semble que tu aies vu juste puisque la jolie rousse la désigne comme une chanteuse (ou chanteur ? Pas simple à voir du premier coup). Son nom te revient alors à l'esprit : Remy Makepiece. Une star sur le Plateau — haha — ? Visiblement, il n'y a aucune distinction dans le choix des personnes envoyées ici… 'Suffit de regarder la gamine pour s'en rendre compte. Cette dernière est questionnée par le/la blond(e) qui lui demande de montrer son tatouage. Tu doutes que la gamine sache qu'elle a ce genre de truc quelque part sur le corps étant donné que sa tenue et ses paroles te donnent la même impression de « décalage d'époque » qu'avec le pseudo-chevalier de tout à l'heure, mais tu décides de ne pas intervenir, te contentant d'observer.

Invité

Sur le coup, Angelina ne sut pas trop comment réagir. Dans ce monde apocalyptique où à peu près tout ce qui bougeait voulait la bouffer, c'était bien la première fois qu'elle voyait ce genre de réaction. En même temps, la petite était... petite justement. Sérieusement, les Dieux envoyaient même des enfants dans leur jeu malsain ? C'était vraiment des tarés. Bon, quoi qu'il en soit, elle n'avait pas l'intention de faire de mal à une enfant, surtout qu'elle avait l'air complètement terrorisée. C'est alors que la chanteuse – parce que oui, elle avait encore vu juste, décidément elle ne se trompait jamais – lui demanda où était son tatouage. Angelina regarda la fillette et ajouta, doucement.

- Et qui est Jim ? Il est ici ?

Angelina attendait donc la réponse de la fillette, tout en regardant Alexandro et l'homme – pas mal c'est vrai, mais pas encore à sa hauteur ~. Apparemment il faisait lui aussi partit du clan. Bon, c'était une sorte de réunion alors ? Parce qu'apparemment, même s'il manquait encore le tatouage de la fillette collée à Angelina, ils étaient tous cœurs. Bon, ben ça remontait l'effectif du clan. Eux qui étaient trois quand la rousse était arrivée, ils étaient maintenant cinq... c'était déjà ça. La rousse regarda l'homme, Alexandro, la blonde puis la fillette, n'ajoutant rien.

Spoiler:

Tu sentais le regard de Remy dans ton dos lorsque tu la protégeais de ce nouvel individu. Angelina s'occupait de la gamine - ce qui était bien, puisqu'elle avait des pouvoirs que tu ne possédais pas - ce qui te laissait le champs libre pour t'occuper du garçon. À dire vrai, tu ne faisais pas ça pour les deux femmes, enfin, pour les défendre : tu te montrais menaçant pour dissuader l'homme de s'approcher de "tes" femelles. Comme un animal, la parti intelligente de ton cerveau était court-circuité par la partie hérité de tes ancêtres bestiales et qui gérait tes pulsions. Tu voulais les deux femmes, et ta testostérone s'emballait pour le pseudo combat de coq entre Damon et toi.

Combat que l'autre mâle évita en faisant un pas sur le coté et en otant sa veste : sous le tissu encore étrange pour toi, tu constatais un corps bien bati et tatoué comme les pirates de légende... Et également un coeur enchassé parmi les griffures de tigre. Flute, il était vraiment un allié... Du coin de l'oeil tu vis le calin Angelico-Marionnette, et tu cherchas un signe dans le regard de Remy pour savoir si tu devais continuer de menacer le jeune homme ou si tu devais au contraire les accueillir à bras ouvert. Ou plutôt, dans le cas de Damon, dissimuler ton envie de le faire passer dans l'autre monde pour protéger ton patrimoine féminin.

Faute de réponse de la part de la Reine, il rangea son épée et se composa un sourire. Il regarda le jeune homme et lui adressa quelques mots qui étaient aussi creux que son attitude gentillette, seulement, seul Al s'en rendait compte.

« Bon, sois le bienvenue dans le clan, damoiseaux. Quel âge as-tu ? As tu des compétences particulières ? »

Il allait attendre un peu et en fonction des loisirs de l'homme, tenterais de l'assasiner au moment propice. Il n'avait jamais tuer de personnes auparavent. Sauf que bon, là, c'était son petit paradis qui était menacé.

Marionnette avait peur. Elle sentait que si les choses tournaient mal, la belle rousse ne la protégerait pas. Elle continuait tout de même de la serrer comme une peluche dans l'espoir de se cacher, de se rassurer. Mais la femme ne la repoussa pas, et après que la... personne aux cheveux blonds qu'on qualifiait de chanteuse lui ait demandé où était son tatouage, question dont elle ne connaissait pas la réponse, la rousse lui en posa une plus facile: qui est Jim et où est-il?

L'homme avec l'épée baissa son arme, ce qui incita la gamine à dé-serrer son étreinte et à lâcher la rousse avec un sourire presque transi.

-Jim? C'est mon ami! Il est très gentil avec moi et il sait plein de choses! Jim me protège et il me dit quoi faire quand tout va mal...

La version vieillie, froide et calculée de l'esprit de Marionnette, en quelque sorte. L'ami était sa façon de comprendre ce nouveau monde, de prendre les mesures nécessaires comme tuer ou se cacher. Marionnette n'écoutait que Jim. Pour couronner le tout, elle l'aperçut près d'un chevalet, en train de regarder une peinture représentant la belle rousse. La petite poupée le pointa, les yeux brillants de bonheur.

-Vous voyez? Il est juste là!

Là où elle pointait, il n'y avait personne, pourtant Marionnette l'écoutait attentivement, cet ami imaginaire. Elle avait donné à Jim une voix grave, rassurante, très douce. Il lui parlait du tatouage. Ça devait être important. La petite semblait hypnotisée par le vide.

-Jim dit... que j'ai un tatouage en forme de cœur, mais il ne sait pas où.

Habillée comme elle était, c'était en effet compliqué de trouver un tatouage avec une aussi longue robe qui ne laissait voir que les épaules de la fillette. La jupe, lourde et épaisse, lui cachait les pieds et les jambes, peu importe comment abîmée elle était et le corset était incroyablement difficile à enlever, vu comment il était lacé dans son dos dans un amoncellement de nœuds compliqués. Ses manches pouvant être détachées, la petite les enleva pour vérifier. Rien. Où, alors?

Invité

[HRP] COUURT. Arg. [/HRP]

Are you crazy, or just stupid ?

Mon regard se déportent l'espace de quelques secondes vers les deux hommes, intrigué par le geste de l'inconnu repéré du coin de l'œil. Il s'est tout simplement décalé d'un pas de sorte à ne plus être sous l'emprise de la menace de mon garde du corps, avant de découvrir les tatouages sur son bras. Un sentiment de satisfaction profonde m'alège la poitrine en décelant un cœur entrelacé parmis des rayures propres à certains fauves. Un allié de plus n'est jamais de trop, surtout quand il est bien foutu comme ça.

Mais de lui, je m'en occuperai plus tard. L'amorce d'un rictus tout juste né sur mes lèvres s'effondre quand je me souviens de la présence de la gamine vers laquelle j'oriente à nouveau toute mon attention. La rouquine s'est, elle, intéressée à ce Jim et semble d'ailleurs avoir questionné la petite à ce sujet. Ce à quoi cette dernière sourit tout naturellement :

« Jim? C'est mon ami! Il est très gentil avec moi et il sait plein de choses! Jim me protège et il me dit quoi faire quand tout va mal... »

Tout ça me paraît intéressant. Un type l'accompagne et n'a pas l'air d'être malveillant, du moins envers l'enfant. S'il est de notre côté il peut nous aider...

« Vous voyez? Il est juste là! »

De façon évidente je regarde dans la direction que pointe la plus jeune d'entre nous, quoique surpris qu'il puisse se trouver dans la même pièce que nous sans pour autant qu'on ne le remarque. Impression justifiée si l'on en croit le vide à la place du fameux Jim.
Un air à la fois blasé et déçu se peint sur mon joli visage. Bien sûr, j'aurais dû m'en douter. C'est une raison pour laquelle j'ai toujours eu du mal avec les gosses : on ne peut jamais leur faire confiance en plus de devoir s'en occuper. Soupirant, je considère la mine enthousiaste et concentrée sur ce « rien » de la blondinette. Non, vraiment, je ne vois pas ce qu'elle fout là.

« Jim dit... que j'ai un tatouage en forme de cœur, mais il ne sait pas où. »

Allons bon. Mais pourquoi écouter les conseils du vide, hein ? Mais quoiqu'il en soit elle devait forcément en avoir un tatouage, Jim ou pas. Croisant les bras sous un certain désarroi, j'opte alors pour la seule solution me venant à l'esprit :

« Si elle ne sait pas où il se trouve, on va devoir le chercher nous-même. »

Je lance un regard à la rousse puis à mon garde du corps. Qu'ils ne se gênent pas s'ils avaient une meilleure idée. Mais la laisser partir n'est même pas envisageable, n'est-ce pas ? L'espace d'un instant, je repense à ces films au thème relativement guerrier de toute époque et au sort réservé aux otages de tel ou tel camp. Que faire si elle se trouve être une ennemie ? La... la tuer ? Cette perspective me fait frissonner, faisant remonter de mauvais souvenirs. Ou alors on pourrait juste la renvoyer du Plateau. C-c'est ça. La renvoyer de l'émission, haha !

HRP :

Réunion des Cœurs ♥

Il vient de ranger son épée, chose qui le rend soudainement un peu moins dangereux pour toi. Tu ne sais toujours pas pourquoi il donne l’impression que tu n’es pas le bienvenu ici, pourtant tu fais partie de son clan, non ? Il devrait plutôt être content d’avoir un nouvel allié. Observant toujours la pièce, tu cherches mentalement la réponse dans le décor.

« Bon, sois le bienvenue dans le clan, damoiseau. Quel âge as-tu ? As-tu des compétences particulières ? »

Mais bien sûr, la rousse ! C’doit être sa petite copine ou quelque chose du genre, et comme tu es à priori le seul autre homme, il se méfie de toi pour ça… Plausible. Ça veut sûrement dire que tu fais moins ‘gay’ dans ton attitude que ce que tu pensais.
Tu te tournes quand même vers lui pour lui répondre, autant être aimable.

« J’ai 22 ans, et niveau compétences… j’m’y connais en mécanique, j’sais pas si ça peut aider ? ‘Pis me battre un peu. »

Ta stratégie pour lui faire comprendre que ce qu'il pense de toi est faux — c'est-à-dire que cette dame (ou ces dames, en fonction de la tête blonde…) ne t'intéressent pas le moins du monde — : lui faire un sourire charmeur en répondant, passant rapidement une main dans tes cheveux pour les ébouriffer. Tu espères que ton regard est assez explicite.

« Oh, au fait, j'm'appelle Damon. »

Et tu le plantes là, avec un discret clin d'œil au passage. Tu en fais peut-être un peu trop, mais tu t'en fous un peu, tu ne cherches pas à le séduire sérieusement, alors du moment que le but est atteint…
Tu te diriges maintenant vers le centre d'intérêt de tout le monde, la petite fille. De ce que tu as entendu d'une oreille tout à l'heure, ils cherchent son tatouage de clan. La pauvre porte des habits visiblement difficiles à retirer, il n'y a rien sur ses bras, et puis il y a des limites à l'indécence. Mais tu as tout de même une idée. Tu t'accroupis devant elle pour éviter de la regarder de haut et l'apeurer, et lui parles doucement en abandonnant ton langage rude pour une fois.

« Petite, est-ce que tu serais d'accord pour soulever un peu ta robe, pour qu'on puisse regarder si ton tatouage est sur tes mollets ou tes pieds ? »

Le Peintre écouta d'une oreille distraite la petite et tiqua uniquement lorsqu'elle parla de Jim, son ami imaginaire. En effet et comme tout les autres coeur dans la pièces, l'italien libertin avait tourné la tête vers le soi-disant ami, vivement, afin de parer une éventuelle menace sur ces "poules". Mais rien, le vide, ou plutôt un ensemble de molécule d'air sans rien d'origine carbonique à l'intérieur, juste un peu d'azote et d'oxygène. Le peintre releva un sourcil et vit alors sa toile : il se mit à penser que la jeune fille confondait le dessin et la réalité, et s'appreta à la corriger quand soudain...

L'autre homme répondit à ta question, avec des gestes quelques peu suspect quand â ses penchants et inclinaisons lors des fêtes. Damom donna son nom et son âge à Alexandro, ce qui détourna temporairement l'attention de notre peintre de la petite anglaise.

Bulletin Cérébral du Peintre Pervers

"Je rêve ou on dirait que ce damoiseau tente de me faire la cour d'une tel manière que, si elle n'est pas aristocratique, elle en reste tout du moins subtil et discrète ? Il me rapelle ce jeune serveur dans cette fête chez cette famille de noble qui avait acheté ma toile, "l'Ange est un homme capable de monter au 7ème ciel" sans en compremdre le sens. Un petit brun au tâches de rousseur qui était attendrissant, quoique peu investit du feu sacré. Peut-être que lui aussi à envie d'une visite nocturne ? Si je n'avais pas ces deux damoiselle à conquérir, je me laisserais bien aller à sa bagatelle, car il est plutôt beau garçon. Dommage que je sois si demandé, mais comme semble le croire toute ses femmes qui m'addulent et me désirent... Je ne serais jamais satisfait."

Le peintre eut un petit sourire vers le jeune homme et toucha discrètement sa boucle d'oreille avec sa bague, signe qui à l'époque de la grandeur de Florence, signifiant un "intérêt certain pour votre personne, mais une occupation sexuelle trop intense actuellement pour vous accorder du temps." Bien sur, seule la société homosexuel clandestine italienne connaissait ce genre de symbole, ce qui évitait que les chrétiens et autres chasseurs d'hérétique trop zélé vous tue pour plaire à un Dieu abscont.

Le peintre se tourna ensuite vers Remy et Angelina, et les observa discuter avec la petite fille. Peut-être qu'elle était plus compétente que lui dans la nurserie ? Le peintre décida de les laisser faire et se dirigea vers l'entrée, faisant une discrète révérance à sa Reine.

« Permettez que je me retire, mais je pense devoir laisser la petite anglaise entre les mains des femmes pour qu'elle vérifie son appartenance à notre clan. Sur ce, demoiselle ! »

Et le peintre quitta la pièce dans un bruissement de soie.

Marionnette n'aimait pas ça, tous les grands qui s'approchaient d'elle, l'encerclaient et cherchaient un tatouage sur son corps. Ça la terrorisait, ils allaient probablement lui faire mal, s'ils ne trouvaient rien, allaient-ils la chasser? La petite se mit à paniquer encore plus à cette idée, regardant avec impuissance certains joueurs partir et l'abandonner.

Puis, l'espoir revint quand un des deux hommes, celui qui semblait le plus musclé, s'approcha d'elle plus doucement et s'agenouilla pour être à sa hauteur. Damon, c'était ainsi qu'il s'appelait, lui parla avec une voix très douce, il sembla très gentil, la fillette se calma un peu et se rapprocha même de lui. Puis, le message se mit à passer dans son esprit. Il voulait qu'elle montre ses chevilles.

La petite Marionnette finit par craquer. Elle se jeta par terre et se roula en boule en criant, donnant des coups de pied et frappant ceux qui tentaient de se rapprocher.

-NON! NON, PAS ÇA! JIM, JIM AIDE-MOI, NE LES LAISSE PAS ME FAIRE ÇA, NON!

Ce que Damon ne savait probablement pas, comme tous les autres membres du clan d'ailleurs excepté le peintre, à l'époque du Moyen-Âge d'où venait la petite, il était interdit de montrer ses chevilles. C'était plus que de l'indécence, ça pouvait être un signe de prostitution. Alors demander à une gamine de huit ans de montrer ses pieds...

Bien évidemment, à force de se tortiller ainsi, la fillette envoya valser ses petits souliers plats plu loin dans la pièce et montra bien malgré elle ses pieds. Et peu importe comment vite elle bougeait, le tatouage était difficile à rater: bien centré sur la plante de son pied droit, un coeur. Marionnette faisait bel et bien partie du clan.

Maintenant plus calme, la petite poupée se mit à lentement se relever et à marcher pieds nus vers la sortie. Elle ne voulait plus être ici, ces gens-là lui faisaient peur. C'était comme une famille forcée, elle n'aimait pas ça. Elle ne voulait pas être une poupée parmi les géants.

-Parce que... les géants ils mangent les poupées...

Sur cette note joyeuse, la nouvelle Coeur prit la fuite en pleurant.

Invité

I don't caaare !

L'atmosphère était terriblement ennuyeuse, car ne présentant strictement rien d'amusant. La gamine n'était pas intéressante et relativement tordue dans sa façon de percevoir un espace vide comme un ami ─ qui portait un nom, en plus, comme si ce n'était pas suffisant. Malgré tout, l'attention générale était concentrée autour de cette petite fille dont ─ selon moi ─ seuls les vêtements valaient le coup d'œil. Je regarde quelques instants vers les deux hommes, et décèle une attitude au moins suspecte chez le nouveau... Damon, hein ? Mais passons, ce n'est pas l'important. Bras croisés, je ne le quitte pas des yeux durant son déplacement jusqu'à la plus jeune d'entre nous devant laquelle il s'accroupit, me faisant battre les paupières de curiosité. Mais qu'est-ce qu'il...

« Petite, est-ce que tu serais d'accord pour soulever un peu ta robe, pour qu'on puisse regarder si ton tatouage est sur tes mollets ou tes pieds ? »

Je souffle, et penchant la tête sur le côté, glisse à moi-même de manière désinvolte :

« C'est vraiment obligé de durer des plombes... ? »

Sans même me soucier que quelqu'un m'ait entendu, je scrute la suite des événements, et... bordel. Je recule brusquement sur le coup : croyez-le ou non, mais là, sans crier gare, la môme s'est mit à péter les plombs. Elle gueule, roulée en boule sur le sol, se tortillant de manière tout à fait agressive bien que désordonnée. Définitivement tarée... Plus que surpris, j'ouvre de grands yeux, puis entreprend de, comme à mon habitude, me rapprocher d'Alexandro avant de réaliser que cette saleté avait déjà foutu le camp sans que je n'y fasse attention. Garde-du-corps foireux.

Entre deux beuglements, je vois voler un des souliers de la petite qui va rebondir contre le mur. C'est quoi son problème ?! Malgré tout, sans que je ne veuille réellement, en regardant bien il me semble apercevoir un cœur à la plante de son pied. D'un côté je pense être un peu étonné que cette morveuse soit sous ma tutelle, mais en même temps, ce n'était pas le premier de mes soucis : mine de rien, elle commençait très sérieusement à me vriller mes tympans si sensibles, à hurler de cette manière. D'ailleurs, commençant à recouvrir mes oreilles, je lance un regard déconcerté aux autres. Restez pas plantés là, agissez et faites-là taire, avec les poings s'il le faut !

Pourtant, la gamine finit rapidement par se calmer, me laissant retomber les bras et échapper un soupir de soulagement ─ quoiqu'avec une pointe d'agacement. Elle se relève et marche vers la sortie sans même reprendre ses chaussures, concluant d'un :

« Parce que... les géants ils mangent les poupées... »

Un silence s'installe dans la pièce. Je regarde les deux autres avec une certaine incompréhension, puis me souviens alors du départ du peintre. Pris d'une envie de jeu pour compenser cette instant d'ennuie et de bizarrerie, je commence à reculer à mon tour vers la l'extérieur en balançant vite-fait :

« Eh bien, 'coutez, faites comme chez vous, hein ! ... »

Et claquant la porte, je pars à la recherche d'Alexandro, trottinant entre les murets en ruines. Ils peuvent bien se débrouiller sans moi, non ? … et puis, pour tout vous dire, actuellement, j'en ai rien à cirer, ayant bien d'autres choses plus drôles en tête.

HRP:

⊲RP TERMINÉ⊳

» C'est à boire, c'est à boire, c'est à boire qu'il nous faut ! [Clan Trèfle Vs Clan Coeur]» Roi des Dieux VS Roi des Cafards. [PV AMber et clan Coeur]» Peut-on trouver des antidépresseurs dans un hôpital ?» {Coup de Cœur} Pandora Hearts Times» Un hippie au coeur de la nature [PV Atsuki Sengo et Flore Ravageuse]

─END─ Qui va trouver le Valet de Coeur? [ PV Clan Cœur ]

─END─ Qui va trouver le Valet de Coeur? [ PV Clan Cœur ]

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