A la recherche du temps perdu
L'avantage, quand on avait un Neet comme Atsuki comme chef de clan, c'était que des choses oubliées depuis longtemps comme l'électricité et les plats chauds revenaient de l'ordre des possibles. L'inconvénient, c'était qu'une fois celui-ci parti, et le courant à nouveau coupé, la majorité de la base des Trèfles devenaient inaccessible. Sylver eut ainsi du mal à parvenir à la cabine de la jeune Ophélie, qui étaient au sommet de la grande roue dans sa dernière configuration. Bien sûr, il avait toujours été assez athlétique et un peu de grimpette ne lui avait jamais fait peur. Il se réveillait d'un sommeil qui lui semblait avoir duré des années cependant et vous lui pardonnerez peut-être d'être un peu ankylosé.
Avec bien du mal, il réussit finalement à escalader la grande roue jusqu'à arriver à la cabine de la petite fille. Lorsqu'il ouvrit la porte, il constata qu'elle n'était pas fermée à clef … Combien de fois lui avait-il dit de fermer la porte quand elle dormait ? Elle était si jeune, si insouciante. Trop, probablement, pour la réalité face à laquelle le plateau de Né Andarta l'avait confronté. Ou du moins l'avait-il toujours supposé.
Maintenant qu'il y pensait, il se rendit compte qu'il ne savait pas grand chose sur elle, à part peut être son âge et le fait qu'elle notait toujours tout dans son petit calepin. Il ne savait même pas de quelle époque elle était originaire … victorienne peut-être, s'il en croyait ses vêtements. Il se souvint qu'il avait toujours décelé une grande maturité dans ses yeux à chaque fois qu'elle le regardait. Quelles circonstances pouvaient amener une enfant à voir un tel regard ? Il était possible qu'il ne le sache jamais, désormais.
Son coeur manqua un battement quand il ouvrit la porte de la cabine. Ophélie Tempel était la, devant lui. Couchée sur son lit, sa poitrine se soulevant régulièrement au rythme de sa respiration, elle avait tout d'une belle aux bois dormant miniature. Était-ce à cela qu'il ressemblait avant de se réveiller le jour même ? Son visage apaisé amplifiait l'innocence de ses traits.
- Ophélie … Il est l'heure de se réveiller, dit-il doucement.
Le corps de la jeune fille ne bougea pas. Il lui prit la main, en la regardant dormir avec le regard d'un grand frère. Il lui sembla que le temps se figea et ne su dire combien de temps passa sans qu'aucun bruit ne vienne troubler le sommeil de la petite fille
Puis, il secoua la tête et se releva. Il ne savait pourquoi il était là mais il était déterminé à survivre. Et pour cela, il fallait qu'il arrête de repenser à ces souvenirs qui le faisaient souffrir.
Il entreprit de chercher dans la cabine la carte des étoiles, en profitant des derniers rayons de soleil tant qu'il le pouvait. Heureusement, la jeune fille était très ordonnée et il ne lui fallut pas longtemps pour la trouver. Il adressa un dernier regard plein de douceur à la dormeuse avant de descendre de la grande roue et de retourner dans sa cabine.
Il attendit quelques instants que la lune se lève, lui permettant malgré la nuit profonde de distinguer la carte qu'il avait dans les mains. Il mit quelques temps à se rappeler de comment la lire. Il rassembla avec peine les explications que la petite fille lui avait faites mais à force de persévérance, il finit par trouver les étoiles qu'ils utilisaient pour se repérer.
Après plusieurs heures de travail, il détermina combien de temps avait passé depuis qu'ils s'étaient endormis : 2 ans et demi, et encore beaucoup plus dans le monde terrestre probablement.
Qu'est ce qui avait bien pu se passer pendant tout ce temps ?
Suite du RP